Le magnésium joue un rôle crucial dans le fonctionnement de l’organisme, en particulier dans la structure des os et des dents, et agit comme cofacteur de plus de 300 enzymes.
Le magnésium est également nécessaire à l’action de l’insuline au niveau des cellules : un déficit en magnésium entraîne ainsi une mauvaise sensibilité des cellules à l’insuline (insulino-résistance) et peut ainsi provoquer une accumulation du glucose dans le sang et, à terme, l’apparition d’un diabète. D’ailleurs environ 50% des diabétiques présentent un déficit en magnésium.
La résistance à l’insuline est elle-même liée à des maladies hépatiques de plus en plus courantes dans les pays occidentaux comme la stéatose hépatique non alcoolique. Et, sans surprise, les études montrent aussi qu’un déficit de magnésium est associé à ces maladies du foie.
Les maladies du foie et le magnésium
Le magnésium (son déficit) pourrait être lié à la fois aux maladies hépatiques dues à l’alcool mais aussi aux stéatoses hépatiques non alcooliques (et aux stéato-hépatites qui en dérivent).
La stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD pour non-alcoholic fatty liver disease) touche 20 à 40% de la population adulte dans les pays occidentaux, c’est la première maladie touchant le foie. On l’appelle parfois « maladie du foie gras » car elle est caractérisée par une accumulation excessive de graisses dans le foie. Elle s’accompagne d’une augmentation du risque cardiovasculaire, indépendante de l’âge, de la consommation de tabac et des autres critères habituels des maladies cardiovasculaires et aussi, quasiment tout le temps, d’une résistance à l’insuline.
Certains patients atteints de NAFLD présentent aussi un foie enflammé : ils ont alors une stéato-hépatite non alcoolique (ou NASH en anglais), qui ressemble beaucoup à une hépatite due à l’alcool, sauf que ce dernier n’en est pas responsable.
Une étude de population de 2018 a trouvé que les personnes ayant l’alimentation la plus riche en magnésium avaient un risque réduit de NAFLD de 30% par rapport à celle consommant le moins de ce minéral. Une autre étude sur la même population a conclu que chaque augmentation d’apports en magnésium de 100 mg était associée à une réduction de 49% du risque de mourir d’une maladie du foie.