Wangari Maathai (Kenya)PRIX NOBEL DE LA PAIX 2004
La Kenyane Wangari Maathai avait obtenu un prix Nobel de la paix, en 2004. Le développement durable devenait dès lors, un instrument idéal pour promouvoir la paix entre les peuples. Le Green Belt Movement qui n’est ni Greenpeace ni le World WildlifeFund (WWF), qui n’a pas la puissance financière et médiatique de la fondation Al Gore, offrait une vision afro-africaine du problème. L’ONG se bat depuis des années pour que l’Afrique conjugue protection de l’environnement et développement communautaire. Pour feu WangariMaathai, l’Afrique doit désormais réagir en adulte et en toute indépendance. Une belle leçon pour les communautés africaines qui sont menacées par la mondialisation, la privatisation et le bio-piratage.
Le plus grand combat de l’Afrique comme l’avait si souvent expliqué WangariMaathai de son vivant, reste la déforestation, une pratique outrancière qui continue de sévir dans certaines régions afin de pallier aux problèmes du manque de ressources.Et aujourd’hui, les pays les plus menacés restent ceuxconfrontés au désert du Sahara comme le Tchad et le Soudan. Mais la menace se retrouve aussi dans les pays plus au Nord, comme pour le Ghana. C’est un grand combat qui se livre dans ses régions avec l’avancée inexorable du désert.
Le Sud-Ouest avec des pays comme la Namibie, la Botswana, l’Angola, ne sont pas à l’écart des dangers non plus, puisqu’ils sont également confrontés à l’avancée d’un autre désert, celui du Kalahari.
Les populations de ces régionssont non seulement démunies face aux aléas climatiques et aussi parparce c’est à la fois une question de moyens et d’éducation.
Pour Wangari Maathai, l’approche doit être avant tout globale, la biodiversité est donc indissociable des droits humains.« Il faut aujourd’hui parvenir en Afrique à la bonne gouvernance, et à la protection des droits de l’Homme » nous avait-elle confié lors de notre entretien.Cela est crucial si L’Afrique espère un jour cohabiter en paix. Mais le plus grand danger qui attend l’Afrique encore aujourd’hui, c’est la dépendance vis à vis du Nord et des autres. Les leaders africains doivent réagir, réviser leur politique et apprendre à moins attendre des autres.Pour WangariMaathai, ilfaut se battre par nous-même, trouver les moyens et les instruments de cette lutte par nous-même. Valoriser les compétences et les ressources humaines, apprendre à mieux tirer profit des ressources naturelles. Apprendre à ne plus nouslaisser exploiter par les pays riches.
Trois variables restent indissociables : bonne gouvernance, développement durable et paix. Ces variables inter reliées participeraient alors au combat global pour la biodiversité. C’était le grand rêve de Wangari Maathai, c’est le rêve encore aujourd’hui de ses héritiers à travers le MONDE…