< Modele Axel Cage – bijoux djeiunik – >
Un reportage de Fériel Berraies Guigny et photos UFFP
United Fashion for Peace a été le partenaire média de cette derniére édition. Une édition pleine de contretemps mais sublimée par les talents de notre « house » photographer et membre de l’équipe UFFP Ludovic Parfaite.
Récit en images d’une belle aventure…
Le GRAND PRIX MODE AFRO.K » s’aligne sur le modèle du concours des grands prix de la ville de Paris, à ceci près, que le concours de Paris est soutenu tant sur le plan financier que logistique par une structure de choc et le salon du prêt-à-porter.
Mais pour l’événement de Myriam Jean Louis, c’est une autre affaire, car il ne bénéficie de presque aucun soutien financier et AFRO.K ne doit sa réussite qu’à l’opiniâtreté et le courage d’une dame qui a voulu imposer le métier de le création dans sa région.
« Ce n’était pas pour me déplaire, j’aime les défis et pour une fois je tentais de mettre en pratique ce que j’apprenais à mes élèves » explique t-elle. Mais même s’il y a du talent, aucun des créateurs n’arrive pour l’instant à vivre de ses créations. Ce concours est donc une formidable ouverture médiatique de même qu’une sensibilisation auprès des autorités de la région qui se doivent de soutenir une initiative qui est génératrice de retombée touristique et à long terme, d’emploi et de revenus.
Pour sa 4ème édition, Zoom sur les créateurs :
< fashion designer : Fauvette >
FAUVETTE NACTO « les hommes de Fauvette » guadeloupéenne – installée à Paris
Bientôt 15 ans que Fauvette Nacto, grande perfectionniste du détail, amoureuse de silhouettes, créatrice entière, la designer délivre à l’Homme ses secrets de séduction, le surprenant parfois en innovant. Une invitation au dépaysement, riche en émotion, en couleur et en émerveillement.
En 1999, elle crée sa marque « Les Hommes de Fauvette », plus que jamais inspirée du 7ème Art… Mais aussi, pour la Parisienne du 18ème qu’est Fauvette, son inspiration elle la trouve dans son environnement où les cultures se mélangent et cohabitent au travers de ses créations et les visages de ses mannequins.
< Modele Olivia Lily – tenue MARA >
MARA FEREOL « mara atitude » – martiniquaise – installée à Paris
Créatrice de mode
» Je me définis tout d’abord de part mes origines antillaises. De père martiniquais et de mère guadeloupéenne, je suis née à Paris et ai été élevée dans la culture antillaise. » raconte t-elle.
Des études d’arts appliqués lui offraient le choix entre l’architecture et le stylisme. Plus sensorielle et expressive, elle opte alors pour une formation de styliste et la réalisation des vêtements.
Le style MARAttitude définit une personne dynamique qui assume ses valeurs et son physique,
« ‘et associe le genre et les coupes modernes actuelles aux tissus traditionnels comme le MADRAS et les tissus d’AFRIQUE » explique t-elle.
MARA FEREOL cherche à moderniser ses tissus, toujours avec un brin de chaleur des îles.
Pour un look tendance, elle opte pour le jeans, le cuir, la soie et autres couleurs unies qui accentuent et valorisent nos chaudes et belles couleurs.
Une ligne homme vient compléter une ligne féminine dans un concept mis en avant depuis 4 ans : Celui d’un couple vêtu en harmonie, moderne et dynamique.
< Modele Olivia Lily – tenue Djeiunik – bijoux Djeiunik >
ETTENIJ JOACHIN – « djeiunik » – haïtienne – installée à Paris
Il y a plus de 5 ans, elle a décidé de changer de vie. De quitter sa vie de travailleuse sociale et de se lancer dans la création de bijoux. Pas de simples bijoux. Mais de véritables objets d’art, bruts et élégants. De son point de vue, le bijou doit être unique, afin de transcender la personnalité de celle ou celui qui le porte : son but est de surprendre, et de plaire.
Sa passion, son objectif c’est de réaliser une pièce unique « Mon imagination caribéenne marquée par l’Afrique et amoureuse de la France, veut faire exploser les formes, les matières, les textures et les couleurs. Quand on porte un bijou de ma marque, DJEIUNIK, c’est pour un style unique » raconte t -elle. Toujours à l’affut de nouvelles idées, de nouveaux matériaux, elle privilégie l’échange et continue de partager sa passion à travers l’organisation des « Ateliers arts 2 la récup » destinés à développer le sens artistique et la créativité, des personnes intéressées par l’écologie le monde de la mode. Ses objectifs:
– Mettre en place un réseau d’échanges et de savoirs entre artistes
– A plus long terme, aider à développer un commerce éthique et équitable qui permettrait aux femmes du monde entier de travailler et de vivre de leur art .
< modele Sarah Wasabi – Bijoux Djeiunik – tenue Meliboo >
ELISABETH COUMOND « méliboo » – martiniquaise –
“Baboo est une artiste autodidacte qui se réinvente au gré de ses passions : la musique, la peinture, l’écriture, la mode…
A la croisée des chemins entre figuration et abstraction, elle développe sans complexe, un style partagé intuitivement entre différents courants artistiques tels que le fauvisme, le cubisme, le futurisme, l’expressionnisme et raconte l’histoire de cette femme Vénus, universelle, aérienne et lumineuse.
L’homme et la femme des origines, d’aujourd’hui et de demain, thème omniprésent dans son œuvre, sont représentés dans toute leur humanité, dans toute leur complexité, dans toute leur plasticité.”
Créée pour communiquer, partager et échanger, évoluant dans le respect des origines, des traditions et de notre temps, Méliboo est le nom de la marque de peinture sur tissus. D’un style graphique et ethnique unique, chacune des pièces sont en adéquation avec ses aspirations qui sont l’Amour, la Tolérance, le Respect et l’Harmonie, la concordance avec les sens…
MARIE CELINE VOLNEY « diam’s création » – martiniquaise
Le bijou fait désormais partie de la tenue vestimentaire, de plus en plus de boutiques de prêt-à-porter en proposent
« J’ai appris lorsque je me suis lancée en 2007, à m’adapter à la demande des mes clientes » explique la créatrice. Le marché du bijou fantaisie est tel qu’il faut être sur le qui vive constamment. Les clientes à la recherche de qualité veulent aussi de l’originalité, il faut être en mesure de leur proposer.
C’est un milieu qui oblige constamment à être toujours à la pointe de la nouveauté, explique Marie Céline Volney.
MYRINA BRULU « safrane » – martiniquaise
Créatrice de Mode pour femmes rondes
Mon objectif professionnel est de faire évoluer les mentalités en abattant les diktats, qui, au fil du temps ont crée des complexes d’infériorité chez les unes en plaçant les autres sur un piédestal à grands coups de défilés fashion XXL.
Aujourd’hui, la mode devrait être No Obligation Style!
Soyons sérieux, le 0 n’est pas une taille, le 52, oui!!!
Son objectif, est de faire de la femme ronde un modèle de beauté, voir un jour l‘une d‘entre elles égérie d‘une grande marque, qui serait « No Obligation Style »!
Le premier pas est de faire passer le message à un maximum de personnes.
En tant que femmes fortes, il s’agit de revendiquer la place au sein de la société et de la mode » Je suis une femme noire, ronde, pleine d‘ambitions, les pieds bien sur terre. Il est indéniable que seule, je ne ferai pas changer le monde mais, le fait même de lancer le mouvement qui poussera à l’évolution est une fierté sans égal » explique la designer.
Pour moi, l’accomplissement de la carrière d’un créateur n’est pas de se poser, d’ouvrir une boutique, de faire des défilés en suivant les tendances.
Le but d’un créateur est de donner une impulsion différente à la mode.
Avec le concept No Obligation Style, il s’agit de créer son propre courant moderniste.
Il est grand temps de rendre à la femme ce qui appartient à la femme.
Le droit de peser 80kg
Le droit de porter de jolies robes courtes et glamour!
Le droit d’avoir de la cellulite et de se mettre en maillot de bain!
Tout simplement le droit de vivre avec le corps qui lui a été offert!
Beaucoup trop de femmes se rendent malade en voulant s’identifier à celles montrées sur les podiums.
La vraie mode n’habille pas que les mannequins minces, elle habille toutes les femmes !
» Mince, ronde, grande, petite, nous avons toutes un même objectif, être bien, être belles tel que nous sommes ».