À peine la bataille du cancer remportée, les patientes doivent se confronter au lymphœdème, une maladie qui touche près de 250 000 personnes en France et peut-être provoquée par les traitements reçus.Apres le cancer, une nouvelle épreuve pour des milliers de patientes !
Dans le cadre de l’octobre Rose UFFP souhaitait alerter ses lectrices sur cette pathologie liée aux effets secondaires des traitements.
Cette pathologie chronique et progressive est due à un dysfonctionnement du système lymphatique. Elle se caractérise par une accumulation de la lymphe dans les tissus entrainant l’apparition d’œdèmes (gonflement d’une partie du corps).
Parfois peu sensibilisées au sujet, ces patientes se retrouvent démunies face à une maladie qui rend la vie quotidienne très difficile et les coupe parfois de tout lien social.
Engagée pour améliorer la qualité de vie des patientes souffrant de lymphœdème post-cancer, SIGVARIS s’est rapprochée de l’association Lympho’Sport pour sensibiliser et aider les patientes.
L LE LYMPHŒDÈME, UNE MALADIE CHRONIQUE ET PROGRESSIVE
La lymphe est un liquide qui circule dans le corps via des vaisseaux et des ganglions lymphatiques. Son rôle est important notamment pour le transport de vitamines, de protéines, le traitement des
déchets et la défense contre les infections.
On distingue deux types de lymphœdèmes :
Le lymphœdème primaire lié à une malformation constitutionnelle du système lymphatique de cause inconnue ou de rares formes familiales. Il touche environ 8 000 personnes en France.
Le lymphœdème secondaire dû à la destruction ou à l’obstruction du réseau lymphatique après le traitement d’un cancer ou à la
suite d’un traumatisme. Il touche environ 250 000 personnes en France.
A la suite de certaines maladies comme le cancer du sein ou de l’utérus, après la radiothérapie ou l’ablation de ganglions, la lymphe ne peut plus circuler normalement et s’accumule dans une ou plusieurs
parties du corps ce qui provoque un œdème important (jambe, bras, main, abdomen…).
Dans le cas d’un lymphœdème, le membre atteint est parfois si volumineux qu’il est difficile de le bouger et donc de pratiquer des gestes, même les plus simples de la vie quotidienne, comme s’habiller.
Le handicap provoqué par les œdèmes ainsi que la thérapie associée génèrent souvent un mal-être chez les patientes qui sont peu informées sur les incidences des traitements du cancer.
Le traitement de référence du lymphœdème est la thérapie décongestive. Son but est d’accroître la circulation lymphatique et veineuse afin de réduire le volume de l’œdème, conserver ou rétablir la fonction et
l’esthétique du membre atteint et prévenir les complications.
Les patientes doivent généralement bénéficier de soins de la peau, de drainages lymphatiques manuels par un kinésithérapeute, porter des bandages, et des produits de compression ou
de contention.
Tout un arsenal thérapeutique qui n’est pas toujours facile à réaliser pour les patientes, qui ont besoin d’être accompagnées, du diagnostic jusqu’à la prise en charge.