SHOOF l’Art de la Calligraphie et du Street Art
C’est un artiste atypique, son nom d’artiste c’est Shoof, mais Hosni Hertelli pour les intimes, a la » conscience artistique » solidement ancrée en lui. Pourtant, rien ne le prédestinait ou presque, à tâter du cutter et du pinceau. Il a commencé par des études de Droit, un cursus académique des plus prometteurs et bien ficelé, il était voué à une carrière de corporate mais il n’en fit rien!
La fièvre de l’artiste a tout emporté sur son passage
Virage à 180 degrés, il voulait être un Artiste; peut être parce qu’il en était déjà un, dés son plus jeune âge, tâtant de la poésie et de la belle écriture et ensuite du rap, un déterminisme auquel il n’a pas fait défaut. Avec le Kalam et le cutter, il prend en otage la lettre arabe pour la réinterpréter selon son regard d’anthropologue de la calligraphie » j’ai décidé de communiquer directement avec les citoyens au travers de mon Art, et j’ai choisi de ce fait, de déserter les laboratoires de recherche qui au fond sont de plus en plus vides » explique le fils des quartiers tunisois de Sabbaghine. Le virus de la calligraphie va le toucher à partir de 2007 » j’ai eu envie de dépasser la calligraphie classique, carrément la désacraliser » explique Shoof. Dans sa calligraphie il n’y a pas de paramètres de visibilité, travaillant beaucoup sur la saturation, Shoof propose un voyage créatif où le style urbain ouvre le regard du spectateur, même si cela n’est pas visible, le sens en est tout au moins pure interprétation. La démarche est street mais pas le support pour autant.
La vision de l’Artiste et la révolution
Pour Shoof, la Tunisie continue à vivre son histoire, le pire n’est pas à craindre car tout est en devenir » aujourd’hui nous vivons les conséquences aggravée de 23 années de dictature mais rien n’est et ne sera immuable. L’ Histoire se construira pour se déconstruire, on ne peut rien contre cette vague folle qui emporte la région pour le pire dans l’espoir du meilleur. Pour les artistes, c’est une opportunité de se repositionner et de se questionner, même si pour eux la lutte n’est pas finie. Pour la culture et l’éthique, oui à condition que le réceptacle et le public en aient pleinement conscience !
Real knows real…..and streets knows it all!
Démocratiser et désacraliser un Art bien particulier, car la calligraphie a depuis toujours été associée aux textes religieux du coran » ce sont des formes et aujourdhui je les prend pour faire quelque chose d’universel » tel est le crédo de l’artiste qui veut communiquer de l’esthétisme et de l’émotion à travers cette matière premiére qu’est la calligraphie arabe. UFFP apprécie particuliérement ses tableaux réinterprétant le grand Jimmy Hendrix !
Un artiste et un talent à suivre!
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