L’égalité d’accès à une justice impartiale et non discriminatoire est un droit humain, essentiel à la réalisation de tous les autres droits humains, y compris le droit à la non-discrimination et à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Mais le politique est bien souvent loin des réalités sociales que vivent les « femmes lambdas » au quotidien. Car assurément, c’est un combat de tous les jours que de plaider pour la promotion de l’égalité des droits et des chances entre les hommes et les femmes en Afrique et dans le monde. Pour atteindre cet ambitieux objectif, il est souvent demandé aux gouvernements de prendre des engagements nationaux destinés à combler les inégalités entre les sexes, notamment en prenant des mesures législatives, en élaborant des politiques ad’hoc et surtout en investissant massivement.
Une volonté politique quelque peu lente et aléatoire
Plus que des difficultés d’ordre économique, il y a surtout également un manque de volonté politique pour faire évoluer le statut et la condition de la femme sur les plans juridique, politique, socio économique et culturel. Aujourd’hui, il faut constituer un suivi normalisé et indépendant pour mesurer l’avancement. C’est uniquement ainsi, que nous pourrons faire pression et il faut rappeler aux gouvernants leur responsabilité (constamment)… et parfois même les textes juridiques ne suffisent pas ou peu.
Mais c’est un début, me direz vous.
C’est le combat de bon nombre d’entre nous, des justes, certains dans l’ombre, d’autres dans la lumiére.
Nous voudrions vous parler de quelqu’un pour qui nous avons énormément d’estime et d’affection.
Un frére d’humanité qui nous a invités ( UFFP ) à un de ses colloques, et depuis… tous nos sujets écrits sont une évidence. Car ils rencontrent nos combats, cette quête de justice et de fraternité qui pendant des décennies est notre credo, notre mantra.

PHOTO UFFP DR
Lui c’est le juriste Dr Ayih Ekue primé à maintes reprises en France et Afrique pour ses engagements en faveur de la défense des femmes en maltraitance.
Docteur en droit et cofondateur de l’association Violences et Droits des Femmes, Ayih Ekue en hommage à sa mère disparue ( victime de violences) a fait de ses actions et de son expertise, le credo de ses batailles. Son engagement associatif, ses réflexions, toutes ses actions sont en faveur de la valorisation et de la protection du genre.
Entre recherches et réflexions, engagement associatif et plaidoyers pour la juste place des femmes dans la société, toutes ces années il a œuvré pour des politiques inclusives, brisant l’omerta, sur les exclusions, les violences dont elles sont souvent victimes.
Refusant qu’elles ne soient que des statistiques, faisant de ces sujets douloureux restés quelque peu tabous, des réquisitoires en cours encore et toujours.
Viols, violence, abus, harcèlements, maltraitances, discriminations, la liste est longue sur ce que certaines femmes vivent et ce du NORD AU SUD. Le genre et ses difficultés, plus qu’un effet de mode ou du green washing politiquement correct. Les femmes souvent perçues comme problématiques dans certaines sociétés conservatrices ou à contrario, comme bouc émissaires dans les sociétés dites plus modernes. Toutes sont logées à la même enseigne quand il s’agit de victimisation, de blessures, de traumas, de souffrance. Toutes vivent dans l’isolement, la peur du rejet, la peur de se livrer.
Autant de thématiques endémiques qui taraudent nos sociétés. Et il ne faut pas que des femmes pour défendre les femmes, les hommes aussi sont parfois nos plus grands alliés. Ayih Ekue en fait partie.
Primé plusieurs fois, homme de conviction et de grande modestie… nous vous le racontons.
Et il a l’art et la manière de s’entourer de femmes éminentes aussi, engagées, qui vous donnent envie d’y croire à une société avec la meilleure partie de l’humanité.
Bravo à Barbara, Emilie, Fatou, Isabelle et toutes les autres du MONDE !
Et Même si le combat est long, laborieux que le chemin sera jonché de petits et gros écueils…
Car après tout, sans vouloir être too text book, le plus grand ennemi, le plus grand adversaire, restent les mentalités et les politiques. Dont la lenteur marquent, une profonde nécessité de remise en question.
La loi oui mais pas que !

photo DR UFFP
Diplômé de l’Université Panthéon-Assas Paris II ( comme nous) encore une autre similitude, Ayih Ekue n’a pas peur de perdre son souffle et il mène une croisade qui n’est pas des moindre, faire du droit, un levier d’avancement pour protéger les femmes. Et rappeler sans cesse qu’elles sont la pour faire avancer l’humanité.
Car on ne peut construire une société durable sans les Femmes.

DR Ayih EKUE photo UFFP ALL RIGHTS RESERVED (lors d’un dernier colloque à Paris)
Ce travail de longue haleine qui demande un grand engagement, véritable sacerdoce, n’est pas de tout repos et l’Association Violences et Droit des Femmes, n’est pas à sa première ou dernière conférence.

photo DR UFFP
En 2022 elle nait. L’association lutte contre toutes les formes de violences faites aux femmes et aux filles et s’engage à ouvrir une voie et à lever le voile depuis lors
Des campagnes, des conférences, des actions de sensibilisation, mais aussi et surtout un levier juridique qui va servir de plaidoyer pour faire évoluer les mentalités et les législations. Et s’il faut du forcing quoi de mieux qu’un juriste ?!
Car l’égalité du genre, l’équité, la non discrimination, ce sont des objectifs encore ambitieux mais réalisables si l’on s’en tient aux ODD.
Depuis Beijing, on attend toujours cette merveilleuse société inclusive !
Qu’importe l’appareillage juridique présent et le niveau de développement des Nations. On est sous développés si on inclut pas le genre.
Et nous, en tant qu’activistes sommes plus que conscients désormais que la seule loi ne suffit pas, que les grass roots, les peuples, les femmes, les jeunes, l’Associatif feront bouger les choses. Les initiatives ethiques, les civils, la main dans la main. Le changement vient toujours d’en bas.
L’histoire ne peut rien contre les hommes et les femmes de bonne volonté, même si cela prend du temps.
Les peuplent, leur portevoix créent un précèdent et la loi, pose elle, une frontière à ne pas dépasser. Et des colloques comme ceux d’Ayih libèrent les esprits, les paroles, annoncent les expertises et créent tant de synergies. On se rappelle alors cette formidable machine qu’ est l’humain quand il donne la main à l’autre. Quand la dignité, la compassion, la justice font union simple. Une union des esprits et des bonnes volontés.
Tous ces maillons d’une chaine humaine, rappellent que la loi même si on la détourne ou contourne, est un rappel à l’ordre !
Pour tous sont qui sont désireux de se battre contre les fatalités de ce monde. L’Association Violences et droit des femmes, renforcent l’appareil légal et juridique présents.
N’hesitez pas à la contacter si victime, ou en souffrance.
Par le seul fait d’en parler, d’échanger, d’amener les victimes à briser le silence, on ouvre la voie à l’espoir. En leur rappelant qu’elles ne sont et ne seront pas seules.
Ayih Ekue est un cartésien, certes, un juriste, un homme de peu de paroles, toujours à l’écoute et dans l’empathie. Mais il sait le poids des mots et des maux.
Se basant certes sur les textes juridiques , il raconte aussi la résilience, l’obstination passionnée d’un homme intègre épris de bonté.
Et même si parfois, dans sa nature propre il lui faut se faire violence pour s’adresser aux politiques, comme au Sénat ou tout autre hémicycle pour taper diplomatiquement du poing, il le fera sans hésiter!
Car il nous faut être tous des troublions mais en soignant certes la forme… parfois
Des objecteurs de conscience pour ne plus subir.
Injustices et violences ne doivent plus être de tristes statistiques, ou des déclarations dans les medias dans la case faits divers.
UFFP tient à saluer AYIH EKUE et aussi la cofondatrice de l’Association et toutes ces femmes qu’elle a rencontrée durant les colloques, qui veulent faire bouger les lignes.
Le courage réside non seulement dans la libération de la parole mais également dans la constance des actions, même si dans l’ombre et la modestie.
Ce qui importe c’est tout ce que l’on aura essayé tous, nos ratés et nos ratages, nos victoires, se sont ces petits pas vers de plus grands qui comptent. Pour un jour espérer arriver à ces objectifs d’humanité durables.
Ayih nous a dit un jour ” le droit est un rempart contre les inégalités et c’est un vecteur d’autonomisation” et je le confirme assurément et moi la féministe ( qui se soigne bien) je compléterais alors “il faut aussi le cœur, le ventre et la vision” et Ayih Ekue n’en manque pas !
Bravo au remarquable travail de cette Association bon vent !
