Antonio Ortega, pour cette collection automne-hiver 2015-2016, récupère, détourne, réinterprète ses tissus afin d’évoquer le passage à une spiritualité céleste, à une vie nouvelle. Un mystère puisé dans diverses cultures à travers le monde, où se mêlent tradition, adoration et fascination pour ce cheminement…
Dans MUMMIFIC, de mystérieux bandages s’enroulent et enlacent, enveloppant les silhouettes. Les vêtements glissent sur le corps, sensuels et fragiles, les tons sombres souvent sont rehaussés de lumière, la taille, les hanches, les coudes sont redessinés de bandes de couleurs, de formes graphiques, de couleurs en contraste.
Robes, tailleurs, jupes, shorts, pantalons, paletots, vestes se distinguent par des jeux de broderies, de tricotage, de tissage, s’enrichissent d’effets, de clins d’œil, de brillances…
L’audace est au rendez-vous qui joue avec des formes classiques revues en mélanges de matières, ou en franges faussement désinvoltes. Mais tout se tient, crée un ensemble cohérent ou satins, lainages, tulles, chenille, lurex cohabitent avec chic ! Les ourlets laissent paraitre une fausse doublure de tulle toute en délicatesse. L’asymétrie se glisse parfois dans ce vocabulaire des formes, plastrons et dos nus s’amusent à encore brouiller la perception des ensembles.
Étoles et anneaux font le clou du spectacle et s’enroulent encore autour du corps pour en dévoiler les galbes. Les volumes dessinent les bustes, soulignent les épaules et accentuent la sensualité du cou.
Inattendu sans être subversif, étrange mais positif, insolente tout en étant dans le respect, cette collection propose aussi de multiples accessoires tels ces guêtres en cuir, ces bracelets et ces coiffes, qui, de la tête aux pieds, démarquera la femme Ortega des autres.