Cinq mille élus locaux se sont donnés rendez-vous à cette sixième édition d’Africités du 4 au 8 décembre 2012, à Dakar au Sénégal. Venus d’Afrique, d’Asie, d’Europe et Amérique avec de fortes délégations du Maroc, France, Chine et Brésil. UFFP / United Fashion for Peace le webzine pour une planète éthique était media partner.
De notre envoyée spéciale à Dakar Fériel Berraies Guigny
Photos Diane Cazelles. Toute reproduction texte et visuels interdite
Africités est devenue une plateforme pour le dialogue entre les civilisations et une mouvance qui s’inscrit dans la durée. Le développement des Nations ne pourra pas se faire sans y associer le niveau local, au plus proche des populations. La construction d’une Afrique par ses territoires est un défi immense et c’est presque illusoire de penser revisiter 50 ans d’histoire du Continent en quelques jours de conférences, comprendre les dysfonctionnements du pouvoir central, et d’aborder les défis auxquels les politiques seront confrontés. Exercice de style cependant nécessaire car l’Afrique a besoin d’une vision claire, tout en restant à l’écoute de ses peuples « la dignité et la renaissance d’une Afrique unie » en dépend !
La démocratie et son émergence progressive dans le Continent africain mais également, l’émergence croissante des collectivités locales et territoriales et le rôle qu’elles pourraient jouer pour la relève de l’Afrique ont été au cœur des débats de cette dernière édition d’Africités. Africités VI une nouvelle fois a défendu son crédo « construire l’Afrique indissociablement de ses territoires » !
Les éditions précédentes avaient en effet démontré que la culture locale était indissociable de tout progrès en Afrique ; et plus que jamais, il est aujourd’hui important de penser et d’agir local. Car il faut rappeler que le Continent compte 15000 collectivités locales et régionales. Africités reste la seule plateforme qui permet l’échange d’expériences, le réseautage, le dialogue entre les élus locaux avec un esprit purement panafricaniste, même si elle reste aussi ouverte aux délégations étrangères. A rappeler en effet que durant cette édition, des représentants de grandes nations telles que la Chine, la France, l’Estonie, le Brésil, le Maroc, Turquie, participaient aux débats.
Quelques chiffres pour poser les enjeux :
A l’horizon 2030, il faudra compter sur 300 millions d’habitants supplémentaires.
L’Afrique est un marché considérable et tout est à construire : énergie, eau, transport, éducation, santé.
Un PIB qui atteignait 1600 milliards de $ en 2008.
La consommation des ménages africains serait de l’ordre de 840 milliards de $ en 2008.
52 villes africaines comptent plus de 1 millions d’habitants.
Avec une population majoritairement jeune.
Un plaidoyer pour les territoires africains
Africités s’est tenue dans la capitale sénégalaise du 4 au 8 décembre 2012. UFFP webzine média invité à cette occasion, a pu mesurer l’impact de ce qui se dessinait : la construction d’une Afrique stable et unie à partir de ses territoires et de ses collectivités locales. Un bel enjeu et un beau défi, un combat de tous les instants que mène la CGLUA depuis des années.
Car le progrès économique et social en Afrique ne peut se faire sans la valorisation de l’approche territoriale, plus à même de connaitre les raisons endogènes de la crise qui ébranle nos sociétés. Le local c’est avant tout une proximité de tous les jours avec les citoyens africains pour mieux mesurer les défis mais également, les lacunes d’un système global, souvent impersonnel et trop loin des réalités humaines de ses concitoyens.
Ce n’est que sur la base d’une reconnaissance légitime du rôle qu’apportent les économies locales, informelles et formelles, que l’on pourra réussir à construire dans la durée, une économie solide et pérenne en Afrique. L’implication des pouvoirs locaux y contribuera grandement, sous la condition de leur indépendance du pouvoir central, mais également de l’octroi de moyens plus importants au niveau local. La décentralisation est une condition sine qua non pour combattre et mieux appréhender la récession dans nos pays. La décentralisation signifierait aussi une refonte globale de l’action publique autrefois impartie au pouvoir central trop hégémonique. Les collectivités locales prendraient ainsi la relève, et faire montre de leur créativité. Aujourd’hui, elles restent handicapées par le manque de financement et de subventions ce qui rend leur action aléatoire et assujettie encore et toujours aux finances publiques du pouvoir central. C’est véritablement là que le bât blesse et les choses ne vont pas changer de sitôt face à la crise financière mondiale. Les Etats Africains ne comprennent pas réellement la dimension locale de leur territoire et sa valeur ajoutée. Comment faire alors pour éradiquer la pauvreté et dynamiser les territoires en l’absence de fonds ?
Une situation d’impasse qui a nourri les débats des élus durant toute la semaine mais également des Maires et Chef d’Etats qui ont fait l’ouverture d’Africités. Nous vous relatons les moments forts de leur discours.
En ouverture des festivités M.Jean Pierre Elong-Mbassi Secrétaire Général de la CGLUA
Africités IV Dakar fut une édition haute en couleurs pour l’Afrique plurielle
Une édition qui a drainé des mouvements de foule
et une participation massive de tous les acteurs de la société africaine
Sous le Chapiteau qui a réuni prés de 5000 Participants au King Fahd Palace
Les Chefs d’Etat et les Maires prennent la parole au nom de l’émergence des territoires
Les discours marquants
M. Macky Sall Président du Sénégal
D’emblée la difficulté de l’exercice de l’autorité locale et de la fonction de « Maire » a été reconnue par le nouveau Président sénégalais, qui il y a à peine huit mois, exerçait la fonction de Maire « un travail de longue haleine qui exige une proximité avec le citoyen ».
A cela viennent se greffer les problématiques propres que connait son pays : urbanisation galopante, aménagement urbain pas toujours aux normes, problèmes d’assainissement dans un contexte de crise économique et de pénurie. C’est dire tous les défis qui taraudent la société sénégalaise. Pourtant les inégalités criantes en termes de ressources et d’accès à l’emploi obligent les autorités du pays à penser différemment. Le local serait une des alternatives pour un développement territorial viable et réaliste. L’Absence de fonds est un des principaux freins « bien que des transferts de ressource de l’Etat Central vers les collectivités locales ont été faites » il faudrait poursuivre et faire plus et mieux, a conclut le Président sénégalais conscient que les moyens restent insuffisants face à la lourde tâche qui incombe aux autorités locales.
Le Président sénégalais Macky Sall s’adressant à l’Assemblée des participants
M. Khalifa Sall Maire de Dakar « l’Afrique de demain sera le pôle de développement du Monde »
Sur une note plus optimiste, le Maire dakarois, en ouvrant la session, a tenu à rendre hommage à tous les citoyens africains qui se sont investis corps et âme d’ hier à aujourd’hui, pour faire accéder le Continent aux marches du progrès. Khalifa Sall a également saisi l’occasion pour remercier le Président Macky Sall pour son implication personnelle dans l’organisation d’Africités à Dakar. Une volonté politique affirmée qui nul doute aura aussi été motivée par le fait qu’avant d’accéder à la magistrature suprême, Macky Sall était Maire . A rappeler qu’entre autre initiative du Président sénégalais, la gouvernance locale sera désormais inscrite dans la Charte de l’Union Africaine. Une initiative qui portera le nom du Président sénégalais, soutenue par une quinzaine de pays africains. Ainsi l’autorité locale, sera inscrite comme une véritable alternative crédible. La gouvernance locale s’impose aujourd’hui, après cinquante ans de gestion du Continent de façon globale, il est temps de voir le Maire comme une autorité locale à respecter « il est le premier à être consulté par le citoyen » ajoute Khalifa Sall. Une proximité qui lui confère le devoir d’agir « local » même si le Monde continue à agir « global » !
L’action locale doit être prise en charge par les Maires au quotidien. Mais pour cela il faudrait étoffer le personnel humain et c’est à travers l’Acte III de la Politique de décentralisation initiée par le Président Macky Sall, que l’on pourra espérer étoffer les effectifs. Mais pour ce faire, les moyens devront être alloués aux autorités locales pour faire leur travail correctement.
Efficacité, transparence et réactivité sont les maitres mots pour espérer un jour mettre en place des autorités locales performantes en Afrique, a conclu le Maire de Dakar
Le Maire de Dakar s’adressant à la foule et en fond d’écran son Président M.Macky Sall
M. Abdoulaye Baldé Président de l’Association des Maires du Sénégal, Maire de Ziguinchor Sud : « il faut interpeller la jeunesse africaine » !
La question du développement durable de l’Afrique à partir de ses territoires ne se pose plus, a expliqué Abdoulaye Baldé, convaincu que face aux profonds conflits qui secouent la région en plus de la crise économique, la réponse locale doit être une des alternatives. La rencontre de Dakar est une plateforme de partage dans la solidarité entre tous les acteurs « qu’ils soient issues de la société civile ou du milieu professionnel » a t-il ajouté. C’est aussi une occasion d’interpeller la jeunesse africaine qui reste le poumon du Continent « sans les jeunes, le développement à la base ne serait pas envisageable » a expliqué Abdoulaye Baldé. Les peuples africains sont tributaires de la santé et de la bonne gouvernance des Etats. Une affirmation courageuse qu’il poursuit en affirmant qu’« il faut une bonne définition des politiques de décentralisation ». En effet, l’implication des gouvernements locaux à tous les niveaux de la vie publique reste la condition essentielle pour le développement durable. Mais les manques de moyens financiers et humains freinent l’élan et bien souvent « le transfert de compétence s’est mué en transfert de problèmes » un jeu de mots qui révèle encore une fois l’impasse de la décentralisation en Afrique. « Au nom de tous les élus locaux, je voudrais appeler à ce que l’on accroisse les fonds alloués aux élus de façon substantielle » un véritable plaidoyer qui, espérons le, portera ses fruits.
M. Thabo Mbeki ancien Président d’Afrique du Sud « nous ne pouvons sous estimé l’impact de l’autorité locale » !
Le développement se fait avant tout au niveau local, a introduit l’ancien Président sud africain qui a insisté sur le fait qu’il ne fallait surtout pas sous-estimer l’impact de l’autorité locale si on veut installer le développement et la paix dans nos sociétés. L’exercice de l’autorité locale est importante et efficace si elle est conduite dans la transparence a conclut Thabo Mbeki.
Mme Li Xiaolin Présidente de l’Association de l’Amitié du peuple chinois
A exprimé sa joie d’être présente à ce sommet et a réitéré la volonté de son pays de voir un rapprochement substantiel entre son pays et les collectivités locales d’Afrique.
M. Bertrand Delanoë Maire de Paris et Président d’Honneur du CGLU « les collectivités locales du Monde entier sont solidaires de l’Afrique » !
Elu d’une ville qui doit tant à l’Afrique, Bertrand Delanoë a rendu un hommage vibrant à la diaspora africaine qui vit en France. Les propos à Africités Dakar sont sincères. Face à ces temps incertains et aux mouvements de révoltes dans le Continent, la gouvernance locale est devenue un élément essentiel de stabilité, de repères, pour faire face. Dans toutes les villes du Monde et d’Afrique « le Maire, est celui vers lequel on va en premier; nous voulons apporter à la vie collective dans l’ensemble de nos Etats, notre contribution d’élus locaux crédibles » a argué Bertrand Delanoë. Il faut réellement respecter le devoir de solidarité en Afrique, bâtir la démocratie locale en ce 21e siècle. Les Maires sont aussi aujourd’hui, des bâtisseurs de Paix, leur contribution est modeste mais cruciale pour la démocratie locale.
M. Nicéphore Soglo Maire et ancien Président du Bénin « les collectivités locales doivent avoir leur autonomie financière » !
Ancien Président de la République du Bénin, ancien administrateur de la Banque Mondiale et Actuel Maire de Cotonou, Nicéphore Soglo n’a pas mâché ses mots. En offrant à l’auditoire un discours non consensuel et en osant aborder les problématiques à leur base. Insistant sur la nécessité d’allouer aux collectivités locales les fonds nécessaires pour espérer un jour avoir une réelle décentralisation Nicéphore Soglo a également plaidé en faveur d’une réelle indépendance des collectivités locales, leur permettant une relation directe avec les institutions de Bretton Woods ( Banque Mondiale). Tout comme le système américain faisant allusion à l’expérience canadienne « il faut faire du lobby » pour récolter des fonds ajoute le Maire de Cotounou car « sans argent on ne peut guérir la maladie » dit il Mais pour encourager ce mouvement de décentralisation des financements, cela ne peut venir que des Etats » Le Maire de Cotonou a également insisté sur la nécessité d’un transfert des compétences « quand on parle de transfert de compétence, il faut aussi penser au transfert de l’assistance technique et des compétences humaines » a t-il ajouté.
M. Pedro Pires ancien Président du Cap Vert « le développement durable ne sera pas sans la démocratie » !
Maintenir la paix est possible dans la région, à condition de pouvoir travailler en synergie avec les organisations de la société civile, les organisations paysannes, les populations dans leurs divers regroupements. La démocratie dans le Continent ne sera possible que si on entend la voix des peuples. Quant au développement local, il faut qu’il soit inclusif et participatif avec toutes les catégories de nos sociétés. Mais si l’on veut parvenir à faire une Afrique stable au niveau territorial, il faudra d’abord trouver une solution aux conflits endémiques de notre continent, nourris essentiellement par la pauvreté et la mauvaise gouvernance. Le développement durable ne sera pas sans la démocratie !
Principales recommandations
Pour les collectivités locales, le défi sera de travailler avec ses nouveaux partenaires dont la Chine et le Canada et d’arrêter la dynamique du financement au développement ou l’assistance des pays du Nord et plutôt la substituer par la formation et le transfert des compétences.
Il faut que la décentralisation soit plus poussée et qu’elle intègre une véritable autonomie par rapport au pouvoir central.
S’agissant des conflits dans le Continent, il s’agira dorénavant de passer à une politique de prévention. En aidant par exemple à la promotion des jeunes et la valorisation de leurs compétences. Intégrer les catégories vulnérables et marginalisées afin d’enrayer les mouvements de révolte et la violence. Il faut de ce fait, investir dans des politiques de prévention de conflits et promouvoir la culture de la paix.
Aux gouvernements, il faudra aussi accepter de donner plus d’indépendance aux collectivités locales et reconnaitre la valeur des mécanismes traditionnels de résolution des conflits (tribunaux populaires, conciliation…)
Repenser aussi les villes et les communes en tenant plus compte du quotidien des citoyens et de leurs besoins.
Transférer les fonds nécessaires pour la bonne gestion de l’autorité territoriale.
Les Organisations interafricaines devront quant à elles, créer un conseil des collectivités locales au sein de l’Union Africaine et assurer la représentativité des communautés locales au sein des organisations économiques.
Réhabiliter la fonction de l’aménagement du territoire et de la planification de l’urbanisme.
Revoir les politiques de développement.
Responsabiliser le citoyen et notamment les jeunes.
Développer des mécanismes de contrôle des pouvoir et surtout
et ENFIN REMETTRE L’ETHIQUE au centre du processus démocratique.
Conclusion
La gouvernance locale si elle est bien maîtrisée serait à même de devenir un vecteur de transformation économique et sociale durable dans le Continent.
L’économie populaire en second lieu, bien que méprisée encore aujourd’hui, contribuerait à asseoir équitablement ce qu’on appelle l’économie « informelle ». Car il faut rappeler que, face à la crise et à la pauvreté endémique, elle est le plus grand pourvoyeur d’emplois en Afrique.
Le microcrédit aujourd’hui est une réalité sociale et économique qu’il convient de valoriser, notamment s’agissant des femmes et des catégories vulnérables qui en ont le plus recours. Il conviendrait donc aussi de valoriser cette mouvance au niveau local. Là aussi, il faudrait faire en sorte qu’il y ait un plus grand investissement de la part des collectivités territoriales dans ces moyens de financement. Cette dynamique est cruciale si l’on veut un jour permettre une intégration inclusive des peuples africains vers la marche du développement.
A défaut, la construction d’une Afrique moderne et saine serait utopie, car les bases seraient instables.
Loin des discours de façade sur une Afrique glorieuse de demain, et des discours politiques d’autocongratulation entre les différentes délégations présentes à ce Sommet, il faudrait commencer à penser par le bas de la pyramide, les peuples communément appelés au Kenya comme les « grass roots » car ils ont beau habiter dans les bidonvilles, ils ont aussi leur mot à dire et leurs pratiques économique de survie !
Une plus grande implication des territoires, une valorisation de leur compétence, un transfert de fonds et d’expertise pourraient ainsi les aider à construire ce plan de société de l’Afrique de demain.
Il n’y a pas de miracle et tous les débats et les thématiques traités durant cette édition nous font revenir au même constat :
-il faut valoriser le local et trouver des réponses locales aux problèmes du citoyen africain,
-trouver des moyens de financer les collectivités locales africaines face à des Etats centralisés et en crise,
-donner l’accès aux services de base aux citoyens,
-fonder de nouveaux partenariats avec des Associations de civils, de ruraux, de femmes, de jeunes, des ONG, des institutions financières privées pour permettre de mettre en œuvre la coopération décentralisée.
Car ce sont les besoins des peuples avant tout qui doivent être au centre de toutes nos préoccupations. C’est ainsi que l’on pourra envisager le développer de l’Afrique : protéger l’humain, l’environnement, promouvoir leur culture et leur identité, s’assurer d’une meilleure gestion des migrations, renforcer l’accès à l’éducation, l’accès alimentaire et à l’eau, la santé, l’infrastructure urbaine viable.
Tout cela jettera les bases solides du développement des territoires. Sans cela, tous les Africités du Monde ne serviront à rien, et ne seront que des discours creux. Le Sommet de Dakar pourrait être celui de la consolidation de la gouvernance partagée. Et si Africités crée la réflexion et l’échange d’expertise, il convient aux Etats en place de passer de l’information à la pratique. Il faut renforcer les élus locaux africains, hommes et femmes, transférer les compétences pour mieux les assister.
Il faut également un profond travail des mentalités pour que finalement on accepte le concept de la démocratie locale, et ainsi appuyer les mouvements de solidarité à l’égard du citoyen pour permettre aux populations africaines une vie digne : faciliter l’accès à l’eau, à l’éducation, à la santé et à la culture, l’urbanisation.
Et tout cela sans oublier la jeunesse africaine qui attend tant de leurs sociétés.
Le Renouveau de l’Afrique ne pourra se faire sans cela, sans une reconnaissance de tous ces paradigmes.
Valoriser la citoyenneté locale c’est aussi lui donner les moyens adéquats pour l’exercer !
Bsr,je pense qu’il est temps de promouvoir dans nos pays une democratie participative afin d’initier un développement durable ( croissance verte et économie circulaire, gestion de l’eau et déchets… ). Construire des cités performantes , responsables et écologiques ,Cette démarche passe par la redéfinition de la gouvernance dans son ensemble,et la mise en place de nouveaux modèles économiques combinant performances économiques, sociales et environnementales, mais surtout investir sur l’homme (éducation ,,santé,formation,emploi,habitat , environnement…) afin de promouvoir de vrais citoyens libres et responsables .