Le 26 septembre 2018 ont été rendues publiques les recommandations de la mission d’information du Sénat sur le développement de l’herboristerie et des plantes médicinales, animée par Joël Labbé, Sénateur écologiste du Morbihan.
En effet, en 1941, le régime de Vichy a supprimé le certificat d’État d’Herboristerie (art. 59 de la loi du 11 septembre 1941). Les ultimes herboristes titulaires du certificat se sont éteints ces toutes dernières années.
Aujourd’hui, les herboristes ne peuvent officiellement se revendiquer comme tels. Ils ne peuvent vendre qu’un nombre restreint de plantes, l’essentiel des plantes médicinales appartenant au monopole pharmaceutique. À titre d’exemple, le bleuet, pourtant banal et sans danger, ne peut pas être vendu hors pharmacie. De même, ils ne peuvent pas donner d’indications sur l’usage traditionnel des plantes médicinales : pour un herboriste, dire qu’une tisane de thym est bonne contre le rhume le place hors la loi. Il y a pourtant une demande et une place pour la vente de plantes médicinales hors pharmacie, pour les petits maux du quotidien et le maintien en forme.
Photo Redsnake Paris.
L’intérêt pour les plantes médicinales connaît depuis une vingtaine d’années un essor significatif. Un grand nombre d’espèces sont couramment consommées en France sous forme de tisanes, d’extraits divers, de compléments alimentaires ou de préparations cosmétiques. Le réseau des écoles d’herboristerie, les herboristes de comptoir, les milliers de boutiques biologiques, les producteurs, et les paysannes et paysans-herboristes bénéficient d’un indéniable succès auprès du public, qu’ils accompagnent dans son hygiène de vie et son bien-être.
En France une pétition, au travers des thérapeutes est en train d’être signée actuellement, représentants de la diversité de l’herboristerie, producteurs, paysans-herboristes, herboristes de comptoir, négociants, enseignants, pharmaciens-herboristes, médecins phytothérapeutes, naturopathe comme moi demandant sla reconnaissance officielle des métiers de l’herboristerie.
Nous appelons à la réhabilitation légitime de tous les professionnels qui œuvrent depuis des années, pour la construction d’une herboristerie de qualité et de proximité écologique, locale, adaptée à la demande contemporaine ; une herboristerie soucieuse de la santé publique et complémentaire du système de santé conventionnel, comme elle existe dans d’autres pays européens.
Nous invitons donc toutes celles et ceux, usagers ou professionnels, de métropole et des Outre-mer qui se sentent concernés par l’avenir de l’herboristerie à signer cette pétition.
Fédération Française des Écoles d’Herboristerie ; Fédération des Paysan-ne-s herboristes ; Syndicat SIMPLES, Syndicat inter-massifs pour la production et l’économie des Simples ; Synaplante ; AFC, Association Française des professionnels de la Cueillette de plantes sauvages ; FNAB, Fédération Nationale d’Agriculture Biologique ; MABD, Mouvement de l’Agriculture Bio-Dynamique, Nature et Progrès ;
Éliane Anglaret, présidente de Nature et Progrès ;Sabrina Boutefnouchet, pharmacienne, enseignante-chercheuse en Pharmacognosie, Université Paris-Descartes, Co-directrice du DIU « Phytothérapie, Aromathérapie », Paris-Descartes/Paris-Sud, membre du groupe de travail Plantes de l’ANSES ; Patrice de Bonneval, président de la Fédération Française des écoles d’herboristerie, directeur de l’École Lyonnaise de Plantes Médicinales ; Pierre Champy, pharmacien, professeur de pharmacognosie à l’Université Paris-Sud/Paris-Saclay.membre du groupe de travail Plantes de l’ANSES, Ferny Crouvisier, présidente de l’Association pour le Renouveau de l’Herboristerie ; Muriel Durand, présidente de l’EBH-Cap-Santé ; Thomas Echantillac ,président de l’Association française des professionnels de la cueillette de plantes sauvages ; Jacques Fleurentin, docteur en pharmacie, ethno-pharmacologue, Président de la Société Française d’Ethnopharmacologie ; Marie-Jo Fourès, fondatrice de l’EBH-Cap-Santé ; Marie Gustave, présidente de l’APLAMEDAROM Guadeloupe ; Nathalie Havond, co-directrice de l’Institut Méditerranéen de Documentation et de Recherche sur les Plantes Médicinales ; Laurence Keunebrock, pharmacienne-herboriste ; Pierre Lieutaghi, ethnobotaniste, attaché au Muséum d’Histoire Naturelle de Paris ;Claudine Luu, co-directrice de l’Institut Méditerranéen de Documentation, d’Enseignement et de Recherche sur les Plantes Médicinales ; Jean Maison, négociant-herboriste ; Jean-François Malgorn, Fondateur de l’EBH-Cap-Santé ; Claude Marodon, pharmacien, président de l’APLAMEDOM ; Aline Mercan, médecin généraliste, anthropologue de la santé ; Jean-Michel Morel ; créateur du diplôme Universitaire de Phyto-aromathérapie (D.U.) de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Besançon, Christian Perez, médecin, phytho-aromathérapie ; Michel Pierre, herboriste, président du SYNAPLANTE ; Françoise Pillet, directrice adjointe de École Lyonnaise de Plantes Médicinales ; Josiane Prunier, présidente de l’École des Plantes de Paris ; Isabelle Robard, avocate en Droit pharmaceutique au Barreau de Paris ; Jean-François Roussot, secrétaire général du syndicat SIMPLES ; Isabelle Saget, rédactrice en chef de Plante & Santé ; Cati Segretain, représentant le MABD ; Vincent Segretain, secrétaire national pour les plantes aromatiques et médicinales à la FNAB, Thierry Thévenin, président de la Fédération des Paysans-Herboristes.