Quand on sort de votre livre, soit on a de l’espoir soit on est réellement inquiet?

HJ/ Restons sur l’espoir d’être en meilleure santé à tous les niveaux de son organisme, de la tête aux pieds en Mangeant Mieux et Meilleur. L’inquiétude est nécessaire face à la malbouffe, présentée dans les publicités audio-visuelles avec des allégations nutritionnelles fausses, responsables de tant de maladies de civilisation : diabète, obésité, cancers et maladies auto-immunes des rhumatismes à l’Alzheimer…

la malle bouffe, le fait que l’on puisse pas connaitre la réelle traçabilité des aliments, y est pour beaucoup?

HJ/ Pas seulement la traçabilité, il y a surtout des conseils nutritionnels faux : trop de produits laitiers de vache, mauvais gluten, plats cuisinés industriels contenant des additifs et trop cuits.

Le consommateur ne sait pas toujours ce qu’il ingurgite, on est ce que l’on mange, mais l’on subit aussi une certaine forme de consumérisme industriel et de mauvaise information?

HJ/ L’individu est considéré comme un consommateur à manipuler, peu importe qu’il en devienne malade, la médecin le soignera gratuitement grâce à la sécurité sociale qui prend tout en charge surtout quand on a droit à l’Assistance médicale (CMU). Il s’agit de vrais scandales de Santé publique dont l’Etat est co-responsable avec les lobbies de l’Agro-alimentaire.

Quels sont les clichés à abattre? Parlez nous des tabous de notre alimentation?

HJ/ Le pain blanc n’est pas bon pour la santé, il augmente les risques de diabète, le surpoids, la constipation. Les 3 produits laitiers par jour apportent trop de sucre (lactose), trop de calcium (4 fois trop) et des facteurs de croissance dont l’organisme humain n’a pas besoin qui peuvent être cancérigènes dans certaines circonstances. Les jus de fruits, les soda, coca et autres Redbull sont toxiques pour notre Santé. Il faut à la place consommer des fruits, si possible issus de l’Agriculture Biologique.

Quels sont les fruits et légumes à préconiser et quelles vertus?

HJ/ BIO de saison et de proximité, à tous les âges, ils apportent l’eau, les vitamines, les minéraux et oligo-éléments et les fibres s’ils sont bien et longuement mastiqués, goûtés. Il ne s’agit pas des jus de fruits mais des fruits frais, idem pour les légumes et les légumineuses qui doivent être cuits avec la cuisson idéale pour la Santé qu’est la cuisson à la Vapeur douce inférieure à 95°C.

la detox on entend que cela maintenant, vous en pensez quoi?

HJ/ C’est surtout changer des habitudes alimentaires qui n’ont pas pris le bon chemin, d’où le titre très simple de mon livre  « CHANGEZ D’ALIMENTATION »

Etre uniquement végétarienne, une solution et encore que faire avec les pesticides?

HJ/ NON, avoir une plus forte orientation végétarienne et réduire la consommation d’aliments animaux surtout des animaux à 4 pattes et de gros volume. Cela ne doit pas empêcher de consommer un bon steak de Charolais par semaine.

Les enfants très tôt sont initiés dans les cantines à la mauvaise alimentation,

HJ/ OUI, mais de plus en plus de maires le savent et s’orientent justement vers le BIO dans les écoles primaires. En plus nous avons lancé le concept pour ces écoles « Des fruits frais à la récréé du matin et de l’après-midi » à la place des barres chocolatées et viennoiseries sources d’obésité chez les jeunes.

pour beaucoup de parents, faire manger les légumes c’est un défi, que conseillez vous?

HJ/ Développer les salades, la cuisson rapide au cuit vapeur (« Vitaliseur » ou « Vapok ») à moins de 95°C, éviter les micro-ondes et les hyper-cuissons stérilisantes qui abiment les valeurs nutritionnelles et gustatives des aliments.

Entre les médicaments et les effets secondaires, les  OGM, l’environnement, la vie devient hautement cancérigéne comment gérer cet alarmisme et rester dans le bon chemin?

HJ/ Oui, le bon chemin de l’alimentation vers la Santé, on le connaît désormais. Il s’agit de faire passer les bons messages, pour cela se servir de toutes les maladies de civilisation qui explosent en nombre et chez de sujets de plus en plus jeunes, en expliquant bien leurs origines alimentaires.

Le cancer, c’est la grande faucheuse et malheureusement les chiffres augmentent, la bonne alimentation ne pourrait rien y faire?

HJ/ En 10 ans nous pourrions réduire de moitié les risques de récidives et le nombre des cancers liés aux mauvaises habitudes alimentaires : sein, prostate, estomac, colon-rectum, lymphomes, mais aussi, rein et poumons…

Changer d’alimention, vue la précarité de beaucoup français, est ce durable?

HJ/ Plus que durable, c’est l’avenir, cela demande du temps, de la patience, de l’explication, des formations…Nous sommes prêts y compris pour les USA où la malnutrition se généralise chez les jeunes. Commençons par les enfants en milieu scolaire et dans les familles, ils peuvent être les meilleurs prescripteurs pour leurs parents et grands-parents.