Nous avons en nous, les ressources pour « vivre une bonne vie » c’est ce que disait le psychothérapeute américain, Milton Erickson.
Et j’ai décidé cela, il y a six ans déjà…
Six ans, alors que ma région connaissait un profond bouleversement qui a amené ses spectres mais qui a également signifié pour moi, de grandes remises en questions personnelles .
En 2013, ma vie basculait et avec ma santé qui a décidé aussi de me mettre à l’épreuve. Pour me rappeler les frontières que je ne pouvais plus dépasser. Prés de quinze ans à me démener pour un idéal de vie. Une route sinueuse mais cependant nécessaire pour mon bien être. Une vie à défendre des valeurs tout en choisissant de sortir du « système »
Une route solitaire, difficile parfois, mais totalement assumée.
Je me suis levée, pour les femmes, les enfants, ma culture, ma religion, les valeurs qui me sont encore aujourd’hui indéfectibles. Des valeurs qui me donnent un sens, celui de toute une trajectoire, celles de mes choix.
Un trop plein d’amour, un sens de la justice et de l’équité au point de m’en rendre malade parfois, mais dans l’absolu nécessité de ne jamais me trahir, jamais me marchander.
L’idéalisme est l’utopie de mes convictions, mais c’est la seule lumière que je connaisse.
Alors je regarde aujourd’hui par dessus mon épaule et sans regrets, et je vois tant de choses: diplomatie, mannequinat, mes jumeaux ( mon plus bel accomplissement), des recherches en sciences sociales, des conférences, des bouquins, des magazines, des défilés de mode pour la paix dans ma région, un Prix Continental, des métiers dans la thérapie et la relation d’aide… et ce toujours besoin de faire plus pour faire bouger les lignes… car tant qu’il y a la vie,il y a l’espoir de toujours faire mieux.
Car l’indifférence et la passivité sont nos plus grands maux…c’est ce qui m’a toujours affectée, cela et la duplicité humaine, ses turpitudes, ses manquements… quand j’observe le Monde et les mécanismes qui le régissent, je suis bien heureuse de « ce sanctuaire » que je me suis crée et qui me permet de me ressourcer.
Milton Erickson disait de se méfier et de se débarrasser des croyances « populaires » de 1er ou second niveau, mais dans tout cela, tout en faisant mon » ménage », j’ai aussi vu et expérimenté, je n’ai pas uniquement « cru »…
Et aujourd’hui que je suis tournée, aux métiers de la thérapie et de la relation d’aide, je suis convaincue plus que jamais que les ressources sont en nous, que nous pouvons choisir notre chemin, mais qu’il faut aussi être prêt à en assumer le prix. Il faut assumer de vouloir changer, car nous ne pouvons changer le Monde.
Je suis Sophrologue Certifiée RNCP, j’ai été spécialisée dans l’accompagnement des malades du cancer, ce fut éprouvant et cela m’a beaucoup demandé, mais je vois la vie et la maladie, les rapports humains autrement maintenant.
Je ne me suis pas endurcie ( enfin presque) même si mes métiers vont me demander de la distanciation objective et bienveillante, je garde mon cœur, mon humanisme, mon empathie et j’espère qu’avec le temps, j’y parviendrai !
En plus de cinq spécialisations en Sophrologie à venir ( Personnes âgée, Enfance, Sexualité, Périnatalité et Entreprise) je me suis initiée à un tout autre métier, l’Hypnose Ericksonnienne. Un renversement des valeurs, un clash avec mon métier de Sophrologue, qui me demande d’utiliser des outils diamétralement opposés, mais je m’accroche et je découvre.
Je suis fascinée par la richesse de notre inconscient, qui au fond, est un ami quand on le comprend…
Ma vie est toujours à 100 000 à l ‘heure, entre mon journalisme, mon activisme mes formations, mes nouveaux métiers, mes jumeaux et ce besoin de toujours avoir un sens dans tout ce que je fais.
Je me poserai inchallah en automne prochain avec mon cabinet et pour l’instant, j’essaye d’être la meilleure thérapeute possible pour l’avenir.
Tant d’enseignements, tant d’humilité, de volonté et de qualités sont nécessaires, mais je continue à regarder du coin de l’oeil ce qui se passe « ailleurs » et la journaliste activiste continue de faire son boulot.
Cette sixième édition m’est chère nous soufflons nos bougies, tant d’années de sacrifice de dévouement pour les femmes, les enfants, les causes qui m’importent, mon bb a grandi !
Merci chers lecteurs de tout cet amour, de tout, et pour tout…
Notre édition de février met encore une fois, des femmes des hommes aussi engagés à la une, et tous nos petits conseils pour « mieux vivre » notre époque sont au rendez vous.
Alors dans l’attente de vous revoir, on vous embrasse, nous partons quelques temps sur tunis, et reviendrons inchallah chargés à bloc.
A bientôt !
Feriel Berraies Guigny