A l’occasion du salon « Art en capital » au grand Palais du 5 au 8 décembre 2013, rencontre avec Hervé Bidenfeldt ou encore HV, photo graphe de modèles…inanimés. Photographes de statues.
By Supa Djiles et Damien Paillard, photographe, reporters UFFP
Puisque c’est l’ère des Hashtags, allons-y ! : #Photo #Statues #Voyages #Errances # Statues #Inerte # Couleurs. Ce sont quelque uns des mots que l’on pourrait employer pour essayer de situer HV. Comme toujours, il y a une histoire mais celle là nous ne la connaitrons pas. Peut être quelques fragments, quelques détails comme pour ses photos, car HV est un homme discret. Jun homme qui sans doute cache une blessure peut-être ce qui l’a amené à son travail sur l’image. « La photo, l’image, me permettent de me déconnecter d’une partie de la réalité ». La réalité, il connait à travers son parcours.
Baccio Piazza Venezia
Adolescent, il est captivé par la photo « Quand j’étais jeune, j’adorais prendre des photos de la Tour Eiffel. En me demandant pourtant si c’était un homme ou une femme » Car déjà, il personnifie l’inerte. Mais cela ne lui convient pas. « Je n’étais pas satisfait du résultat et j’avais l’impression qu’il manquait quelque chose ». De l’inerte au vivant, grâce a des études de médecine. A paris. A Djibouti. Puis, le voila directeur de rédaction puis médecin dans un groupe de pub. Il a dirait –on des difficultés a rester ne place. Alternant des périodes de travail avec des phrases de « maturation et d’errances » comme il le dit lui-même.
Errances, égarement, ce sont des mots qui reviennent souvent dans ses phrases et dans son travail. HV n’est pas satisfait, il est à la recherche comme beaucoup de « merveilles ». Ce que certains trouvent dans la beauté. La beauté qui est comme chacun sait dans le regard. Le virus de la photographie le reprends zar il trouve « l’expressivité désormais accessible ». Enfin vers 2000, la technologie, qui a évolué entre temps qui lui permet enfin de retravailler ses photos comme il le souhaite. De les recadrer, d’ajouter des couleurs, d’exprimer ses émotions et surtout de retransmettre ces merveilles qu’il croise. Bref un outil adapté à son regard. L’œil qui se pose sur des statues. Des objets inertes qu’il arrive à magnifier. « Ces sculptures qu’on ne voit plus à force de passer devant, ces sculptures que le temps resculpte ». Car ce photographe fixe sur la pellicule des détails, des moments. Une main qui se pose sur une cuisse, des doigts qui s’entrelacent, des visages, des parties de statues comme si elles étaient en action. Chaque prise de vue est choisie avec attention, avec un amour du corps humain aussi. Un corps romantique et non pas médicinal et froid. « J’aime croire qu’il y a une sorte de filiation avec l’artiste, le sculpteur.
Je me demande ce qu’il dirait en voyant mes photos. Mon travail est aussi de mixer les structures, je cherche une mise en scène pour les faire vivre. Au final c’est de l’inerte que je rends vivant ». Plus vivant par le choix de la prise de vue mais également par les couleurs car ses photos sont habillés de rectangles de couleurs en calque. « J’essaie d’associer à la photo les couleurs de la ville dans lesquels elles sont prise, pour la photo du baiser par exemple, ce sont les couleurs de l’Italie ». A l’avenir donc, de prochains voyages et une exposition mi- janvier en Espagne. Un artiste à suivre sans être pressé. Ses modèles sont là qui l’attendent… Immobiles.