Un jeune diplômé IDRAC mise sur le Made in France et lance son entreprise avec succès !
Pour Stanislas Raty, « Les produits français ont un bel avenir devant eux. Le savoir-faire ne se délocalise pas mais en revanche il s’exporte très bien. »
Un parcours bien à lui
En juin 2010, tout juste diplômé du Programme Grande Ecole de l’IDRAC, Stanislas Raty a lancé la société Frénésy*, spécialisée dans le textile. Des foulards aux chaussettes, tous les produits vendus sont entièrement Made in France. A l’heure de la mondialisation tout azimut, la consommation citoyenne serait-elle un créneau d’avenir pour les jeunes entrepreneurs ? Nous avons voulu en savoir plus sur le parcours de ce jeune chef d’entreprise dynamique qui a su tirer son épingle du jeu en misant sur le savoir-faire local et la proximité avec ses clients et ses fournisseurs.
PORTRAIT
Après un baccalauréat Economique et Social, il opte pour une année universitaire (filière AES) où il réaliste très vite l’écart important entre théorie et pratique alors qu’il souhaite un enseignement concret et adapté au monde du travail. Son année en poche, il passe le concours d’entrée en deuxième année du Programme Grande Ecole de l’IDRAC et intègre la formation. A l’issue de son cursus, dont une quatrième année avec une spécialité « CREA PME », il se lance dans l’entrepreneuriat. Au début, il se spécialise dans la vente de foulards aux particuliers, puis très rapidement, fort de ses contacts avec des créateurs, marques ou agences de communication, il se lance dans la réalisation et la fabrication de séries de foulards sur mesure. Aujourd’hui, c’est un véritable spécialiste dont tous les fournisseurs et interlocuteurs sont situés à moins d’une heure trente de ses locaux.
Pourquoi avoir décidé de miser sur le Made in France ?
Tout d’abord, le Made in France c’est un gage de qualité intrinsèque du produit, mais aussi un gage de respect des différentes normes sociales françaises (travail des enfants interdit, salaires décents, et bonnes conditions de travail). Par ailleurs, dans le secteur du textile, et plus particulièrement dans le monde de la soie, la région de Lyon est historiquement connue pour son savoir-faire. En alliant le Made in France et le Made in Rhône je garantis à mes clients un produit de qualité avec une fabrication dans la pure tradition Lyonnaise.
Comment convaincre les clients d’acheter français ?
Je crois que nous connaissons tous les raisons qui font que nous devons, dans la mesure du possible, acheter des produits français. Il est vrai qu’il y a parfois un surcoût à l’achat qui peut freiner le processus mais je crois qu’aujourd’hui les choses sont en train de changer : les citoyens français font de leur mieux pour privilégier des produits issus de nos régions et de fabrication locale ; c’est un vrai retour à l’authentique. La demande pour les produits français est réelle et de plus en plus de marques se lancent sur ce créneau. C’est aussi en augmentant l’offre qu’on pourra augmenter la demande pour les produits Made in France.
Pensez-vous qu’il y ait vraiment un avenir pour les produits français face à la concurrence chinoise par exemple ?
Oui, je pense que les produits français ont un bel avenir devant eux. Le savoir-faire ne se délocalise pas mais en revanche il s’exporte très bien. J’en suis absolument convaincu. Les produits de qualité ont une valeur ajoutée bien supérieure aux produits de masse et ciblent des marchés et des besoins différents, à nous de savoir identifier où se trouvent nos clients.
Le Made in France : vraie solution à la crise ou leurre ?
C’est la loi de l’offre et de la demande, plus il y aura de personne qui achèteront français plus il y aura de produits français. Automatiquement cela se traduira aussi par une augmentation de la demande d’emplois en France pour fabriquer ces produits. Par ailleurs, plus nous produirons, plus le coût de fabrication baissera et cela se répercutera sur le prix de vente. C’est un cercle vertueux où chacun peut apporter sa pierre à l’édifice.
Vous avez choisi le Programme Grande Ecole de l’IDRAC : en quoi la formation reçue à l’IDRAC vous a-t-elle aidé à devenir entrepreneur ?
A l’IDRAC, l’interaction avec les professionnels est au cœur de la pédagogie et cela change la donne. Les intervenants se basent sur leur propre expérience pour illustrer les aspects les plus théoriques de la formation. Par ailleurs, le Programme Grande Ecole de l’IDRAC nous ouvre à l’international et à ses enjeux. En effet, nous avons deux langues étrangères obligatoires, un stage à l’étranger et une année d’étude à l’étranger dans le cadre de la troisième année. Ainsi, nous prenons pleinement conscience que les fournisseurs, les clients et les marchés ne sont pas seulement français mais aussi mondiaux.
Enfin, à titre personnel, ma dernière année en filière « CREA PME » (spécialité dédiée aux futurs entrepreneurs) m’a vraiment donné les clés et les outils nécessaires pour créer ma propre société.
Quels sont les qualités requises pour devenir entrepreneur ?
Il faut croire en son projet autant qu’en soi. Il faut aussi beaucoup de persévérance car les débuts sont toujours compliqués … Pour conclure sur une note positive je dirai que le plus dur est de se lancer, après le reste vient tout seul !
Quels conseils pouvez-vous donner aux jeunes diplômés qui veulent devenir entrepreneurs ?
Je leur dirais de bien étudier leur projet, de beaucoup en parler autour d’eux et de demander des conseils à des personnes se trouvant en-dehors du seul cadre familial. Une fois que tous les ingrédients sont réunis, il faut savoir se jeter à l’eau et foncer