EVEREST GREEN 2017 by MONTAGNE & PARTAGE est une expédition environnementale franco-népalaise hors-norme au Népal qui a pour objectif de nettoyer les pentes de l’Everest au printemps 2017,depuis le camp de base à 5535 mètres d’altitude jusqu’au Col Sud à 7906 mètres d’altitude, la voie népalaise ayant été souillée par des années d’expéditions commerciales, par le réchauffement climatique qui fait réapparaître les déchets et par le séisme du printemps 2015.
Sensibilisation de la population népalaise et des touristes, prise de conscience, éducation et solutionsseront aussi au cœur de cette mission environnementale.
FAQ – Les 5 questions que vous vous posez sur Everest Green
1/ Planning et composition de l’équipe
Equipe franco-népalaise de 22 personnes : 16 népalais – 6 français
Départ de France entre le 19 mars et le 5 avril pour l’équipe française qui compte au total 6 personnes dont 2 cadreurs.
Le 8 avril, départ effectif de l’expédition de Katmandu pour Lukla, porte d’entrée de Khumbu et de la voie d’accès à l’Everest. Notre équipe népalaise composée de 16 personnes est partie fin mars pour installer le matériel lié au séjour en altitude.
Le 16 avril, après 8 jours de trek et d’acclimatation, arrivée au camp de base de l’Everest pour 38 jours d’opération.
Du 18 avril au 23 mai : opération de nettoyage sur les pentes de l’Everest sur 36 jours.
Retour à Katmandu le 29 mai.
Départ pour la France le 30 mai
2/ Les prévisions de collecte ? Quels types de déchets seront collectés ?
Un sherpa présent au printemps dernier sur l’Everest mandaté par Montagne et Partage pour réaliser une étude a estimé la collecte à 4 ou 5000 kg. La plus grosse somme de déchets se trouvent autour du camp 2 à 6492m d’altitude.
Nous ramènerons probablement d’anciens déchets générés par les tremblements de terre de 2015 et la chute de séracs de l’Icefall en 2014. Des débris de plastiques, de cordes, de toile et d’armature de tentes, des boîtes de conserve, des piles, des bonbonnes de gaz, et des cylindres d’oxygène cabossés et hors d’usage (Les bouteilles réutilisables sont récupérées par les Sherpas car leur valeur marchande est intéressante).
3/ Quels contenants pour les déchets ? Où vont-ils aller ?
Les déchets seront collectés dans des sacs de jute et transportés par traîneau de secours à vocation mixte (un don de TSL Rescue) depuis le camp 4 au col Sud à près de 8000 mètres (appelée la zone de la mort) jusqu’au camp 1 au-dessus de l’Icefall à 5944 mètres. Ils seront ensuite acheminés jusqu’au camp de base de l’Everest à (5400m) dans des sacs de 15 kg chacun pour un premier tri. Puis des yaks transporteront les déchets du camp de base jusqu’à Lukla où ils seront envoyés par avion de Lukla à Katmandu. Après un nouveau tri à Katmandu, les déchets recyclables type métal seront envoyés en camion jusqu’à une unité de traitement en Inde, car rien n’existe au Népal. Des déchets non recyclables comme les piles usagées seront ramenées en France.
4/ A quand remonte le dernier nettoyage de l’Everest ?
On amalgame souvent le camp de base de l’Everest et les camps d’altitude au-delà du Ice-fall. Everest Green s’attaque aux camps d’altitude.
Le nettoyage du camp de base de l’Everest est fait régulièrement depuis 2010 par le S.P.P.C.C (Sagarmatha Pollution Control Center) et la NMA avec l’instauration d’une caution de gestion des déchets auprès de chaque participants à l’Everest (caution rendue ou pas, certains alpinistes préférant perdre leur caution pour ne pas rapporter et s’encombrer de leurs déchets).
Le nettoyage en altitude représente quant à lui un gros engagement humain et financier et n’est pas sans risque.
La dernière opération française de collecte de déchets en altitude a eu lieu en 2010 à l’initiative de Luc Boisnard avec le support technique de Pemba Sherpa qui assure la logistique d’Everest Green. Une expédition japonaise a également collecté les déchets en 2011.
La différence avec Everest Green, c’est que les déchets collectés en 2010 n’avaient pas fait l’objet de tri et sont restés au Népal en vallée, ce qui était un premier pas, mais insuffisant car la vallée de Katmandu croule déjà sous les déchets et est asphyxiée par la pollution.
5/ Comment le Népal gère-t-il ses déchets ? La situation s’améliore-t-elle ?
Il n’existe pas une seule unité de traitement des déchets au Népal, pays de plus de 30 millions d’habitants.
Si les pratiques au camp de base de l’Everest deviennent de plus en plus vertueuses, la situation est alarmante sur d’autres sommets, moins courus, et plus éloignés que l’Everest et elle est catastrophique à Katmandu.
L’instauration par la NMA (Nepal Moutaineering Association) et le gouvernement d’une caution pour assurer le retour des déchets du camp de base de l’Everest et du trek du Khumbu dans la vallée peut être considéré comme un progrès. Mais on ne peut pas faire abstraction que les déchets laissés à Katmandu sont rejetés dans une décharge à ciel ouvert dans une vallée perdue, proche de Kakani, à une heure de Katmandu, polluant les nappes phréatiques et les vallées environnantes. La nature ne peut plus absorber les déchets de la consommation humaine. Le problème devient éminemment politique. En la matière, Everest Green entend jouer un rôle de lanceur d’alerte, car ce sont toujours les plus pauvres qui en pâtissent en premier. Qui boit l’eau polluée des rivières?
La priorité, c’est qu’il y ait une véritable unité de traitement et de recyclage des déchets à Katmandu ou en périphérie.
Ce qui sera fait là-haut servira d’exemple pour le monde d’en bas
En espérant que cette aventure hors du commun trouve un écho favorable dans vos colonnes.
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