Justine Deby du FIDH « … pour le Burundi agir avant qu’il ne soit trop tard » !

  • By UFFP
  • 1 décembre 2016
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Justice Duby travaille au bureau Afrique de la FIDH depuis 2015. Au printemps 2016, elle s’est rendue en Ouganda et au Burundi, avec Florent Geel, le responsable du bureau Afrique de la FIDH, pour enquêter sur les violations des droits humains commises dans le pays. Le FIDH  a lancé le mois dernier toute une campagne de sensibilisation

UFFP dénonce cette tragédie que les autorités locales continuent  à vouloir masquer et est bien au fait des actes atroces qui sont commis dans le silence le plus assourdissant de la communauté internatinale. A l’occasion du lancement du film
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Un silence assourdissant encore une fois dans cette région et pourquoi?

Le Burundi est un tout petit pays d’Afrique centrale dont beaucoup ignore jusqu’à l’existence même. Il est donc difficile de mobiliser les individus sur la crise qui fait rage dans le pays depuis maintenant un an et demi et qui a déjà fait plus d’un millier de victimes, 8 000 personnes détenues pour des motifs politiques, entre 300 et 800 personnes disparues, des centaines de personnes torturées, plus d’une centaine de femmes victimes de violence sexuelle. Par ailleurs, couvrir le Burundi pour les journalistes internationaux mais aussi nationaux est devenu une mission quasi-impossible. Les autorités font tout pour taire les graves violations des droits humains perpétrées en majorité par les forces du régime du président Nkurunziza depuis avril 2015. Les journalistes sont intimidés, menacés, arrêtés, parfois enlevés. Le 22 juillet 2016, c’est le journaliste burundais Jean Bigirimana du journal Iwacu qui a été supposément enlevé par des agents du Service national de renseignement burundais. Il est toujours porté disparu. Il est en de même pour les défenseurs des droits humains. Par ailleurs, d’autres crises font rage en Afrique et dans le monde et le Burundi ne fait malheureusement pas assez la une des journaux: Syrie, Irak, Ukraine, Soudan du Sud, République démocratique du Congo, crise des réfugiés en Europe, etc. C’est le sens de la campagne qu’a lancée la FIDH: une campagne « choc », articulée autour de la diffusion d’une bande annonce de film fictif « Génocide au Burundi », dont il faut justement empêcher la sortie. Un cri d’alarme pour rompre ce silence.

Justine Deby
Justine Deby du FIDH

Le FIDH est alertée depuis quand? ces meurtres en masse ont commencé depuis des mois?

la FIDH est présente aux côtés de son organisation membre au Burundi, la Ligue ITEKA, depuis de nombreuses années. Nos organisations avaient notamment mené une mission d’enquête au Burundi en février 2015, avant que la crise ne se déclenche et avaient alerté sur le risque que la situation ne s’embrase au moment de l’élection présidentielle de juillet. C’est en avril 2015 que les violences ont débuté, lorsque le président Nkurunziza a annoncé sa candidature pour un troisième mandat présidentiel, considéré comme anti-constitutionnel par beaucoup. De grandes manifestations populaires ont eu lieu dans la capitale Bujumbura, et d’autres grandes villes du pays. Elles ont été réprimées dans le sang par les forces de police. En mai 2015, un groupe de militaires frondeurs a cherché à prendre le pouvoir par la force mais le coup d’Etat a échoué. Les autorités burundaises se sont alors lancées dans une répression brutale de tous ceux soupçonnés être opposés au pouvoir au Burundi mais aussi au-dela de ses frontières, dans les pays frontaliers, où plus de 310 000 burundais ont fui.

Encore une fois des idéologiques abreuvent les esprits et il semblerait que le gouvernement actuel soit complice voire auteur de ces faits?

En effet, les enquêtes de nos organisations identifient les autorités et les forces qui leurs sont affilées (police, service de renseignement, une partie de l’armée, une partie de la jeunesse du parti au pouvoir – les Imbonerakure) comme les principales responsables de ces violations. Le rapport de la FIDH identifie les principaux commanditaires des violences ainsi que les chaines de commandement parallèles au sein de l’apparats politico-sécuritaire du régime. Cependant, des groupes armés rebelles se sont aussi formés en réaction aux exactions commises par les autorités (les Forces républicaines du Burundi -FOREBU- et la Résistance pour un Etat de Droit -Red-Tabara-) et mènent des attaques ciblées et des assassinats. Ces violences visent des individus soupçonnés d’être affiliés au régime (personnalités politiques, policiers, miliciens, hauts-gradés de l’armée, etc). Ces violations des droits humains sont parfois revendiquées par ces groupes, d’autres sont commises par des hommes armés non identifiés, ce qui contribue à brouiller la situation.

Les femmes les enfants, les opposants sont les cibles?

Les individus soupçonnés d’être opposés au régime sont en effet en première ligne: opposants politiques (également au sein du parti au pouvoir), journalistes, membres de la société civile et notamment des organisations de défense des droits humains. La jeunesse est également une des premières cibles de la répression car beaucoup de jeunes ont pris part aux manifestations populaires d’avril 2015. A Bujumbura, les jeunes hommes ont déserté les quartiers dits contestataires de la capitale: ils ont fui, ont été arrêtés, sont détenus, ont parfois disparu ou ont été exécutés. Les Nations unies ont recensé plus d’une centaine de femmes ayant été victimes de violence sexuelle pendant la crise. Le rapport du Secrétaire général des Nations unies sur les violences sexuelles liées aux conflits de mai 2016 souligne notamment qu’ « Au Burundi, on a vu apparaître des cas d’agressions sexuelles ciblées, motivées par l’appartenance politique réelle ou présumée de la victime ».

Parlez nous de la ligue ITEKA ?

La Ligue ITEKA est l’organisation membre de la FIDH au Burundi. Elle a été créé en 1991. Il s’agit de l’une des plus anciennes et des plus importantes ONG de défense des droits humains au Burundi. Ils ont près de 3000 membres repartis sur tout le territoire.
La Ligue ITEKA fait partie du mouvement Halte au troisième mandat, un mouvement constitué par les partis d’opposition et la société civile au début de l’année 2015 pour militer contre le troisième mandat du président Nkurunziza. Elle a donc participé à la contestation populaire d’avril 2015. De ce fait, ses membres ont été et continuent d’être menacés par le régime. Son président a du fuir le pays en novembre 2015 comme de nombreux autres membres. Ses comptes bancaires ont été gelés en décembre 2015 et ses activités suspendues en octobre 2016. Néanmoins, elle continue, aux côtés de la FIDH, de documenter les graves violations qui sont commises dans le pays et de mener un plaidoyer actif aux niveau régional et international pour qu’une solution pacifique à la crise soit trouvée. Des observateurs des droits humains continuent d’opérer dans la plus grande difficulté sur le terrain. Ils sont intimidés, menacés, parfois attaqués et travaillent clandestinement. Ces défenseurs des droits humains sont un exemple de courage, d’engagement et de détermination.

Ce film, quel impact et suffira-t-il?

Par ce film nous souhaitons alerter l’opinion publique sur la crise que traverse le Burundi et pousser la communauté internationale à agir avant qu’il ne soit trop tard.

Epilogue: depuis le lancement du film et de la campagne,le gouvernement burundais utilise les réseaux sociaux pour banaliser une situation aux dynamiques génocidaires avec le hashtag #ThisIsMyGenocide Le gouvernement burundais avait lancé, le mardi 22 novembre le hashtag #ThisIsMyGenocide pour tenter de décrédibiliser le rapport « Répression aux dynamiques génocidaires » de la FIDH et en réfuter les propos. Depuis, les critiques fusent sur les réseaux sociaux et malgré les partisans du gouvernement qui relaient le message, les twittos évoquent leur choc face au déni du gouvernement burundais et critiquent massivement l’utilisation du mot « Génocide » dans un contexte humoristique.

UFFP

UFFP la Fondatrice et Présidente FERIEL BERRAIES GUIGNY :
Tour à tour mannequin, criminologue, diplomate et journaliste, la franco tunisienne Fériel Berraies Guigny a lancé en février 2011, une Association loi 1901 du nom de United Fashion for Peace. Parmi les activités de l'Association, une Caravane de mode internationale qui met en avant la paix, la tolérance, le dialogue entre les civilisations par le biais de la mode et de l'artisanat éthique. Née dans la foulée du printemps arabe, cette Association réunit tous les artistes du monde pour la paix, désireux de donner de l'espoir dans des régions en crise ou en transition. Depuis le mois de mai dernier, le magazine en ligne a aussi vu le jour pour être le portevoix de tous ses combats pour une planète éthique. La première programmation de la Caravane de mode se fera prochainement en février 2012 en Afrique subsaharienne sous la thématique de l'éducation pour la paix à la Triennale de l'Education en Afrique. Sept pays ont été les Ambassadeurs, Tunisie, Maroc, Cameroun, Afrique du Sud, France/Niger et Burkina Faso.
Fériel Berraies Guigny dirige par ailleurs, depuis des années deux panafricains New African en co rédaction et New African Woman/ Femme Africaine qu'elle a crée pour le groupe de presse britannique IC publications. Elle a longtemps été journaliste correspondante presse pour la Tunisie.

UFFP Contenu rédactionnel webzine :
Magazine français pour une planète éthique. Se veut une plateforme internationale pour une mode éthique qui défend la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat. Rubriques : 'Planète éthique' - 'Le rendez-vous des entrepreneurs' - 'Ethnical Conso : beauté bio, manger éthique' - 'Ethical Fashion' - 'Eco Déco' - 'Culture éthique' - 'Eco Evasion' - 'Société et éthique' - 'Femmes d'Ethique' - 'Prix Ethique' - 'Paroles Ethique'.
Mission de l'Association UFFP :
La Caravane United Fashion for Peace est née ce mois de février passé dans la foulée du printemps arabe et suite au massacre de femmes ivoriennes dans le marché lors des affrontements civils dans le pays. C'est une Association loi 1901française, née du désir de rendre hommage a à tous ceux qui ont perdu la vie pour un idéal de paix dans le Monde, tous ceux qui ont été sacrifiés alors qu’ils recherchaient simplement la dignité humaine. Cette Association et plateforme internationale est apolitique, sans coloration religieuse ou ethnique, elle se bat pour la mode éthique, défend par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat, la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations.
Dans le farouche désir de combattre pacifiquement les injustices sociales et économiques à l'encontre des peuples par la culture, elle entend véhiculer des messages d'humanité. Son slogan le beau au service de l'autre, permet des passerelles, des rencontres et l’ acceptation des diversités couture. L'esthétique pour l'éthique reste son credo.

United Fashion for Peace entend fédérer le meilleur de la création internationale dans le respect de la diversité, des us et des coutumes. Tout un symbole de paix aujourd'hui, alors que le Continent continue de subir les soubresauts de son histoire.
Investir dans la paix c'est investir dans les peuples
UFFP est une plateforme internationale destinée à valoriser la création éthique centrée sur le développement humain durable.
Pont couture entre les peuples du Monde, cette plateforme a pour vocation de faire la promotion d'une création éthique et sans frontières. Favoriser un jour le commerce équitable de ces produits, pouvoir faire venir les artistes sur Paris pour leur organiser des défilés et vendre leurs produits.
United Fashion for Peace, c’est un concept qui propose un défilé de mode « clés en main », une animation « décalée » à l’occasion d’une manifestation, d’un colloque, d’un forum, d’assises politiques, économiques, scientifiques.
United Fashion for Peace c’est la présentation d’artistes qui font vivre et revisitent une culture, c’est un témoignage de richesse et de savoir faire, c’est la promotion du développement durable avec l’ambition d’accéder à la conscience durable
United Fashion for Peace c’est un vecteur d'amour et le partage dans la création.
Pour les organisateurs il s'agit de créer un évènement mais aussi de véhiculer une philosophie de vie dans la création. Pour laisser quelque chose aux générations futures " loin des passerelles du luxe, UFFP est avant tout une histoire d'amour et d'amitié avec les peuples, leur création, leur identité et leur patrimoine au service de l'autre.

C'était une idée, elle est devenue un projet, aujourd'hui une Association qui a hâte de trouver des programmateurs, des sponsors et des partenaires afin de pouvoir sa première édition.
UFFP dans le Monde
UFFP est à la recherche de programmations dans le Monde, de partenaires et de sponsors qui souhaiteraient se rapprocher de l'éthique, du développement durable, de la préservation des Arts et métiers, des droits de l'homme, de la culture et de la parité, sans oublier le dialogue entre les civilisations qui sont les valeurs qu'elle véhicule.
A chaque programmation dans un pays où événement donné, sont mis en avant les créateurs du pays hôte qui sont dans l'éthique.
UFFP s'adapte à toutes les thématiques et les rencontres politiques, économiques, culturelles, développement, environnements, bio, bilatérales, multilatérales, fêtes d'indépendance, fêtes nationales, parité, jeunesse, droits de l'homme, ou encore pour médiatiser une problématique donnée de la région.
A terme, L'Association voudrait pouvoir faire également du caritatif, et organiser des ventes de charité, au profit d’une ONG ou association défendant des valeurs similaires et la mettre en avant à l'occasion d'un défilé programmé.
Siteweb: http://www.unitedfashionforpeace.com
contact: unitedfashionforpeace@gmail.com

UFFP mode d'emploi :
La promotion d’un pays passe par la mise en avant de ses valeurs, de ses atouts et par une communication à la fois ciblée, régulière et soutenue. La Côte d'Ivoire de la paix et de la réconciliation souhaite développer un tourisme culturel mais également donner une image positive d’une Afrique à la fois moderne et traditionnelle où les valeurs humaines, sociales et pacifiques prédominent.

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