Pédophilie : le combat de Blanche

  • By UFFP
  • 1 septembre 2013
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Chaque année dans le monde des dizaines de milliers d’enfants subissent des abus sexuels. Chaque année, on en parle, les médias en font leurs « choux gras » des débats sans fin entre politiques et associations enflamment l’audimat, des dispositifs sont mis en place dans le but d’enrayer ce fléau. Pourtant, rien ne change, le phénomène s’aggrave au contraire.

Si la pédophilie et l’inceste furent quasi-absents de la conscience populaire il y a 30 ans à peine, une poignée d’affaires sordides, largement médiatisées, ont enfin projeté le sujet sur la place publique.  Une douzaine d’années se sont écoulées depuis la célèbre affaire Dutroux. Tous  les regards ont toujours été tournés vers l’Europe et non en Afrique et ou dans le Monde arabe. Pourtant le phénomène existe mais on n’en parle pas ou très peu, on évoque timidement le  tourisme dit « sexuel » du Tiers-Monde. Entretenant l’idée que cela passe en Occident, Continent de la « dépravation » et que c’est avant tout une exportation de là bas.

Blanche Ongnemessom une ancienne victime a choisi de combattre le fléau. Avec son Association, elle tente de sensibiliser, de venir en aide à ceux qui ont longtemps tu leur souffrance.

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Blanche Ognemessom témoignage : Cameroun

 

Un lourd secret

 

A l’âge de 9 à 13 ans Blanche a été victime d’abus sexuel par un voisin proche qui était comme un parent pour elle. Ensuite vers 13 et 14 ans par un cousin.

Sa vie en fut bouleversée depuis lors mais elle a pourtant choisi de vivre très longtemps dans le silence et le déni «  je
n’étais plus la même » quand Blanche décide de se confier à sa nourrice cette dernière lui répondra  «  Etais tu consentante si non pourquoi n’as tu pas crié » ? Garder le silence est un traumatisme puisque personne ne peut connaître ce que la victime vit.  Ce silence sera presque considéré comme un aveu de culpabilité, ce qui est un second traumatisme en soi.

 

Briser le silence oui : mais il y a un prix

 

Quand on décide de parler d’un sujet aussi tabou que la pédophilie en Afrique, il faut s’attendre à un rejet total de la famille, surtout si l’abuseur est un membre de la famille. Les traces psychologiques de ce coming out sont indélébiles. Et c’est pour cela qu’il faut faire une prise en charge psychologique qui est une étape importante vers la guérison. Et au Cameroun c’est encore un autre obstacle à surmonter « lorsqu’on parle de psy parce, c’est pas anodin, car ça n’ est  pas encore entré dans nos mœurs » nous confie Blanche.

Au Cameroun la pédophilie reste encore un sujet tabou et beaucoup de gens ne savent même pas ce qu’on appelle pédophilie «  Je rencontre des gens qui me disent je ne me sens pas l’aise lorsqu’on parle de pédophilie moi je dis c’est à tort parce que c’est un fait de société et ça devrait être une affaire de tous. Ça ne concerne pas une catégorie de personne mais cela concerne tout le monde » !
« Je sais qu’il ya encore beaucoup de travail à faire avant que les gens comprennent les conséquences des actes de pédophilie sur les enfants »….

Victime devenue « suspecte » Blanche va se refermer sur elle-même très longtemps mais c’est sa rencontre avec Latifa Bennari qui va lui donner le courage d’affronter ses démons. Un courage qui lui vaudra de créer sa propre Association «  la Colombe «  au Cameroun. Partie de rien mais avec force et convictions, Blanche Ognemessom se bat pour défendre les droits des enfants victimes d’abus sexuels. Son association qui a été reconnue au Cameroun depuis 2006.
se  consacre au enfants. Elle a par ailleurs lancé  sur le plan National une vaste campagne de sensibilisation dans les villes telles que: Douala, Yaoundé, Buea, Dschang et Ebolowa en organisant des conférences débat et concerts live avec le parrain de l’évènement qui est l’artiste musicien Henri Dikongue.

 

Maltraitance sexuelle infantile au Cameroun : chiffres

 

La maltraitance des enfants est un phénomène mondial. En ce qui concerne les abus sexuels, des études menées par la Cameroon Society for Prevention of Child Abuse and Neglect (CASPCAN) ont révélé une prévalence entre 2,5% et 4,55% en milieu hospitalier (Mbassa Menick ; Ngoh Ferdinand, 1998), 9,05 en milieu judiciaire et un taux de près de 16% en milieu scolaire (D. Mbassa Menick , 2002). La dernière étude multicentrique prospective menée au Cameroun sur les mineures exploitées sexuellement à des fins commerciales (D. Mbassa Menick ; Dassa KS ; Kenmogne JB ; Abanda Ngon G, 2009) a révélé un taux de 40% de victimes, sur une population de 291 filles.
Dans le même registre, une étude visant à illustrer les conséquences des abus sexuels sur la santé des enfants conduite au Cameroun par les (Dr Mbassa Menick ; Ngoh Ferdinand, 2003) a rapporté un taux de 37.5% d’enfants séropositifs suite au viol après pénétration sur une population de 71 mineures de 16 ans.
Le rapport annuel 2003 du Centre d’Écoute pour Enfants et Adolescents (CEPEA) de Yaoundé a fait ressortir une prévalence de 51,94% d’abus sexuels sur une population de 77 enfants reçus pour maltraitance de toutes sortes. Et en 2008 dans la ville de Douala 9% des cas d’abus sexuels ont étés dénoncés et de janvier à juin 2009 6%.
En 2004 une étude a montré que 40% des enfants étaient exploités sexuellement à des fins commerciales.

Les projets à moyen et long terme 

 

Blanche Ognemesson et l’Association la Colombe, prévoient de pouvoir construire un jour,  un centre d’écoute pour les enfants et leur famille. A cette fin, des bandes dessinées et des films sur le fléau pourraient permettre de  sensibiliser
la société civile par rapport à ce fléau. Cela se fera selon une politique des étapes. Si l’on parvient à construire ce Centre,  serait déjà un énorme pas de fait mais les enfants victimes. Mais la construction d’un centre d’accueil pour les enfants avec dortoirs, infirmerie, centre de formation, école etc reste primordial, implique des fonds.
L’Association a aujourd’hui  besoin d’un grand soutien financier et est à la recherche d’éventuels partenaires pour réaliser ces projets.

UFFP

UFFP la Fondatrice et Présidente FERIEL BERRAIES GUIGNY :
Tour à tour mannequin, criminologue, diplomate et journaliste, la franco tunisienne Fériel Berraies Guigny a lancé en février 2011, une Association loi 1901 du nom de United Fashion for Peace. Parmi les activités de l'Association, une Caravane de mode internationale qui met en avant la paix, la tolérance, le dialogue entre les civilisations par le biais de la mode et de l'artisanat éthique. Née dans la foulée du printemps arabe, cette Association réunit tous les artistes du monde pour la paix, désireux de donner de l'espoir dans des régions en crise ou en transition. Depuis le mois de mai dernier, le magazine en ligne a aussi vu le jour pour être le portevoix de tous ses combats pour une planète éthique. La première programmation de la Caravane de mode se fera prochainement en février 2012 en Afrique subsaharienne sous la thématique de l'éducation pour la paix à la Triennale de l'Education en Afrique. Sept pays ont été les Ambassadeurs, Tunisie, Maroc, Cameroun, Afrique du Sud, France/Niger et Burkina Faso.
Fériel Berraies Guigny dirige par ailleurs, depuis des années deux panafricains New African en co rédaction et New African Woman/ Femme Africaine qu'elle a crée pour le groupe de presse britannique IC publications. Elle a longtemps été journaliste correspondante presse pour la Tunisie.

UFFP Contenu rédactionnel webzine :
Magazine français pour une planète éthique. Se veut une plateforme internationale pour une mode éthique qui défend la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat. Rubriques : 'Planète éthique' - 'Le rendez-vous des entrepreneurs' - 'Ethnical Conso : beauté bio, manger éthique' - 'Ethical Fashion' - 'Eco Déco' - 'Culture éthique' - 'Eco Evasion' - 'Société et éthique' - 'Femmes d'Ethique' - 'Prix Ethique' - 'Paroles Ethique'.
Mission de l'Association UFFP :
La Caravane United Fashion for Peace est née ce mois de février passé dans la foulée du printemps arabe et suite au massacre de femmes ivoriennes dans le marché lors des affrontements civils dans le pays. C'est une Association loi 1901française, née du désir de rendre hommage a à tous ceux qui ont perdu la vie pour un idéal de paix dans le Monde, tous ceux qui ont été sacrifiés alors qu’ils recherchaient simplement la dignité humaine. Cette Association et plateforme internationale est apolitique, sans coloration religieuse ou ethnique, elle se bat pour la mode éthique, défend par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat, la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations.
Dans le farouche désir de combattre pacifiquement les injustices sociales et économiques à l'encontre des peuples par la culture, elle entend véhiculer des messages d'humanité. Son slogan le beau au service de l'autre, permet des passerelles, des rencontres et l’ acceptation des diversités couture. L'esthétique pour l'éthique reste son credo.

United Fashion for Peace entend fédérer le meilleur de la création internationale dans le respect de la diversité, des us et des coutumes. Tout un symbole de paix aujourd'hui, alors que le Continent continue de subir les soubresauts de son histoire.
Investir dans la paix c'est investir dans les peuples
UFFP est une plateforme internationale destinée à valoriser la création éthique centrée sur le développement humain durable.
Pont couture entre les peuples du Monde, cette plateforme a pour vocation de faire la promotion d'une création éthique et sans frontières. Favoriser un jour le commerce équitable de ces produits, pouvoir faire venir les artistes sur Paris pour leur organiser des défilés et vendre leurs produits.
United Fashion for Peace, c’est un concept qui propose un défilé de mode « clés en main », une animation « décalée » à l’occasion d’une manifestation, d’un colloque, d’un forum, d’assises politiques, économiques, scientifiques.
United Fashion for Peace c’est la présentation d’artistes qui font vivre et revisitent une culture, c’est un témoignage de richesse et de savoir faire, c’est la promotion du développement durable avec l’ambition d’accéder à la conscience durable
United Fashion for Peace c’est un vecteur d'amour et le partage dans la création.
Pour les organisateurs il s'agit de créer un évènement mais aussi de véhiculer une philosophie de vie dans la création. Pour laisser quelque chose aux générations futures " loin des passerelles du luxe, UFFP est avant tout une histoire d'amour et d'amitié avec les peuples, leur création, leur identité et leur patrimoine au service de l'autre.

C'était une idée, elle est devenue un projet, aujourd'hui une Association qui a hâte de trouver des programmateurs, des sponsors et des partenaires afin de pouvoir sa première édition.
UFFP dans le Monde
UFFP est à la recherche de programmations dans le Monde, de partenaires et de sponsors qui souhaiteraient se rapprocher de l'éthique, du développement durable, de la préservation des Arts et métiers, des droits de l'homme, de la culture et de la parité, sans oublier le dialogue entre les civilisations qui sont les valeurs qu'elle véhicule.
A chaque programmation dans un pays où événement donné, sont mis en avant les créateurs du pays hôte qui sont dans l'éthique.
UFFP s'adapte à toutes les thématiques et les rencontres politiques, économiques, culturelles, développement, environnements, bio, bilatérales, multilatérales, fêtes d'indépendance, fêtes nationales, parité, jeunesse, droits de l'homme, ou encore pour médiatiser une problématique donnée de la région.
A terme, L'Association voudrait pouvoir faire également du caritatif, et organiser des ventes de charité, au profit d’une ONG ou association défendant des valeurs similaires et la mettre en avant à l'occasion d'un défilé programmé.
Siteweb: http://www.unitedfashionforpeace.com
contact: unitedfashionforpeace@gmail.com

UFFP mode d'emploi :
La promotion d’un pays passe par la mise en avant de ses valeurs, de ses atouts et par une communication à la fois ciblée, régulière et soutenue. La Côte d'Ivoire de la paix et de la réconciliation souhaite développer un tourisme culturel mais également donner une image positive d’une Afrique à la fois moderne et traditionnelle où les valeurs humaines, sociales et pacifiques prédominent.

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