Il était une fois Fifi la Feraille et Sofie de la Feraille
UFFP était conviée au lancement presse de la nouvelle collection de la célèbre griffe de bijoux recycl‘Art. Pour notre plus grand bonheur, nous avons pu découvrir la dernière collection et nous entretenir avec l’artiste qui a également choisi de réorienter son travail dans la sculpture pour lancer une nouvelle ligne qui s’appelle Sofie de la Feraille.
Photos Sylvie Grosbois
Par Fériel Berraies Guigny. Photos Diane Cazelles
Récit de notre entretien coup de cœur avec l’artiste derrière le bijou objet sculpture
La créatrice a commencé par faire des bijoux pour elle « …mais ce qui m’intéressait, n’était pas le bijou en lui même, mais plus l’objet » nous a t elle expliqué. A l’époque, c’était des grosses pièces, des pièces uniques et inédites comme UFFP les aime.
Pour pouvoir les vendre, il a fallu par contre recalibrer les dimensions« je devais parvenir à confectionner des pièces plus portables » et Sophie Teraillon a donc révisé ses dimensions pour pouvoir les reproduire à la demande. Un travail d’amour et de détails qu’elle a porté en elle, pendant plus de quinze ans. Aujourd’hui, tout le monde connaît le monde merveilleux et ludique des bijoux Fifi la Ferraille : entre récupération, recyclage, travail du vintage en quelque sorte, collectionner des pièces qui n’ont plus d’utilité pour leur donner une seconde vie : c ‘est cela Fifi la Ferraille.
L’Amour pour l’objet
L’amour des sculptures, elle le porte depuis un certain temps, mais il y a quatre à cinq ans, l’artiste a commencé à faire cela en parallèle avec la confection des bijoux. Une nouvelle approche de son art, un nouveau territoire d’exploration « c’est un peu le départ de mon travail, et j’y suis retournée » nous explique telle. Sophie a baigné dans le milieu artistique, avec une maman dans les arts plastiques, alors qu’elle à la base a une formation de psychologue. Mais c’est aussi peut être pour cela, qu’elle aime découvrir ce qui se cache dans un objet perdu et récupéré, sonder son intérieur, son âme pour mieux l’appréhender ensuite, tout en le retravaillant. Le bijou est véritablement une reconversion pour l’artiste « je m’éclate complètement dans cet univers et les changements de ma vie et le contexte économique défavorable aidant, je me suis remise en question » c’est aussi une nouvelle étape artistique assumée pour la génitrice de la marque.
L’Envie de l’objet sculpture
L’envie est là toujours aussi forte « j’ai repris mes visuels des sculptures et j’ai recommencé à redessiner pour en faire des sculptures de bijoux, mais plus faciles à porter et plus accessibles en prix » !
Ainsi d’une pierre deux coups, rendre la marque de bijoux plus accessibles et donner à la personne qui veut porter le bijou, porter au fond une partie de la sculpture qui a été la source de l ‘inspiration qui a donné vie au bijou.
Une ligne plus « bijou » et légère
Partir de l’objet et de la sculpture et proposer une déclinaison de son savoir faire, et ainsi, faire le lien de tous les univers de Fifi la Ferraille qui donne aujourd’hui naissance à la ligne Sofie de la Feraille ; « pour moi, il y a un sens, un chemin et une route, car je fais le lien entre tout cela « nous explique l’artiste. C‘est avant tout l’objet qui inspire l’artiste « quand je tombe sur un vieux réveil ou un vieux téléphone, je tombe en pamoison » avoue telle en souriant.
Chiner dans les brocantes et les vides greniers, c’est son dada « parfois je trouve des choses qui paraissent dégoutantes et les gens me regardent avec des yeux ronds et me disent je vous le donne, car ils ne trouvent aucune valeur matérielle à l’objet » ; mais quand l’artiste rentre chez elle, qu’elle commence à lui ouvrir le ventre, alors « je découvre ce qui est à l’intérieur et c’est un pur bonheur » ! Nous confie telle.
Un véritable travail de chirurgie mécanique, de minutie d’orfèvre et de « psychologie de l’objet » comme pour faire parler ce qui est inerte « quand j’étais psy, j’aidais à se réinsérer des personnes un petit peu cabossées de la vie « au tour maintenant de l’objet pour retrouver un second sens et une seconde vie.
Fifi la Ferraille outre son aspect esthétique ingénu et minimaliste, n’est pas une marque franchement dans le green et le durable, chose que l’artiste nous a affirmé d’emblée sans hésitation, elle n’est pas dans la mouvance de la récupération bijou. Ses choix de vie, son travail, ne sont que les hasards de ses rencontres, ses propres passions. Mais même si elle affirme cela, son travail est éthique, il valorise le fait main et contribue à préserver un certain équilibre. L’esprit récup il faut le souligner ne se trouve que dans l’assemblage des sculptures, par contre, il est absent dés qu’il s’agit de la fabrication des bijoux.
Collection les cinq Continents plus un sixième inventé
Trois thématiques ont inspiré cette rentrée l’artiste : les cinq Continents et un sixième qui fut inventé « c’est en fait l’histoire que l’on invente » et c’est parti à chaque fois, d’une sculpture qui va donner lieu à un dessin de bijou. Les matériaux utilisés pour cette ligne sont obtenus à partir d’un procédé de découpe chimique et les pièces sont tirées d’une plaque d’acier. De l’inox avec un traitement de surface en or rose. Certaines pièces ont deux faces : une laquée en or rose et l’autre brossée. Deux bijoux en un. C’est un bijou très solide et cela permet d’avoir une très grande finesse de détails.
C’est un travail à quatre mains avec un designer, qui a permis de donner vie à cette toute dernière collection.
Chaque personnage est associé à un mandala ou un Continent : l’Afrique, l’Asie, l’Europe, l’Océanie, l’Amérique.
Une seconde thématique sur les insectes, des corps d’insectes et des ailes qui sont ensuite associés à de petits personnages (papillons, scarabées, des corps et des ailes) avec de jolis jeux de couleur en interface.
Une troisième et dernière thématique, autour des porte-bonheur avec par ex, la chouette.