Peur de l’abandon ou « abandonite », cette angoisse affective intenable !
Souvenez-vous quand vous étiez enfant et que votre maman a du vous laisser à la crèche ; ou encore quand vous étiez jumelle d’un frère et que l’on a décidé de vous séparer de classe ? ou encore quand votre papa a quitté le foyer conjugal? plus loin encore, quand votre grand-mère adorée a décidé de partir au paradis, ou que votre premier amour, ne vous aime plus et il est avec une autre !
Adulte, quand votre conjoint vous quitte pour une autre, ou pire qu’il développe une maladie chronique incurable et qu’in fine, il quitte ce monde.
Autant de trajectoires, d’arbres de vie de blessures qui renvoient à cette peur intenable de l’abandon.
La peur d’être rejetée
Ce pattern trouve son origine dans une fracture affective, liée à l’enfance bien souvent. Nous sommes le fruit d’un environnement affectif et d’une éducation. Seule notre stratégie de faire face et notre capacité à digérer fera le reste. Mais dans le cas de l’abandon ite on n’a pas réussi à le faire et c’est l’objet de ce billet.
Peur de l’abandon: «L’Abandonite»
C’est une angoisse qui vous tenaille et qui crée un manque de confiance affectif aigu. La peur d’avoir mal…
Dans un monde où la durabilité n’est plus de mise, que les applis de rencontre et le numérique remplacent l’affect au naturel, les sites d’adultère et surtout la fin du modèle familial ont exacerbé le phénomène.
Les relations d’un soir, les relations cleenex, le fast love, le fast sexe, au menu.
On s’aime moi non plus
Enfant on essaye de se rassurer comme on peut mais en tant qu’adulte, on ne peut plus se mentir.
La dette affective peut engendrer chez nous un sentiment inconscient de culpabilité, comme si on ne méritait pas l’amour de l’autre et que l’on était pas à la hauteur.
Enfant, nos crises d’hystérie étaient la stratégie pour faire face et attirer l’attention. Adulte, nos rapports seront excessifs, culpabilisants, impulsifs, manipulateurs, pour attirer l’attention de l’autre.
Sur dépendance affective
Enfant comme adulte, le surinvestissement affectif est toxique, pas rare d’entendre « il faut que tu coupes le cordon ombilical, arrête de le surprotéger et arrête de faire des projections sur lui » !!!
Quand la demande est trop envahissante pressante, elle produira l’effet pervers contraire, elle fera éloigner la personne objet de votre amour.
Tester l’amour de l’autre non !
Quand on a été mal « aimé » il est difficile de reconstruire une estime personnelle défaillante. Il est plus aisé de reprocher le manque d’attention de l’autre. A l’origine de ce pattern, il y a toujours un abandon vécu.
Attention aux solutions de remplacement toxiques
On peut devenir addict à de nombreuses choses comme l’alcool, les jeux, le sexe…et on pourrait refuser toute forme d’engagement durable (pas de CDI, pas de mariage, pas de crédit sur 20 ans, pas d’enfant,…).
Faites vous accompagner
Pour ne pas épuiser les ressources « affectives » de l’autre.
Apprenez à mesurer vos excès entre votre hypersociabilité et hyperagressivité, quand on ne répond pas à vos attentes. Oui, guérir de la peur de l’abandon est complexe mais on peut y arriver.
Il faudra procéder au cas par cas.
La médecine douce peut aider et les thérapies comportementales
Il faudra travailler sur certains outils de développement personnel.
Pour apprendre d’abord à s’aimer soi-même, à se donner plus de bienveillance pour porter ensuite un regard objectif à l’amour en général et le rapport à l’autre.
Sans être dans l’overdose de l’affect et faire confiance.
Accepter de reconnaitre les situations de notre enfance, pour donner un sens à ce qui est arrivé, « en étant conscient des fêlures du passé, tenter de ne pas les transposer une fois
Si votre problème persiste, consultez un spécialiste : un psychologue, un psychothérapeute, une psychanalyste.
Retrouvez les conseils de Fériel Berraies Thérapeute
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