Le monde est en ébullition et notamment dans notre région, les agriculteurs belges allemands et Français voire et européens expriment une colère légitime. Derrière elle, le besoin d’une juste reconnaissance et de conditions de vie et de travail plus décentes. Beaucoup les voient comme des troublions, pourtant ceux qui nous nourrissent et qui ont continué à le faire, durant le Covid, ont besoin de nous. Oui il est clair que les blocages les pénuries vont rendre notre quotidien encore plus âpre, déjà que nous avons du mal à faire avec l’inflation la hausse des prix de l’Energie la sinistrose économique et sociale. Sans compter une actualité internationale des plus déplorable.
Parmi les dirigeants, ceux qui s’étonnent de la situation actuelle font preuve d’hypocrisie.
Ce sont souvent les mêmes qui ont voté pour la politique agricole commune au niveau européen et qui sont, aujourd’hui, largement complices de l’état de délabrement économique social dans lequel se trouvent nos agriculteurs. Je songe bien sûr aux nombreux conservateurs, de droite, parfois de gauche, mais aussi à l’extrême droite qui avait voté massivement pour le texte au niveau européen; c’est important de le rappeler » tonne l’eurodéputé Marc Tarabella.
« Il est tellement facile d’utiliser la guerre en Ukraine ou la lutte environnementale comme alibi. La vérité, c’est que la politique agricole commune au niveau européen (PAC) et l’ultralibéralisme voulu par les droites sont les causes de tous ces maux…
J’ai d’ailleurs voté contre cette PAC... » ponctue-t-il.
Mon message de l’époque est hélas tristement d’actualité:
« Le texte de politique agricole commune que s’apprête à voter le Parlement européen est une aberration. Il loupe tous ses objectifs.
Cette PAC accroît la différence entre grands producteurs et petites exploitations et n’a rien de sociale
Cette PAC n’est pas alignée sur le greendeal et n’a rien d’environnementale.
Cette PAC institutionnalise le dumping en favorisant la concurrence entre les États membres.
Enfin, Cette PAC va à l’encontre de l’objectif de souveraineté alimentaire. On aurait pu croire qu’après les crises successives qui ont frappé l’agriculture, l’Europe ferait preuve de cohérence entre ses politiques agricoles, environnementales, commerciales et de développement : il n’en est rien ! » nous explique Marc Tarabella et cela le député l’avait déjà exprimé à ses collègues mais aussi au secteur agricole en 2020, peu avant le vote.
La pierre est aussi dans le jardin des États membres. En effet, de nombreuses autorités, nationales ou régionales n’ont fait qu’amplifier la complexification d’un texte déjà indigeste et globalement médiocre.
D’ailleurs, nous explique til encore sur la commune dont je suis bourgmestre/maire, des panneaux ont été retournés. J’ai donné instructions aux services communaux de les laisser à l’envers, et ce par solidarité avec les agriculteurs.
« Je le répète encore: il faut repenser totalement le système agricole. La politique agricole européenne a été conçue le siècle passé pour une situation du siècle passé.
Elle n’est faite que pour les quelques grandes exploitations au détriment total des fermes familiales, à taille humaine !