Surfer de la mode, c’est ainsi que l’Entrepreneur et dirigeant de la Société Arcopol, Jean François Caillet aime se définir. Il aime le milieu du textile et son « dada » c’est dénicher » la marque » qui fera le buzz en Europe . Si nous vous le faisons découvrir aujourd’hui, c’est que tout simplement, pour une raison, il distribue deux marques qui ont défil » durant notre 3e programmation, UFFP « Fashion for Freedom » la marque de mode éthique indienne Being Human et la marque de sneakers Mascaret. Deux jolies griffes qui ont retenu l’attention d’UFFP.
Focus sur un entrepreneur, très « pressé »‘ passionné par son métier et qui ne mâche pas ses mots.
Entretien avec UFFP :
Un baroudeur de la mode ? Car vous avez « roulé votre bosse » ici et ailleurs?
Plutôt un « surfer » de la mode !
Effectivement depuis 30 ans j’ai été amené à voyager d’Est en Ouest pour dénicher des marques de vêtement ou de chaussures. J’ai démarré en 1980 avec mon frère. Nous fabriquions des bijoux fantaisies que nous vendions sur la côte aquitaine l’été. Puis nous avons ouvert plusieurs magasins dans la région bordelaise.
A partir de 1990, nous sommes passés à la distribution ou la conception de marques : DDP (anciennement Docks Dupont) puis Doc Martens puis Dickies, (1995) et Tribal gear…
Aujourd’hui je distribue : Being Human depuis 2013, ma propre marque de chaussures Mascaret depuis 2008 et Space Monkeys des vêtements streetwear depuis 2012.
Vous êtes quelque part comme un dénicheur des marques internationales pour la France ?
Pas seulement pour la France puisque nous distribuons également Being Human pour l’Europe (même si aujourd’hui nous sommes principalement focalisé sur le marché français.). En général j’essaye de rester ouvert sur l’Europe.
Quels sont les critères d’Arcopol quand vous décidez par ex, de représenter et de vendre une marque?
Le 1° critère, c’est les personnes derrière le projet. Car chaque projet est porté par une ou des personnes avec de l’énergie et de la passion.
Le 2° critère c’est le produit et son style. Je suis attiré l’original et la créativité. Trop des fois…Il faut aussi se préoccuper du côté commercialité.
Parlez-nous des marques d’Arcopol? le textile a subi le contrecoup de la crise économique et le pouvoir d’achat a nettement diminué, l’avez vous ressenti? comment se réajuster ?
Actuellement ARCOPOL s’occupe de 3 marques pré-citées.
– Mascaret : Ce sont des chaussures « sneakers urbains » de qualité fabriqués au Portugal et distribués dans un réseau de spécialistes mode, chausseurs ou boutiques
– Space Monkeys : C’est une marque française de vêtements streetwear
– Being Human : Marque Indienne issue de la fondation du même nom, fondée par Salman Khan. A la base c’est un projet destiné à l’Inde. Il y a à ce jour + de 30 boutiques Being Human et près de 200 corners dans les grands magasins style galeries Lafayettes.
La situation est effectivement difficile en France et en Europe. Les raisons sont multiples et pas seulement à cause de la crise économique.
La multiplication des enseignes, des réseaux de distribution (internet), les soldes, le moral des gens …
Le réajustement passe par l’innovation, la flexibilité, la persévérance et une nouvelle approche du commerce, plus proches des attentes de nos clients. Une croissance mesurée, un marketing raisonnable (ou le cout de la communication ne soit pas supérieur au cout de production !) Moins d’avidité, plus de sincérité.
Vous distribuez en Europe, mais pour vos marques, l’Afrique et le monde arabe ? où peut-on acheter vos marques ?
Malheureusement nos produits ne sont pas disponibles dans ces pays physiquement mais peuvent être commandés via nos sites web. Cependant concernant Being Human, il existe des distributeurs au Moyen Orient et en Afrique du Sud.
Being Human, c’est avant tout une histoire d’amitié entre vous et monsieur Manish Mandhana ?
Oui nous nous connaissons depuis près de 20 ans. Nous nous sommes rencontré en 1995 alors que je démarrais la distribution de Dickies. Je cherchais un fabricant de chemise et lui démarrait juste dans l’export. Nous avons de suite sympathisé, puis nous sommes devenus amis.
Manish c’est un TGV lancé à 300km/h – 24/24 – Soit 7200km par jour !
Quand il m’a présenté en mai 2012 le projet Being Human je suis resté admiratif. J’ai de suite adhérer et je lui ai proposé de m’occuper de l’Europe.
C’est aussi Manish qui m’a fait rencontrer Salman Khan.
La mode éthique cela vous parle ? quel regard le consommateur a par rapport à cette mode si particulière ?
Les consommateurs semblent faire cas de l’éthique mais je pense que le style du produit et le prix reste encore les éléments prépondérants.
Seul 5 à 10% des consommateurs sont vraiment sensibles à la mode éthique.
En fait trop de monde c’est emparé du terme « éthique » avec beaucoup de profiteurs. Aujourd’hui c’est un terme récupéré par les professionnels du marketing ce qui est dommageable au concept original. Le mot éthique fait vendre.
Personnellement je pense que votre démarche est excellente pour faire prendre conscience du concept mais en tant que marque je ne souhaite pas communiqué dessus car cela deviens alors une récupération mercantile.
Ce que je peux vous dire c’est que dans Being Human nous avons une approche respectueuse de l’autre et nous faisons des vêtements respectueux au sens large.
Votre collaboration avec UFFP le webzine et la Caravane ?
Nous sommes très heureux que UFFP ait eu un coup de cœur pour BEING HUMAN et ait décidé de nous soutenir. Being Human véhicule dans son ADN les mêmes valeurs que défend UFFP : la mode éthique, la solidarité, le respect des peuples et de l’environnement. Participer à la caravane a été donc pour nous le prolongement logique de cette collaboration, et nous a permis de contribuer à véhiculer une image plus positive et humaine de la mode. La caravane est également le premier événement parisien auquel participe BEING HUMAN et nous en sommes très fiers.
Merci Jean François Caillet !