Sandra Agbessi une femme de son temps !

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  • 18 novembre 2013
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By Supa Djiles & Damien Paillard Photographe, reporters UFFP

A l’occasion du mois de la photo, Rencontre avec Sandra Agbessi, Galeriste, éditrice dans le monde de l’art Africain contemporain. Une femme comme on les aime à UFFP, battante, élégante, cultivée et passionnée.

Galeries à St-Germain-des-prés, Sandra Agbessi met en avant deux artistes photographes Ingrid Baars dont nous avions déjà parlé à UFFP et Pierre Amrouche, un amoureux de l’Afrique.

La conservatrice du musée du Quai Branly à Paris, Hélène Joubert rencontrée pour UFFP disait  « Art nègre, art tribal, art primitif, art premier : on a donné beaucoup de noms à l’art du continent africain sans jamais parvenir à le définir ». C’est sans doute pour cela qu’il passionne autant et qu’il revient en force aujourd’hui parce que justement il est contemporain. Le terrain de jeux de Sandra Agbessi. Une certaine classe. C’est le premier mot qui vient aux lèvres quand on rencontre Sandra. De la classe, pas maquillée ou arborée, la classe naturelle et profonde. Elle fait penser à des portraits de Hugo Prat des femmes africaines, tout en pommettes et yeux bridés et dont le regard est presque hypnotique. La plus connue s’appelle « Bouche dorée ». Des traits qu’elle tient sans doute de sa terre d’origine le Togo, car les femmes minas sont réputées pour leur beauté. Bien plus que bridé, Sandra a l’œil cultivé. Résultat sans doute d’années de travail dans le monde de l’art. Une femme qui ne triche pas. Une valeur  qui revient souvent dans son discours « spontanéité, vérité » 

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L’histoire commence au Togo donc où elle reste jusqu’à l’âge trois ans avant de retourner en Belgique. Métisse Togolaise donc par son père et belge par sa mère. Etudes de management puis entrée dans le monde de la pub pendant dix ans mais ce n’est pas là qu’elle sent son avenir. En Afrique on dit  « Le chien a beau avoir quatre pattes, il ne peut emprunter deux chemins à la fois ». Une année sabbatique de réflexion lui permet de prendre du recul et  d’explorer les foires et biennales de l’art à travers le monde. On la voit en Afrique, en Europe et dans tous les musées car sa vraie vocation c’est l’Art avec un grand A .

« Je savais que le monde de la publicité n’était pas ma vraie vocation. A la fin de cette année sabbatique, un jour d’automne après une promenade à Central Park j’ai pris ma décision et décidé de tout investir dans ma passion ». Année déclic donc où elle rencontre également un antiquaire d’Art premier qui lui explique qu’une statuette qu’elle admire tant vient en fait de l’ethnie Moba et donc de la culture togolaise. Cela ne tarde pas car Sandra est une femme pressée et elle crée en association avec un belge la « Moba Art Galerie » à Bruxelles avec une première exposition d’un artiste togolais Soeky Edorh. Plus que la galerie traditionnelle elle veut mettre en scène  ses expositions et aménage des décors en permanence et trois expositions Moba Synthesis 1, 2 et 3. Sur la première exposition une personne vient lui demander « Qui est le sculpteur ?». Une manière de la rassurer sur la contemporanéité de cet art Africain.

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L’aventure continue mais déjà Sandra est ailleurs « J’ai tenté de me spécialiser mais je ne me voyais pas dans ce milieu trop masculin et puis il y avait une forme de spoliation, ce n’était pas mon univers, j’ai décidé de rester dans l’art contemporain. J’’ai effectué plusieurs voyages au Nigéria et dans la Sierra Leone d’après guerre ». Travail sur l’art, l’architecture et l’urbanisme, voyages et projets, Sandra enchaine les vols et survols jusqu’à 2002 où elle se pose et pose les premières pierres de sa carrière de galeriste « Porter, soutenir, défendre »  pourrait-on lire virtuellement au fronton de sa maison. « J’étais partie pour louer une partie de bureau et m’installer en tant que consultante et agent mais l’équipe m’a poussée à devenir galeriste. C’est un métier ingrat où la reconnaissance est difficile mais se fait par la réussite des artistes ». La confirmation de son choix Newyorkais est là. Le travail ne fait pas peur à notre galeriste et elle poursuit des cours d’histoire de l’art à côté. «Cela me semblait fondamental de bien maitriser le sujet ». Elle met en avant des artistes belges, allemands, italiens, japonais … «Je ne voulais aucune ghettoïsation mais j’avais toujours l’Afrique au centre qui revenait». Dans sa recherche de connaissance, elle travaille sur le développement d’ouvrages sur l’Afrique justement. « C’est un gros travail d’archives qui m’a permis de synthétiser mes connaissances existantes ». En 2005 départ en Suisse,  avec des expositions ponctuelles et notamment une expérience enrichissante au centre d’Art contemporain Fri-Art, mais lee calme Helvète ne lui convient pas.  Retour en Belgique donc et nouveaux projets.  « Vous ne pouvez rien faire dans l’art sans passion » disais Marcel Salinas. Pas de problème pour Sandra : « Je vis dans ma génération, je veux fonctionner avec mon époque, je vis Art, je dors Art !’ ». Une envie de se poser quand même, trois années donc aux Sablons à Bruxelles, mais le marché est difficile « Comme souvent aux mains de quelques noms et trop fermé. Femme d’action et d’ ailleurs, elle vient ponctuellement sur Paris en tant que Pop-up Art Gallery. Paris où elle réside à présent est résolument « Plus vivant,plus éclectique ». Eclectisme aussi puisqu’elle arrive à rassembler ses activités de Consultante, Galeriste et démarre le lancement de plusieurs projets entre l’Europe et l’Afrique visant à faire connaitre des artistes d’Afrique de l’Ouest, palette à laquelle elle ajoute l’édition de livres : « Un outil fondamental qui fait partie du puzzle » et la parution en 2014 d’un ensemble de dialogues avec des artistes. Le fruit d’une « longue réflexion entre l’art et la personne ». Enfin la fondation MAMICEO qu’elle voulait mettre en place depuis des années et qui vient enfin de trouver des murs à Lomé au Togo « Ce sont des ateliers destinés aux enfants des rues, animés par des et  « mes » artistes qui seront pour l’occasion en résidence, ateliers qui se dérouleront dans un premier temps durant la période des vacances scolaires, sans oublier l’atelier permanent pour la lecture et l’écriture, il s’agit en effet d’établir un lien avec ma culture, mon travail et ma passion, mais surtout de contribuer à l’avenir quelque part en offrant à ces enfants la possibilité d’ouvrir une petite fenêtre de plus, tout simplement … ».

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 La persévérance est un talisman pour la vie dit le proverbe. Sandra est comme nous tous, à la recherche de quelque chose. Nous sommes le produit de notre époque disait quelqu’un mais on peut également choisir de nager à contre-courant. Par le travail, la recherche, la connaissance. C’est ce qui, permet à Sandra d’être une femme moderne au sens où elle est en phase avec les grandes lignes de fond qui agitent le monde de la diaspora Africaine aujourd’hui et de rester en phase avec les nouvelles valeurs. Car la modernité n’est pas une chose acquise mais aussi une adéquation avec des tendances de partage, d’ethnicité, de mélange, de choix précis et au final d’éthique. Ethique ce n’est pas le mot que prononcerait Sandra. Elle est en quête de vérité, de justesse. C’est sans doute pour cela qu’elle préfère la photo et le dessin à la peinture. « Parce que c’est plus vrai, plus spontané, la peinture on peut la retravailler, la faire évoluer ». Une exigence de spontanéité donc comme si la vérité était dans l’instant. Mon  ambition est de poser les bases d’une certaine excellence ». Une cohérence que l’on retrouve dans ses choix. A propos d’Ingrid Baars , elle dit  »C’est un travail artistique  accessible à tous. On n’est pas dans une approche critique ou engagée c’est reposant et fatalement…positif, elle sublime l’Afrique et il y a une cohérence avec sa manière de travailler. C’est une perfectionniste. L’artiste qui constitue la rencontre la plus forte de ma carrière est Dominique Zinkpè, un artiste qui est venu un jour vers moi, il y a dix ans, et qui m’a permis de découvrir la puissance de l’art au travers de la force de ses dessins qui rassemblent non seulement l’histoire de tout individu ou de tout être humain mais aussi les expressions si justes liées à tout ce que l’animisme a de beau. Zinkpè est selon moi un à ce jour le plus grand artiste issu du continent.»

On ne fait jamais ses choix par hasard et les artistes que l’on sélectionne représentent souvent une de nos facettes. Cohérence donc, travail, persévérance. Des valeurs qui souvent sont de bonnes graines pour cultiver le beau, le bon. Bonne chance à Sandra donc. Au Togo on dit «Miagadogo !» ce qui veut simplement dire « A bientôt ! »

 

UFFP

UFFP la Fondatrice et Présidente FERIEL BERRAIES GUIGNY :
Tour à tour mannequin, criminologue, diplomate et journaliste, la franco tunisienne Fériel Berraies Guigny a lancé en février 2011, une Association loi 1901 du nom de United Fashion for Peace. Parmi les activités de l'Association, une Caravane de mode internationale qui met en avant la paix, la tolérance, le dialogue entre les civilisations par le biais de la mode et de l'artisanat éthique. Née dans la foulée du printemps arabe, cette Association réunit tous les artistes du monde pour la paix, désireux de donner de l'espoir dans des régions en crise ou en transition. Depuis le mois de mai dernier, le magazine en ligne a aussi vu le jour pour être le portevoix de tous ses combats pour une planète éthique. La première programmation de la Caravane de mode se fera prochainement en février 2012 en Afrique subsaharienne sous la thématique de l'éducation pour la paix à la Triennale de l'Education en Afrique. Sept pays ont été les Ambassadeurs, Tunisie, Maroc, Cameroun, Afrique du Sud, France/Niger et Burkina Faso.
Fériel Berraies Guigny dirige par ailleurs, depuis des années deux panafricains New African en co rédaction et New African Woman/ Femme Africaine qu'elle a crée pour le groupe de presse britannique IC publications. Elle a longtemps été journaliste correspondante presse pour la Tunisie.

UFFP Contenu rédactionnel webzine :
Magazine français pour une planète éthique. Se veut une plateforme internationale pour une mode éthique qui défend la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat. Rubriques : 'Planète éthique' - 'Le rendez-vous des entrepreneurs' - 'Ethnical Conso : beauté bio, manger éthique' - 'Ethical Fashion' - 'Eco Déco' - 'Culture éthique' - 'Eco Evasion' - 'Société et éthique' - 'Femmes d'Ethique' - 'Prix Ethique' - 'Paroles Ethique'.
Mission de l'Association UFFP :
La Caravane United Fashion for Peace est née ce mois de février passé dans la foulée du printemps arabe et suite au massacre de femmes ivoriennes dans le marché lors des affrontements civils dans le pays. C'est une Association loi 1901française, née du désir de rendre hommage a à tous ceux qui ont perdu la vie pour un idéal de paix dans le Monde, tous ceux qui ont été sacrifiés alors qu’ils recherchaient simplement la dignité humaine. Cette Association et plateforme internationale est apolitique, sans coloration religieuse ou ethnique, elle se bat pour la mode éthique, défend par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat, la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations.
Dans le farouche désir de combattre pacifiquement les injustices sociales et économiques à l'encontre des peuples par la culture, elle entend véhiculer des messages d'humanité. Son slogan le beau au service de l'autre, permet des passerelles, des rencontres et l’ acceptation des diversités couture. L'esthétique pour l'éthique reste son credo.

United Fashion for Peace entend fédérer le meilleur de la création internationale dans le respect de la diversité, des us et des coutumes. Tout un symbole de paix aujourd'hui, alors que le Continent continue de subir les soubresauts de son histoire.
Investir dans la paix c'est investir dans les peuples
UFFP est une plateforme internationale destinée à valoriser la création éthique centrée sur le développement humain durable.
Pont couture entre les peuples du Monde, cette plateforme a pour vocation de faire la promotion d'une création éthique et sans frontières. Favoriser un jour le commerce équitable de ces produits, pouvoir faire venir les artistes sur Paris pour leur organiser des défilés et vendre leurs produits.
United Fashion for Peace, c’est un concept qui propose un défilé de mode « clés en main », une animation « décalée » à l’occasion d’une manifestation, d’un colloque, d’un forum, d’assises politiques, économiques, scientifiques.
United Fashion for Peace c’est la présentation d’artistes qui font vivre et revisitent une culture, c’est un témoignage de richesse et de savoir faire, c’est la promotion du développement durable avec l’ambition d’accéder à la conscience durable
United Fashion for Peace c’est un vecteur d'amour et le partage dans la création.
Pour les organisateurs il s'agit de créer un évènement mais aussi de véhiculer une philosophie de vie dans la création. Pour laisser quelque chose aux générations futures " loin des passerelles du luxe, UFFP est avant tout une histoire d'amour et d'amitié avec les peuples, leur création, leur identité et leur patrimoine au service de l'autre.

C'était une idée, elle est devenue un projet, aujourd'hui une Association qui a hâte de trouver des programmateurs, des sponsors et des partenaires afin de pouvoir sa première édition.
UFFP dans le Monde
UFFP est à la recherche de programmations dans le Monde, de partenaires et de sponsors qui souhaiteraient se rapprocher de l'éthique, du développement durable, de la préservation des Arts et métiers, des droits de l'homme, de la culture et de la parité, sans oublier le dialogue entre les civilisations qui sont les valeurs qu'elle véhicule.
A chaque programmation dans un pays où événement donné, sont mis en avant les créateurs du pays hôte qui sont dans l'éthique.
UFFP s'adapte à toutes les thématiques et les rencontres politiques, économiques, culturelles, développement, environnements, bio, bilatérales, multilatérales, fêtes d'indépendance, fêtes nationales, parité, jeunesse, droits de l'homme, ou encore pour médiatiser une problématique donnée de la région.
A terme, L'Association voudrait pouvoir faire également du caritatif, et organiser des ventes de charité, au profit d’une ONG ou association défendant des valeurs similaires et la mettre en avant à l'occasion d'un défilé programmé.
Siteweb: http://www.unitedfashionforpeace.com
contact: unitedfashionforpeace@gmail.com

UFFP mode d'emploi :
La promotion d’un pays passe par la mise en avant de ses valeurs, de ses atouts et par une communication à la fois ciblée, régulière et soutenue. La Côte d'Ivoire de la paix et de la réconciliation souhaite développer un tourisme culturel mais également donner une image positive d’une Afrique à la fois moderne et traditionnelle où les valeurs humaines, sociales et pacifiques prédominent.

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