Elle est la génitrice et la fondatrice de Labo Ethnik Fashion Weekend, une amoureuse de la mode. Une perfectionniste jusqu’au bout des ongles qui voit grand et beau pour la création plurielle de chez nous. Plus qu’un salon, LEFW c’est le laboratoire de toutes les tendances de la mode métissée contemporaine. C’est l’histoire de 7 ans d’engagement et de sacrifices au service de la créativité et malgré les aléas générés par la crise économique, le salon est toujours fidèle au rendez-vous. Découvreuse de talents, dénicheuse et « fouineuse » comme elle aime se définir, Yvette Tai ne recule devant rien.
photo Mario Epanya
Par Fériel Berraies Guigny
Labo Ethnik s’est imposé comme un rendez-vous incontournable de la mode internationale à Paris, soutenu par ses partenaires institutionnels qui le suive depuis de longues années. UFFP media partner pour la seconde année consécutive et membre du Jury pour le nouveau Concours émergence, a rencontré la directrice du Salon pour vous.
Discussion à cœur ouvert entre fashionistas assumée !
LEFW c’est véritablement le salon qui chouchoute la mode ? Oui c’est un salon qui aime la mode véritablement. C’est un salon qui fouine à la recherche des dernières tendances dans le Monde.
Quels sont les critères pour participer à Labo Ethnik ? On cherche des designers qui ont de la créativité d’abord, qui sont dans l’innovation et qui ont surtout une perspective commerciale. Car c’est vraiment le but de Labo Ethnik. Il nous faut des créateurs qui rentrent dans le moule des tendances actuelles du marché parisien.
Vous vous éloignez de la mode « spectaculaire » africaine ? Il s’agit de rentrer dans les standards globaux de la mode et de s’éloigner de la tenue traditionnelle de préférence. On s’oriente principalement vers le prêt à porter contemporain même s’il y a des touches ethniques.
Vous dénichez les talents ? Oui c’est le cas. Mais pour cette édition 2013 nous avons préféré donner la plateforme aux créateurs avertis. Nous avons neuf designers qui sont tous reconnus dans leur pays d’origine. Ils ont déjà un nom. Le 21 juin, neuf créateurs confirmés vont défiler pour faire l’ouverture du salon.
Vous voulez toucher le marché français ? Oui absolument et c’est pourquoi dans cette édition nous commençons avec des grands noms. Comme vous le savez le marché français est très difficile et les critères sont assez élitistes. Ces designers qui n’ont pas encore accès au marché français, vont donc s’initier par le biais de Labo Ethnik.
Dans cette édition vous avez pas mal de designers anglophones ? Oui on a une forte majorité et ce sont eux qui réagissent mieux au Salon. Malgré la barrière de la langue, ils espèrent que ce salon leur ouvrira des portes.
7e édition de Labo Ethnik quel bilan ? Il est positif, car plus on avance plus on grandit et on corrige les erreurs du passée. On se détourne volontairemet du spectaculaires et des designers qui se définissent comme faisant de la haute couture. Car là encore, faire de la haute couture est l’apanage de quelques rares privilégiés. Il faut rester réaliste et humble, suffit pas de faire du « long » pour dire que l’on fait de la haute couture. Aujourd’hui, nous avons la maturité et l’expérience pour savoir faire la différence. Les codes de la mode française nous donnent à réfléchir et à mieux restructurer le salon.
Vos défis actuels ? Évidemment quand il s’agit de présenter des créateurs qui sont à majorité africaine, le premier défi reste la compétitivité de la fashion week parisienne. La concurrence est énorme au niveau créativité. C’est un souci premier, chaque année je me pose les mêmes questions.
Le second souci, est le financement, moi j’ai encore la chance d’avoir les partenaires institutionnels qui me financent une partie. La Mairie de Paris entre autre qui travaille avec nous depuis le début. Mais cela demande que l’on puisse les convaincre aussi. Il faut aussi que cela génère de l’emploi. C’est comme si on était un incubateur. On est plus qu’un défilé, il y a des conférences débat, des expos. On a quatre conférence cette année plus sur le comment développer sa marque en France, comment se faire financer ? Et enfin faut-il rêver de l’international ?
Car il m’arrive souvent de rencontrer des créateurs qui n’ont aucun bagage et qui font des salons à Londres et au Japon, ils dépensent beaucoup d’argent et ils retournent les mains vides.
Quel est le programme pour cette année ? Le défilé d’inauguration des designers avertis, les conférences débats, les expos créateurs et la nouveauté 2013 sera le concours Emergence qui fera découvrir les jeunes talents de demain. C’est pour les jeunes qui ont moins de cinq ans de métier afin de les aider, en leur met leur pied à l’étrier en quelque sorte.
Dans les exposants, quel types d’articles ? Bijoux, chaussures, sacs et des produits soin et cosmétique également.
A terme quels sont vos objectifs et vos rêves ? Faire quelque chose pour l’enfance. Intégrer une Structure sérieuse qui aide l’enfance et pour laquelle je pourrais amener une contribution.
La Culture pour la paix le credo de UFFP ça vous parle ? oui c’est quelque chose qui devrait être dans notre quotidien et je remercie le travail et les efforts de UFFP pour nous le rappeler !
Merci Yvette Tai
Bravo Labo Ethnik…de son évolution de chaque année.
Bon programme 2013 !!
Stella WALTERS_Martinique
OUH YVETTE TAI REPRENDS TOI FAIS DU SPORT SOUFFLE ET REDEVIENS COMME AVANT LOOL LA CA NE VA PAS DEH
BJL