Il n’a que vingt ans et déjà tout un univers onirique bien à lui !
Sa méthodologie ou son inspiration ? les écritures graphiques automatiques qui ressemblent étrangement à nos arabesques.
Dans la série « Les Graines », l’artiste explique que chacun peut voir des sens possibles et des évocations différentes, qu’il aime, qu’il n’aime pas ou qui l’indiffèrent. Chaque graine évoque un objet, un souvenir, une sensation, une émotion et active une mémoire enfouie, proche ou lointaine.
Le parcours des marcheurs
Le parcours des marcheurs est une grande marche vers le but ultime de la vie. Les marcheurs recherchent, contemplent, observent et travaillent pour arriver à la lumière, à l’équilibre, à la reconquête de la sagesse. C’est l’aboutissement du parcours.
Les marcheurs déstructurés
Au fil de leur grande marche à travers la vie, les marcheurs se chargent de pensées et de sagesse mais s’allègent de la matérialité.
Cette évanescence progressive a une traduction graphique : le marcheur se fragmente et s’affine au fil des tableaux, pour devenir « pensée », presque indifférencié de l’écriture. Les marcheurs Les marcheurs n’ont ni pieds ni mains. Ils parcourent les mondes sans y prélever quoi que soit et sans laisser de trace.
Filiformes et filaires, ils ont une parenté formelle avec les écritures graphiques automatiques. Les trames et les ombres des tableaux d’Emman, ainsi que les socles de ses sculptures, sont composés d’écritures s’apparentant à l’écriture automatique dé- crite par les surréalistes au siècle dernier.
Les arabesques entremêlées se suivent et s’enchaînent comme le fil de la pensée, apprivoisée, apaisée, en flot régulier. Non porteuses de sens, elles laissent la place à l’interprétation libre.
Emman n’a que 20 ans avec déjà plus d’une centaine d’œuvres à son actif
. Car il expose peintures et sculptures
. Pour aider un jeune artiste talentueux et travailleur à se faire connaître
. Pour son inspiration : les écritures graphiques automatiques, les Graines, les Marcheurs (cf DP en pièce jointe)
. Sa philosophie : « Mon art n’est pas un art de la rébellion, mais de la résilience par la contemplation. Ce n’est pas un choc émotionnel, c’est une pause contemplative et interrogative ».
Sa dernière expo s’est tenue du 14/11 au 26/11 tous les jours de 9h à 20h à la Galerie Oberkampf – 103, rue ST-Maur – Paris 11. Métro : St-Maur ou Parmentier. Ligne 3