Suite à l’euthanasie de 208 bovins et leurs 70 veaux le 12 décembre 2025 encadrée par les
forces de l’ordre, le désespoir, la contestation et la désinformation d’une minorité d’agriculteurs

durement touchés par les campagnes d’abattage, ont ébranlé l’opinion publique ces derniers jours.

Les images atroces de cheptels décimés, en cette veille des fêtes a plongé l’opinion publique
dans un grand malaise psychologique. Les agriculteurs, la paysannerie de France a montré sa
précarité sur fond de sittings. Nous sommes de tout cœur avec eux et comprenons la
tragédie humaine, la tragédie économique qui se dessine auprès d’une catégorie dont les
taux de suicide n’est plus à prouver.
Mais derrière les contestations, les manifestations et la douleur plus que justifiée
des agriculteurs touchés, il y a aussi des réalités qui sont tues.

Et il est bon de remettre les pendules à l’heure.

En effet, on ignore qu’est venue se greffer aussi une vaste campagne de menaces sur
les vétérinaires, état de fait qu’a dénoncé le président du Conseil national de l’Ordre des
vétérinaires, Jacques Guérin : «Vous avez des appels à brûler des cliniques sur les réseaux
sociaux, des vétérinaires faisant face à quantité d’injures sur leur standard : celui du Conseil national de
l’Ordre est submergé d’appels de personnes complotistes, antivax, anti-tout, qui déversent
des tombereaux de bêtises à l’encontre de la profession. Cela finit par impacter fortement le
moral des vétérinaires», a-t-il affirmé dans un entretien à l’AFP. Il a aussi confirmé qu’il
«n’hésiterait pas, s’il le faut, à entamer des actions en justice dès que des actes malveillants
seront perpétrés».

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Nous voila plongés tous autant que nous sommes, dans un profond malaise psychologique.

Les agriculteurs, la paysannerie de France a montré sa précarité et ses revendications, la plupart justifiées sur fonds de révoltes où bien des moyens sont bons quoi que. Nous sommes de tout cœur avec eux et comprenons la tragédie humaine, la tragédie économique qui se dessine auprès d’une catégorie dont les taux de suicide ne sont plus à prouver.

Moi qui suis une amoureuse des animaux, les images m’ont glacée le sang.

Mais faisons un rewind un retour en arrière, pour comprendre…tout le scénario en jeux ici.

Comprendre la maladie ses sources et son apparition
La DNC, est une maladie tropicale autrefois circonscrite sur le continent africain.
Elle fait son apparition en 2014 en Europe. Elle va se disséminer dans les Balkans et en Grèce
entre 2015-2017 entraînant déjà le dépeuplement des élevages. Elle disparait mais refait son
apparition en Sardaigne en juin dernier. Cette maladie non transmissible à l’homme est
hautement contagieuse pour les bovins. Elle entraîne de la fièvre, des chutes de lactation, la
constitution de nodules à l’intérieur et à l’extérieur du corps. Elle est mortelle dans plus de
10 % des cas. Les animaux contaminés qui parviennent à survivre conservent d’importantes séquelles :
infertilité, amaigrissement, avortements spontanés
Cette maladie classée A par l’Union européenne, c’est-à-dire comme «maladie à éradication
immédiate» comme le sont la fièvre aphteuse et la grippe aviaire, la DNC est transmise par
des insectes piqueurs (taons, stomoxes, tiques).

Jusque là on comprend.

Ces insectes porteurs permettent de garder le virus plusieurs heures. Aidés par le réchauffement climatique, les insectes piqueurs survivent plus longtemps pendant la période automnale. A ce
jour il n’existe pas de traitement antiviral spécifique contre la DNC.
Le dépeuplement partiel même si traumatisant est la seule option
Des animaux peuvent être infectés, puis vaccinés, et développer malgré tout la maladie et
la transmettre via les insectes piqueurs présents dans les élevages.
«Si on ne faisait que des dépeuplements partiels, il faudrait analyser toutes les bêtes de
tous les élevages tous les jours (…) Si l’on épargne les animaux sans symptômes, on ne va
jamais arrêter le cycle», a indiqué Éric Cardinale, directeur scientifique de la santé animale à
l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail
(Anses)

Ainsi cela signifie que l’abattage partiel même si mis en route, ne tiendrait pas la route.

Pour éradiquer la DNC, il est nécessaire de respecter le triptyque – dépeuplement,
vaccination, interdiction de mouvement
Face à la désinformation sur les réseaux sociaux ou dans les médias, il ne faut pas avoir peur
de prendre la parole et dire la vérité sur ce sujet, tout en comprenant la profonde détresse
de l’ensemble des éleveurs qui ont été touchés par ce drame dans toute la France.
Et même si la ministre de l’agriculture se veut être rassurante en annonçant le 14 décembre
dernier qu’il n’y avait plus aucun foyer actif de dermatose nodulaire contagieuse en France,
les risques d’une propagation de la maladie restent cependant toujours importants.
Les scientifiques, vétérinaires en tête, appellent donc à l’abattage total des troupeaux en cas de
découverte d’un cas.
Mais les échauffourées que connait la France depuis, avec les affrontements et les sittings, blocages actes de vandalisme n’arrangent pas la situation du pays. Et une catégorie de citoyens qui se retrouvent empêcher de mener une vie normale à l’époque notamment des grands départ pour les fêtes.

Comment démêler le vrai du faux quand chaque jour les annonces multiples disent tout et
leur contraire ?
Il y a plusieurs versions, celles des éleveurs traumatisés en souffrance et là c’est l’émotion

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qui s’exprime, ensuite viennent les vétérinaires qui se font insulter et alpaguer par les paysans ( qui doivent faire leur travail) , certains scientifiques qui sont à contre courant du discours officiel scientifique et qui expliquent que la maladie n’est pas transmissible à l’homme, les politiques avec leurs déclarations,
les Associations en faveur de la vie rurale, comment se dépatouiller dans tout ceci ?
Rien ne justifie l’abattage selon certains scientifiques ? à contre courant du discours officiel !!!
Jean-Marc Sabatier, directeur de recherche au CNRS et docteur en microbiologie révèle que
RIEN ne justifie ni scientifiquement, ni sanitairement, cet abattage de troupeaux entiers pour
des cas dermatose nodulaire. Il explique par ailleurs, que la dermatose n’est pas
transmissible à l’homme, que son taux de mortalité est faible, que des traitements efficaces
existent, dont le gouvernement ne vous parlera jamais et que, dans cette affaire le président
de la FNSEA, président du plus grand syndicat agricole de France, joue un rôle pour le moins
trouble.
Jean-Marc Sabatier ajoute d’ailleurs que se cache derrière tout cet abattage une raison plus
profonde et renchérit en expliquant que la dermatose nodulaire n’est qu’un prétexte pour
un plan bien plus complexe et dangereux de l’économie et du gouvernement ;

Pourquoi le cheptel bovin en France pourrait être réduit de moitié d’ici à 2035 (et ce que ça impliquera
pour notre santé) ;Une révélation que vous n’entendrez pas et pourtant (indice : 1 millions de vaccins sont en production)
Et à l’heure actuelle, une pétition citoyenne est en train de voir le jour.

Face à la désinformation sur les réseaux sociaux ou dans les médias, il ne faut pas avoir peur
de prendre la parole et dire la vérité sur ce sujet, tout en comprenant la profonde détresse
de l’ensemble des éleveurs qui ont été touchés par ce drame.

Oui la ministre de l’agriculture se veut être rassurante en annonçant le 14 décembre
dernier qu’il n’y avait plus aucun foyer actif de dermatose nodulaire contagieuse en France,
les risques d’une propagation de la maladie restent cependant toujours importants.
Les scientifiques, vétérinaires en tête, appellent à l’abattage total des troupeaux en cas de
découverte d’un cas.

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A coté de cela le MERCOSUR autre gros pavé dans la mare ?

Mercosur  les dangers pour l’Europe

Le commerce oui, la concurrence déloyale non, c’est le message envoyé cette semaine par le
Parlement européen.

L’Europe doit se doter d’une politique commerciale cohérente avec ses valeurs, ses règles et
ses ambitions climatiques. C’est précisément ce que réclamaient les agriculteurs européens
qui sont venus de toute l’Europe pour manifester à Bruxelles.
« Le Mercosur, en l’état, est un problème majeur. Il ne respecte pas les principes
fondamentaux que l’Union européenne impose à ses propres producteurs. Pas de réciprocité
réelle des normes sociales et environnementales. Pas de garanties crédibles contre la
déforestation. Pas de respect effectif de nos standards sanitaires et de bien-être animal. »
explique Yvan Verougstraete, Eurodéputé et président des Engagés.

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En d’autres termes, accepter le Mercosur tel qu’il est aujourd’hui, ce serait institutionnaliser
une concurrence déloyale, en demandant aux agriculteurs de respecter des règles strictes
pendant que des produits importés y échappent.
Ce n’est ni juste, ni durable, ni responsable. »« Nous ne sommes pas contre les accords
commerciaux, ni pour un repli sur soi mais être pro-européen, ce n’est pas signer des

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accords à tout prix. C’est refuser ceux qui fragilisent notre agriculture, notre environnement
et notre souveraineté alimentaire. La mobilisation de demain le rappelle avec force. »« Le
vote d’hier au Parlement européen sur les clauses de sauvegarde, de réciprocité et les
clauses miroirs va dans ce sens. Nous exigeons des producteurs non européens qui veulent
importer chez nous ce que nous exigeons de nos propres producteurs européens. Même
règles, mêmes exigences, mêmes contrôles. » exige l’Eurodéputé.

« Ce vote envoie un signal politique clair à la Commission européenne. Sans clauses miroirs
contraignantes, sans mécanismes de contrôle crédibles, sans réciprocité effective, le
Mercosur ne pourra pas être accepté. »
Enfin, ce débat ne peut être escamoté juridiquement selon Yvan Verougstraete qui fait partie des
signataires d’une résolution demandant la saisine de la Cour européenne de justice afin
qu’elle se prononce sur la conformité de l’accord Mercosur avec les traités européens.

Lorsqu’un accord soulève des doutes sérieux sur le respect du droit européen, des
compétences de l’Union et de ses engagements climatiques.
« Une politique commerciale crédible exige des règles communes, applicables à tous. C’est
cette Europe que nous défendons.

Protéger l’agriculture européenne
 Protéger nos agriculteurs, ce n’est pas fermer nos frontières, c’est refuser les accords
déséquilibrés. L’ouverture commerciale n’a de sens que si elle ne se fait pas au détriment de
ceux qui respectent les règles. 

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Le virage du numérique et de l’intelligence artificielle a été manqué
De plus en plus d’entreprises tiennent sous perfusion, dans un climat de précarité durable.
Dans ce paysage productif fragilisé, l’agriculture reste l’un des derniers secteurs capables de
maintenir une souveraineté réelle : produire, employer, transmettre, faire vivre les
territoires.
À Bruxelles, le 18 décembre dernier, des milliers d’agriculteurs européens, dont une forte
délégation française ont rappelé une chose simple : ce qui se joue avec le Mercosur, les
crises sanitaires (DNC, tuberculose bovine) et les normes agricoles n’est pas technique,
c’est politique.
La signature de l’accord UE-Mercosur a été reportée à janvier.
Ce report montre que la mobilisation pèse.

Sans pour autant régler le fond : ouvrir les marchés à des productions qui ne respectent ni
nos normes ni nos exigences environnementales tout en imposant toujours plus de
contraintes à nos agriculteurs reste une contradiction majeure.

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Derrière ces dossiers se dessine un risque réel :

Perte de savoir-faire non délocalisable
Une forme de tiers-mondialisation silencieuse, fondée sur le déclassement productif.
L’agriculture n’est pas un vestige du passé !
C’est un pilier stratégique pour l’alimentation, l’emploi local, l’aménagement du territoire et
l’indépendance du pays.
Parce que défendre l’agriculture, ce n’est pas seulement parler de normes ou d’accords
commerciaux.
C’est aussi sécuriser les parcours de vie, permettre de transmettre un outil de travail et
redonner de la visibilité économique à ceux qui nourrissent le pays.

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La question est désormais un choix politique :
défendre une agriculture cohérente et respectée
ou accepter de devenir un pays qui interdit de produire ce qu’il importe.
Le débat est ouvert. Il concerne bien plus que les seuls agriculteurs. En France, nous avons
largement perdu cette industrie…

L’agriculture serait elle devenue le dernier
rempart avant la tiers-mondialisation ?