L’éditorial du mois d’avril
Photo crédit
TAO Zemzemi Paris
Stylisme Antik Batik Paris
MUA Kathy Heidarpour
C’est le printemps mais ce fut aussi pour moi le mois du deuil, de la rupture et des renonciations. Et parce que partir ou laisser partir un être cher, c’est aussi mourir un peu, il m’a fallut un peu de temps pour pouvoir produire cette édition. Je boucle un peu en retard mais en prévision d’une prochaine retraite dans le Grand Oriental au Maroc à la fin de ce mois d’avril. J’aurai le bonheur de retrouver cette région auprès d’amis du cœur devenus comme une famille pour moi, pour revenir à l’essentiel mais aussi me ressourcer prés de la Grande Bleue à Saadia et aux portes du désert, à Figuig.
Je n’ai pu malheureusement assister à Essaouira au GIS 2019 de mon amie Nawel H, mais il me fallait mettre un temps de pause, pour digérer le départ d’êtres aimés et également faire face à un trop plein d’activités qui ont fait que je me suis retrouvée en mode surdosage physique et émotionnel.
L’Hyperactivisme pour moi est une nécessité et une raison d’être et je n’ai jamais eu peur des tâches ardues, ce qui me terrasse par contre sont les ruptures émotionnelles. Et dans la vie nous sommes tous logés à la même enseigne, devoir quitter, accepter les deuils, se tromper, mal faire les choses et regretter ensuite. Mais je reste philosophe, résiliente et lucide, fataliste de par ma culture mais aussi courageuse intellectuellement, car il faut se donner le temps pour tourner chaque peine, chaque échec, comme une mise en garde pour des lendemains meilleurs. L’essentiel étant de savoir tirer un apprentissage, apprendre, grandir toujours et encore.
Que serait la vie si elle était linéaire, si tout était prévu, on me dit parfois que je prends les choses trop à cœur, et bien c’est le lot des hypersensibles, des émotifs, des intuitifs, des écorchés vifs qui ont choisi de mener une vie hors des sentiers battus par idéalisme. Il faut rester vraie ne jamais marchander son cœur, son corps, ses convictions et être prêts à en assumer le prix.
Dans ce monde où tout se fait et se défait si rapidement, je tâche moi de rester solidement ancrée dans mes principes, même si cela va à contrecourant à contre sens du politiquement correct et de la facilité. Je suis une passionaria et je n’ai pas envie d’une vie de conformisme et d’hypocrisie sociale, je veux bruler ma vie jusqu’au bout, vivre les choses intensément en toute vérité.
Nous n’avons qu’une seule vie et il ne faut pas se gâcher, il ne faut pas se tricher, il ne faut pas se mentir et il ne faut pas mentir aux autres.
C’est réellement la leçon que j’aimerai donner à mes lecteurs, mes amis proches et lointains, les followers et mes patients. Oui j’accompagne, je soigne, je prends beaucoup sur moi, le don de soi est pour moi sacré, c’est ma religion, à m’en oublier souvent, mais quel bonheur que de pouvoir apaiser, là où moi je n’ai jamais pu m’apaiser.
Cette édition est particulièrement difficile mais elle est ma rédemption, elle met en avant ce que j’aime de mon pays la Tunisie, des parcours, des personnalités, des activités qui montrent le meilleur de mes racines.
J’avais depuis plus de trois semaines, perdu l’envie d’écrire et en écrivant cet édito, je me rappelle comme cela m’a manqué. Je sais que beaucoup de mes followers sur les réseaux sociaux, guettent mes écrits, s’inquiètent, beaucoup m’ont entourée de leur amour et je les en remercie.
Je suis une influenceuse mais pas dans le bling bling et le paraitre, mes combats sont légitimes et humanistes, ils touchent le genre, l’enfance, la planète les droits de l’homme la médecine douce. Je reste une chercheuse en Sciences Sociales et Experte dans plusieurs plateformes entre la France le Maghreb et l’Afrique subsaharienne et c’est cette légitimité que je revendique.
Je suis certes, multicasquettes et touche à tout et je peux autant donner mon image en tant qu’ex modèle pour de belles causes qu’écrire des Essais en Criminologie, je remercie le seigneur qui me donne justement la force de tant de versatilité.
Je suis fière et heureuse que le Forum de DAVOS m’ait citée comme bougeuse des lignes et influenceuse dans mes métiers en médecine douce (Enfance et cancer en Afrique) ; d’écrire pour plusieurs médias de renom, de recevoir des Prix, et cela me donne la force de continuer . Parque ma mission sur terre n’est pas encore finie, mais celle de mon persan adoré ISIS est finie, et cela a été une très grande douleur. Dire aurevoir à une compagne de 17 ans qui a été ma plus fidéle amie et mon éponge émotionnelle. Beaucoup n’ont pas compris ma douleur, mais l’amour fusionnel que j’ai pour les animaux, démontre justement mon côté hypersensible, quand on n’aime pas l’ animal on n’aime pas l’humain non plus…
Alors je voudrai lui rendre hommage, une dernière fois, elle est partie à six jours de ses 17 ans, il y a déjà aujourd’hui, 8 jours et elle me hante, mais sa douleur est venue aussi accompagnée de plusieurs autres pertes affectives et ce fut terrassant pour moi. RIP ma lionne ma leçon de résilience tu es à jamais dans mon cœur et ton amour est irremplaçable !
Mes pages seront empruntes d’émotions ce mois d’avril, avec des portraits, des causes, des personnalités attachantes, qui montrent le meilleur de mon pays la Tunisie.
Nos pages shopping du printemps sont également au rendez-vous.
Dans l’attente de vous retrouver pour une nouvelle édition, je vous remercie de votre fidélité et je vous serre sur mon cœur !
Fériel Berraies Guigny