Le secteur du prêt-à-porter français traverse une période de grand trouble avec des faillites en série et ce mouvement de crise n’est pas prêt de cesser . A coté, l’ultra fast-fashion connait ses heures de gloire au grand dam de la mode consciente et de certains consommateurs désireux de croire que le MADE IN FRANCE a plus que sa place dans l’environnement textile local.

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Pour Catherine Dauriac que nous avons précédemment interviewée Présidente de Fashion Révolution experte en mode éthique, il faut plus que jamais révolutionner la façon de consommer la mode, soit redéfinir véritablement notre rapport au vêtement !
Relisez notre entretien avec elle.
https://webzine.unitedfashionforpeace.com/wp-admin/post.php?post=56574&action=edit
Et pour cela il faut véritablement éduquer le consommateur sur les pour et les contresd’une surconsommation inconsciente de la mode.
Encore faut il l’écoute nécessaire. Car le progrès ou la façon de faire doit changer, et cela
implique beaucoup de choses dont le changement drastique de certaines mentalités.
Tout comme l’expliquait Yann Rivoallan, le Président de la Fédération du prêt à porter féminin, les Français sont de plus en plus consommateurs de Fast-Fashion voire d’Ultra fast-fashion.
Relisez notre entretien avec le Président du FPAPF
https://webzine.unitedfashionforpeace.com/wp-admin/post.php?post=57246&action=edit
Comment expliquer cela ?!
Et malgré les scandales, les procès, certaines plateformes continuent de vendre et de répandre leur textile pollué et polluant à bien des niveaux.
Tous les discours aussi légitimes soient -ils, ne vont pas inverser les tendances car culpabiliser le consommateur en se moquant du fait qu’ils consomment du Shein Primark, Kiabi, n’avance pas la juste cause de la mode consciente.
La réalité socioéconomique, la précarité, l’inflation et toutes les autres variables ne permettra d’avoir l’écoute nécessaire du citoyen consommateur enfermé dans sa logique de survie conso et de lui “expliquer que “le vrai prix d’un jean, c’est 150€” (vs 30 à 40€) tout en sciemment continuer d’ ignorer la réalité : beaucoup de gens n’ont objectivement pas les moyens!
Des alternatives ou solutions à moyen terme sont pourtant possibles
✓ Créer des gammes accessibles Made in France (50-80€ pour un jean, pas 180€)
✓ Développer la seconde main française massivement
✓ Proposer des solutions de location/abonnement pour les vêtements de qualité
✓ Arrêter de vendre du “lifestyle” et vendre de la durabilité économique

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Arrêter l’hypocrisie du Made in France
Car il faut rester droits dans ses bottes et dénoncer aussi certains manquement auprès de marques de prestige censées être les ambassadrices du Made in FRANCE.
Ce sont elles qui font mal à la mode francaise, la puriste, l’authentique avec ses valeurs indémodables.
René Derhy, Caroll, et tant d’autres “marques françaises”utilisent massivement polyester et viscose (dérivés pétrochimiques, 65% des matières textiles
mondiales), fabriquent en Chine, Bangladesh, Turquie, Myanmar… Se parent d’une image “française” tout
en ayant des pratiques similaires à Shein, et vendent 3 à 5 fois plus cher grâce au capital symbolique de la
“marque française”.
L’autre vrai scandale !
Si nous devons défendre le combat légitime du Made in France, il faut rester irréprochable. Et aucune Fédération aussi éthique soit elle ne fera le poids, si “ses meilleurs élèves sont en faute ‘” et font défaut à la Charte.Ces marques bénéficient d’une présomption de qualité et d’éthique alors qu’elles ont
exactement les mêmes fournisseurs que les plateformes décriées.
Cela vient kafkaïen et l’on voyage de charybde en silla !
And meanwhile…
Fin 2025 le bilan est lourd pour le textile Français, en 22 ans qu’UFFP est en France, on en a vu des marques éponymes disparaitre et avec tout un khow how traditionnel.
Nos marques emblématiques s’éteignent…
IKKS vient d’être reprise mais renonce à la moitié de ses employés. Jott a été placée en redressement judiciaire et Anne Fontaine est en plan de sauvegarde. Camaïeu, Kookaï, Jennyfer, André, San Marina, Minelli, Comptoir des Cotonniers, Princesse Tam Tam ou encore Kaporal, toutes ces entreprises françaises souffrent et beaucoup d’entre elles sont out of circuit. Elles n’existent plus.
Fermeture de 1500 boutiques en 2024
Sombre bilan selon un rapport parlementaire. 400 000 salariés ont été licenciées dans les années 1970 à 60 000 aujourd’hui. Les effectifs du monde textile fondent comme peau de chagrin.
L’Union des industries textiles précise par ailleurs, que chiffre n’inclut pas les salariés en boutiques (70 000 fin 2023, selon la Fédération nationale de l’habillement
C’est un coup dur pour le Made in France.

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Depuis 2020 une descente aux enfers pour le PAPF
Une transition vers la vente en ligne, laborieuse, le Covid-19 ET l’inflation, les marches traditionnels affrontent désormais la concurrence de la seconde main et de la mode ultra-éphémère, un « profond bouleversement » selon Gildas Minvielle, directeur de l’Observatoire économique de l’Institut français de la mode (IFM). Désormais 13 % des ventes en valeur et près de 30 % des volumes achetés passent par ces deux canaux de vente, selon l’IFM.
Une dégringolade accélérée par le grand méchant loup asiatique SHEIN et TEMU ultra- fast fashion brandes, mais opérée des les années 90 avec les marque de middle fast fashion Zara et H & M dont les arguments marketings sont plus que séducteurs avec des collections toutes les semaines!
Fast-fashion et le marché de la seconde main ont fragilité le pap : faillites, redressements judiciaires et liquidations tout au long de cette année.
VOILA QUE VINTED GO en rajoute une louche !
Ce géant lituanien à 10 milliards d’euros ne fait plus ses preuves et l’on ne compte pas le nombre d’adhérents, sous une politique de low cost and recycling.

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En France on achète de moins de moins du neuf et quand la logistique est super friendly, there you go!
Avec Vinted Go, la logistique a été développée afin de livrer les colis, tandis que Vinted Pay a fait son arrivée pour faciliter le paiement. La croissance de la société est tellement importante qu’un article textile sur quatre en seconde main est acheté sur Vinted.
Le déjà porte ou seconde main et la recherche de Vintage, c’ est stylé et même temps Pocket friendly so what else?
Désormais l’autre concurrent, c’est bien ce géant de la seconde main !
Et il a piqué la premiere position à l’ULTRA FAST FASHION TRASH.
On estime 23 millions les consommateurs Vinted devenu le vendeur de vêtements qui habille le plus les Français. Cette appli second hand se positionne juste devant Amazon et Kiabi. Et loin derriere, les géants chinois de la fast-fashion Shein (5e) et Temu (24e), selon le baromètre de l’Institut français de la mode, dévoilé le 30 avril 2025.
La mode jetable n’est plus seulement une affaire d’enseignes , mais un modèle adopté à plus grande échelle par la grande distribution. Bien que l’impact écologique et social est de plus en plus en question, que penser de Vinted alors ?
Est il plus conscient, est ce la réelle demarche marketing?
La seconde main, de façon progressive et durable, avec des prix inférieurs aux prix du neuf est ce l’alternative alors?
Si on part de l’idée que certains consommateurs veulent échapper à la consommation de masse pour des raisons environnementales : ainsi, 13 % des ménages indiqueraient limiter leur consommation pour des raisons écologiques, selon l’Insee dans sa Note de conjoncture de juin 2025.
A première vue, la seconde main est éco-responsable. Acheter un jean sur Vinted équivaut à… 0 litre d’eau gaspillé, lorsque son équivalent en neuf en consomme 7.000. Moins de production pour moins de gaspillage. Les acheteurs font une bonne action, les vendeurs également.
Relisez notre superbe interview avec isabelle Quentin de Tisséna
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Coup de projecteur sur Sneak’CœurZ
300 millions de baskets jetées chaque année en France.
Sneak’CœurZ est une association loi 1901, créée le 12 octobre 2020 par Mohamed et Aurélie. Après avoir commencé par une collecte généralisée de textiles et chaussures, l’association se spécialise très rapidement sur la collecte et le reconditionnement de baskets.
« Nous sommes la première organisation de France spécialisée dans la collecte de baskets. » expliquent les fondateurs.
L’engagement de l’Association s’inscrit dans une démarche d’économie circulaire. Limitant la consommation et le gaspillage en favorisant la circulation des chaussures collectées au sein d’une boutique solidaire.
L’association est devenue atelier et chantier d’insertion en mars 2022 et souhaiterait déployer un nouveau parcours de collecte de baskets usagées auprès des établissements scolaires prochainement.
A suivre… magnifique initiative.

PHOTO DR Sneak’CœurZ
Spécialité : la basket recyclée
Première organisation de France spécialisée dans la collecte de baskets, l’association s’ engage à leur donner une seconde vie, dans un but solidaire et éco-responsable.
Chaque paire de baskets est triée puis reconditionnée par nos employés en insertion ; nettoyage, désinfection, rafraîchissement, peinture…
« Seconde vie pour des baskets comme neuves ! »
Que font ils des baskets ? Une fois reconditionnées, ils sont mis en vente, dans une démarche solidaire en redistribuant des paires aux personnes dans le besoin. L’Association collabore avec des écoles en REP / REP +, des PMI et d’autres associations…
https://www.sneakcoeurz.org/notre-misision
bravo and big up FROM UFFP!
