L’art à la source : Exposition Nigeria au Quai Branly

  • By UFFP
  • 20 novembre 2012
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Figure masculine (Wipong)

  • Copyright: © Collector courtoisie. Photographie par Don Tuttle, 2010
  • Mentions obligatoires: Robert T. Wall Family.Photographe: DTP


Le musée du Quai Branly propose du 13 novembre 2012 au 27 janvier 2013 « Nigeria, Arts de la vallée de la Bénoué » une exposition exceptionnelle sur un ensemble de pièces de la vallée de Bénouée (Fleuve du Nord Est du Nigeria et Frontière du Cameroun) réunis pour la première fois  ».

By Supa Djiles

Masque Plank (Augum ou Aluku)

  • Copyright: © Collector courtoisie. Photographie par Don Tuttle, 2010
  • Mentions obligatoires: Robert T. Wall Family

 

« L’art nègre ? Connais pas !  » a dit Picasso en 1920. Il est vrai que l’art africain n’a été découvert que tardivement, au début du siècle, par quelques artistes et intellectuels tels que Picasso, Apollinaire ou Derain et il n’était alors apprécié que pour ses qualités sculpturales.

Masque zoomorphe

  • Copyright: © musée du quai Branly, photo Sandrine Expilly
  • Photographe: Sandrine Expilly

Pourtant, les objets africains ont été rapportés puis exposés dans les musées ethnographiques, créés à la suite des expositions universelles, dès le début de la colonisation vers la seconde moitié du XIXe siècle. Mais il fallut attendre les années 30 et les écrits d’auteurs tels que Michel Leiris, les missions d’ethnologues et surtout le travail de terrain entrepris par Marcel Griaule au Mali chez les Dogon, pour découvrir la dimension cachée – religieuse ou sociale – de ces objets pour leur redonner leur sens. Aujourd’hui de grandes expositions internationales et la mise en valeur des collections des musées témoignent de l’intérêt croissant que suscite l’art africain.

  • Copyright: © Courtoisie Indianapolis Museum of Art. Photographie de fruits Tad
  • Mentions obligatoires: Indianapolis Museum of Art, Russell et Becky Curtis Art achat fonds de dotation, 1999-1921

« Art nègre, art tribal, art primitif, art premier : on a donné beaucoup de noms à l’art du continent africain sans jamais parvenir à le définir » disait Hélène Joubert en Introduction de son livre « l’art Africain ». Helène Joubert ,  est Conservateur en Chef du patrimoine et responsable des collections Afrique du musée du Quai Branly. Une femme qui respire l’intelligence et la passion pour son métier alliée à une connaissance encyclopédique du sujet et une connaissance du terrain. On imagine sans peine la difficulté à réunir tous ces objets exceptionnels qui mériteraient plus de temps et d’attention  de par leur beauté, leur singularité et leur histoire. On imagine aussi La force de caractère et les négociations qui ont du être longue et complexes. Cette exposition a nécessité des années de préparation avec les universités de Californie, de Londres et d’Atlanta.

  • Copyright: © Fowler Museum à UCLA. Photographie par Don Cole, 2010.
  • Mentions obligatoires: Fowler Museum à UCLA, Don de M. et Mme Jeffrey Kuhn
  • Photographe: Don Cole

 

Hélène Joubert  explique également l’originalité de cette exposition : «  Quand les peuls musulmans sont descendus vers le Sud pour Islamiser la population les peuples et villages devaient se convertir et les objets de rites étaient détruits » Les objets retrouvés dans la vallée de la Bénoué ont bénéficiés d’une  « Région de repli, escarpée  qui a permis d’échapper à l’Islam »

  • Copyright: © 2010 Fowler Museum à UCLA. Photographie par Don Cole
  • Mentions obligatoires: Fowler Museum à UCLA X2008.32.3; achat Musée, 2008
  • Photographe: Photographer: Don Cole

De plus, pendant la période coloniale, » la préférence a été donnée a des pays comme par exemple le Bénin pour les Bronzes.  En Europe par exemple on aurait pu s’attendre a de grandes collections anglaises mais finalement ce sont des collectionneurs américains qui ont achetés les plus belles œuvres. Fin des années 60, contrecoup du Biafra ouvre la porte à un marché d’exportation. De plus, la modernité fait  une partie des pièces sont vendues par les gens qui n’en avait plus plus l’utilité ». Un ensemble de facteurs donc,qui fait que ce type de pièce n’avait jamais été exposé jusqu’ici.   Cette exposition s’est construite finalement autour de rencontres et du travail de l’historien d’Art américain Arnold Rubin qui a défiché une grosse partie du travail. « L’objectif était de réécrire l’histoire en rassemblant tous les éléments ».

 

Le masque Itrokwu

 

  • Copyright: © Sidney Littlefield Kasfir

 

Car c’est bien d’histoire qu’il s’agit. L’Afrique vit en étroite communion avec le monde visible de la terre et les forces invisibles. Cette interaction entre hommes et dieux détermine, y compris aujourd’hui, les sociétés africaines, en équilibre entre le réel et le surnaturel, le visible et l’invisible, le monde des esprits et des dieux. Sur terre, ceux qui les représentent ont un pouvoir immense. Ils sont gardiens des traditions, piliers de la société : féticheuses, prêtres, sorciers, magiciens, guérisseurs, prophètes.  Plutôt que fétiche, terme employé au départ pour désigner les amulettes des navigateurs portugais (fetico) avant d’être étendu à tous les objets que les Européens voyaient en usage chez les habitants des côtes africaines) ont devrait d’ailleurs utiliser le terme africain Juju.

  • Copyright: Collector courtoisie. Photo © John Bigelow Taylor
  • Mentions obligatoires: James et Laura Ross
  • Photographe: John Taylor

Tous ces objets étaient créés par un artiste dans le village. La richesse de cette exposition c’est donc aussi sa diversité dans les formes et les styles : Masques scarifiés, statues en étain, masques heaumes royaux, Sceptre de pouvoir dans des vitrines sur fond bruns. Masque heaumes qui rappellent le moyen-âge. Bois, piment, graine d’Abrus, fer, argile utilisés pour créer Masque éléphants, statues avec des zigzags sur les jambes pour invoquer la pluie, masque verticaux qui se portent comme des  pièces d’armures, pots à Esprit, …. Autant d’œuvres d’art qui respirent la puissance.

La mise en forme et l’aspect quelque peu froid de la présentation de cette collection exceptionnelle ne doit pas faire oublier que ce sont des objets réels qui ont  servis. Imaginez donc un homme qui entre soudainement dans le village portant sur la tête un masque Eléphant d’1m50 et d’une cape Indigo et se lance dans une danse coléreuse ! D’ailleurs, en support, l’exposition propose également des vidéos notamment de Mascarades (danse où les personnages sont masques pour incarner les ancêtres, honorer les guerriers, l’autorité d’un chef ou simplement divertir.) avec des exemples au Nigéria ou l’ont voit notamment des cérémonies Egun Egun.

  • Copyright: Collector Courtoisie, © Don Tuttle, 2010
  • Mentions obligatoires: Robert T. Wall famille, 2004

Ces objets d’art sont/étaient aussi des objets usuels. Leur aspect « primitif » nous touche mais n’oublions pas que ce sont des objets d’exception qui ne se fabriquaient  pas en quelques minutes. Etonnamment d’ailleurs, le travail ne s’enseignait pas, ne se transmettait pas de maître en maître. En dehors de l’aspect historique, religieux et ethnologique cette présentation vaut avant tout pour le travail individuel de chaque artiste. On sort avec le sentiment d’avoir été témoin d’objets rares mais également d’avoir vu une créativité sans limite. On vous le dit: Exceptionnel ! Jusqu’au 27 janvier.

UFFP

UFFP la Fondatrice et Présidente FERIEL BERRAIES GUIGNY :
Tour à tour mannequin, criminologue, diplomate et journaliste, la franco tunisienne Fériel Berraies Guigny a lancé en février 2011, une Association loi 1901 du nom de United Fashion for Peace. Parmi les activités de l'Association, une Caravane de mode internationale qui met en avant la paix, la tolérance, le dialogue entre les civilisations par le biais de la mode et de l'artisanat éthique. Née dans la foulée du printemps arabe, cette Association réunit tous les artistes du monde pour la paix, désireux de donner de l'espoir dans des régions en crise ou en transition. Depuis le mois de mai dernier, le magazine en ligne a aussi vu le jour pour être le portevoix de tous ses combats pour une planète éthique. La première programmation de la Caravane de mode se fera prochainement en février 2012 en Afrique subsaharienne sous la thématique de l'éducation pour la paix à la Triennale de l'Education en Afrique. Sept pays ont été les Ambassadeurs, Tunisie, Maroc, Cameroun, Afrique du Sud, France/Niger et Burkina Faso.
Fériel Berraies Guigny dirige par ailleurs, depuis des années deux panafricains New African en co rédaction et New African Woman/ Femme Africaine qu'elle a crée pour le groupe de presse britannique IC publications. Elle a longtemps été journaliste correspondante presse pour la Tunisie.

UFFP Contenu rédactionnel webzine :
Magazine français pour une planète éthique. Se veut une plateforme internationale pour une mode éthique qui défend la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat. Rubriques : 'Planète éthique' - 'Le rendez-vous des entrepreneurs' - 'Ethnical Conso : beauté bio, manger éthique' - 'Ethical Fashion' - 'Eco Déco' - 'Culture éthique' - 'Eco Evasion' - 'Société et éthique' - 'Femmes d'Ethique' - 'Prix Ethique' - 'Paroles Ethique'.
Mission de l'Association UFFP :
La Caravane United Fashion for Peace est née ce mois de février passé dans la foulée du printemps arabe et suite au massacre de femmes ivoriennes dans le marché lors des affrontements civils dans le pays. C'est une Association loi 1901française, née du désir de rendre hommage a à tous ceux qui ont perdu la vie pour un idéal de paix dans le Monde, tous ceux qui ont été sacrifiés alors qu’ils recherchaient simplement la dignité humaine. Cette Association et plateforme internationale est apolitique, sans coloration religieuse ou ethnique, elle se bat pour la mode éthique, défend par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat, la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations.
Dans le farouche désir de combattre pacifiquement les injustices sociales et économiques à l'encontre des peuples par la culture, elle entend véhiculer des messages d'humanité. Son slogan le beau au service de l'autre, permet des passerelles, des rencontres et l’ acceptation des diversités couture. L'esthétique pour l'éthique reste son credo.

United Fashion for Peace entend fédérer le meilleur de la création internationale dans le respect de la diversité, des us et des coutumes. Tout un symbole de paix aujourd'hui, alors que le Continent continue de subir les soubresauts de son histoire.
Investir dans la paix c'est investir dans les peuples
UFFP est une plateforme internationale destinée à valoriser la création éthique centrée sur le développement humain durable.
Pont couture entre les peuples du Monde, cette plateforme a pour vocation de faire la promotion d'une création éthique et sans frontières. Favoriser un jour le commerce équitable de ces produits, pouvoir faire venir les artistes sur Paris pour leur organiser des défilés et vendre leurs produits.
United Fashion for Peace, c’est un concept qui propose un défilé de mode « clés en main », une animation « décalée » à l’occasion d’une manifestation, d’un colloque, d’un forum, d’assises politiques, économiques, scientifiques.
United Fashion for Peace c’est la présentation d’artistes qui font vivre et revisitent une culture, c’est un témoignage de richesse et de savoir faire, c’est la promotion du développement durable avec l’ambition d’accéder à la conscience durable
United Fashion for Peace c’est un vecteur d'amour et le partage dans la création.
Pour les organisateurs il s'agit de créer un évènement mais aussi de véhiculer une philosophie de vie dans la création. Pour laisser quelque chose aux générations futures " loin des passerelles du luxe, UFFP est avant tout une histoire d'amour et d'amitié avec les peuples, leur création, leur identité et leur patrimoine au service de l'autre.

C'était une idée, elle est devenue un projet, aujourd'hui une Association qui a hâte de trouver des programmateurs, des sponsors et des partenaires afin de pouvoir sa première édition.
UFFP dans le Monde
UFFP est à la recherche de programmations dans le Monde, de partenaires et de sponsors qui souhaiteraient se rapprocher de l'éthique, du développement durable, de la préservation des Arts et métiers, des droits de l'homme, de la culture et de la parité, sans oublier le dialogue entre les civilisations qui sont les valeurs qu'elle véhicule.
A chaque programmation dans un pays où événement donné, sont mis en avant les créateurs du pays hôte qui sont dans l'éthique.
UFFP s'adapte à toutes les thématiques et les rencontres politiques, économiques, culturelles, développement, environnements, bio, bilatérales, multilatérales, fêtes d'indépendance, fêtes nationales, parité, jeunesse, droits de l'homme, ou encore pour médiatiser une problématique donnée de la région.
A terme, L'Association voudrait pouvoir faire également du caritatif, et organiser des ventes de charité, au profit d’une ONG ou association défendant des valeurs similaires et la mettre en avant à l'occasion d'un défilé programmé.
Siteweb: http://www.unitedfashionforpeace.com
contact: unitedfashionforpeace@gmail.com

UFFP mode d'emploi :
La promotion d’un pays passe par la mise en avant de ses valeurs, de ses atouts et par une communication à la fois ciblée, régulière et soutenue. La Côte d'Ivoire de la paix et de la réconciliation souhaite développer un tourisme culturel mais également donner une image positive d’une Afrique à la fois moderne et traditionnelle où les valeurs humaines, sociales et pacifiques prédominent.

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