Le Château de Villandry est le dernier des grands châteaux de la Loire érigés pendant la Renaissance dans le Val de Loire. UFFP a eu le grand bonheur de le découvrir après le Château d’AZAY -le- Rideau cet automne. Bien sur la tempête ne nous a pas permis de continuer nos pérégrinations mais à charge de revanche. Nous avons eu la chance de voir ses deux petits bijoux architecturaux.
Nous reviendrons au printemps.

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Dans la lignée de François Ier, Jean Breton, alors secrétaire des Finances du Roi, avait eu l’heureuse idée de rénover l’ancienne forteresse médiévale de Colombiers en un château majestueux. Elégant racé voire avant gardiste en cette période de la Renaissance, ce Château allait incarner le début de la fin d’une ère. Mais elle reste des plus sublimes.

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Audace, vision, l’architecture de la Renaissance avait inscrit es lettres de noblesse. La forteresse médiévale à ses débuts, fut complétement rasée, mort d’un patrimoine historique, me direz vous.
Mais pour se métamorphoser en quelque chose de plus grandiose.
Le dessein était bien là : rivaliser avec les pairs dans la région. Et dans le Val de Loire, ce n’est pas mince affaire. A la différence, peut être que ce Castel allait proposer des jardins sublimes à la française. Mais aussi un potager qui occupe jusqu’à aujourd’hui, une armada de jardiniers et de paysagistes.
Au XVIIIe c’est le Marquis Michel- Ange de Castellane qui en devient propriétaire. Il réaménagera l’intérieur et y ajoutera d’importantes dépendances à l’image du style Louis XV.

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Basse cour, conciergerie, et plusieurs pavillons agrémenteront le tout.
Spéciale dédicace pour les magnifiques jardins à la française avec la particularité d’être construits tout autour de grandes étendues d’eau.
Mais au XIX plusieurs propriétaires vont défiler et l’un d’entre eux, Pierre Laurent Hainguerlot, transformera l’ensemble des jardins en un vaste parc à l’anglaise.

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Au XXe siécle, Joachim Carvallo et sa femme Ann Coleman, deux scientifiques hispano américains, vont alors restaurer le chateau et recréer de nouveaux jardins. Revenant à une architecture plus du XVIes pour mieux se marier avec la pierre existante.
Leur arrière petit fils en est aujourd’hui, le dépositaire.

Photo Feriel Berraies Guigny, editor UFFP all right reserved, do not replicate ( actuel héritier)
Situé dans un vallon donnant sur le Cher, les jardins de Villandry enserrent le Chateau comme un écrin.
D’un côté le bois et de l’autre le village, le domaine s’étend sur 15 hectares dont 7 de jardins.
Villandry est classé monument historique en 1934. Il se différencie de son voisin Azay-le-Rideau qui s’apparente plus au début de la Renaissance.
Villandry lui, est plus sobre, net, plus français, s’éloignant des influences italiennes.

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Sous l’impulsion de François Ier, conquis par la culture italienne avec laquelle il est entré en contact à l’occasion des Guerres d’Italie (1494-1559), la France du XVIe siècle se convertit peu à peu aux nouveaux usages en matière de peinture, de sculpture, de décor des grandes demeures et d’architecture.

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François Ier construit peu à peu sa légende de protecteur des arts et de roi bâtisseur.

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Pierre de Tuffeau, galeries à Arcades, hautes lucarnes au gable sculpté, toitures d’ardoises, tout cela vient compléter une architecture d’une grande élégance.

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Villandry propose une architecture plus moderne

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Jean Breton exploite son exceptionnelle expérience de l’architecture qu’il doit notamment à ses voyages en Italie. A Villandry, il métamorphose l’ancienne forteresse féodale.
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Le tour de force réalisé par Jean Breton est d’avoir su exploiter la base architecturale médiévale du château en la faisant basculer dans la modernité grâce aux innovations la Renaissance. De cette alliance résulte un ensemble sobre et élégant.

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Pour rompre la monotonie d’une trop grande symétrie, quelques détails diffèrent ici et là, rendant ainsi les façades plus plaisantes à l’œil. Le style développé à Villandry préfigure Anet ou Fontainebleau et ce que sera plus tard le style Henri IV. La forteresse de Colombiers désormais appartient au passé ; la demeure de plaisance de Villandry est le symbole d’une conception architecturale d’avant-garde.

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Villandry allie sobriété mais aussi confort en harmonie avec la nature.
Les jardins de style Renaissance ont été conçus pour être vus de haut.

Photo Feriel Berraies Guigny, editor UFFP all right reserved, do not replicate ( le potager)
Un ru alimente les douves, il fournit eau d’arrosage ou d’ornement ; le climat est tempéré et sain grâce à l’air qui y circule ; le coteau est couvert d’une forêt qui constitue un écrin végétal, sur son flanc, au cours du Moyen-Âge, des pieds de vigne y ont été plantés.

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Enfin, afin que l’ensemble des critères soient présents, Jean Breton fait aménager un parterre sur la terrasse sud (futurs jardins d’Amour) lequel devait être composé de parquets (carrés) géométriques plantés de fleurs.
Agencé autour d’une pièce d’eau en forme de miroir Louis XV, le Jardin d’eau invite à la méditation tandis que le Jardin du Soleil se prête, lui, à la rêverie.
Au cours de la promenade, le magnifique et très ludique Labyrinthe de Villandry. Composé de charmilles, sa réalisation a été rendue possible grâce à des plans de la Renaissance. Idéal pour un moment avec les enfants, il se situe à proximité directe de l’aire de jeux !

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Les jardins sont ouverts tous les jours, toute l’année, à l’exception du 25 décembre.

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En 2025, le château est ouvert du 8 février au 11 novembre inclus, puis du 29 novembre 2025 au 4 janvier 2026 inclus, à l’exception du 25 décembre.

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Si les chambres du 1er étage sont restaurées, il faut savoir aussi que leur volume et répartition dans l’aile ouest du Château datent du XVIIe.

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Ce réaménagement avait été voulu à l’époque par le Marquis de Castellane.

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Nous pouvons admirer un des salons qui contient un piano sur lequel sont déposés des portraits de famille, rendant la pièce encore plus intime.

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Ici le fameux corridor où sont exposées des tableaux à l’influence bien théologiques, chère au siècle d’or de la peinture espagnole.

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La Galerie de peintures est juste magique, Joachim Carvallo et Ann Coleman ont collectionné beaucoup de tableaux, en amoureux des Arts qu’ils étaient. Leur passion était le Siècle d’or de la peinture espagnole du XVIIes.

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Pour passer au second étage où se trouves les chambres à coucher, les escaliers de marbre invitent les visiteurs.

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ici les salons au 1er étage.

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Les chambres, les salons, la salle à manger, la cuisine et les escaliers habillent un intérieur à la fois cosy mais surtout raffiné sans trop d’ostentatoire.
Au 1er étage, la plupart des chambres ont été restaurées ou réaménagées.

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Durant la visite UFFP avait l’impression que le Château restait habité et non pas nécessairement vitrine de visite comme beaucoup d’autres châteaux. Quelques éléments intimes, piano, photos, robes et chaussons, jouets et poupées sont laissés à dessein. Démontrant aussi le passage du temps, les différentes époques, familles et générations de propriétaires qui y ont vécu. Tous aux us et coutumes bien différentes.

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Les chambres sont intimes et confortables, à taille humaine.

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Grand restaurateur de Villandry et créateur des jardins, l’héritier Carvallo était passionné d’histoire de Culture et d’Art et il y a laissé une empreinte indélébile!
