Depuis des millénaires, certaines plantes régulent les cycles, soulagent les douleurs ou accompagnent les perturbations hormonales et la sénescence chez la femme tout au long de sa vie.
Par Fériel Berraies Thérapeute en cours de formation en NATUROPATHIE
Il y a 5 000 ans, les Égyptiens avaient déjà déterminé les plantes bénéfiques pour la femme. Depuis, les recherches et la pratique ont validé de nombreux usages traditionnels.
Si la prudence est toujours de mise – en cas de maladie grave, de symptômes aigus et durant la grossesse ou l’allaitement où un avis médical s’impose
Tout en étant bien conseillée, et en suivant le dosage, nous pouvons accompagner chaque étape de notre féminité.
SOS syndrome prémenstruel !!!
Troubles de l’humeur, migraines, tensions abdominales… nous connaissons toutes, ces bobos de fin ou de début de mois. Ces désagréments apparaissent quelques jours avant les règles et caractérisent le fameux syndrome prémenstruel qui touche près d’une femme sur deux. Viiite, au lien de prendre des solutions chimiques, le naturel peut vous accompagner avec Le gattilier (Vitex agnus-castus)
Le gattilier permet de réguler les variations hormonales responsables de ces malaises. Ses baies ont été longtemps considérées comme des calmants de la libido et on les surnommait le « poivre des moines ». Aujourd’hui, on lui reconnaît des vertus sédatives et de régulation du syndrome prémenstruel ou de la pré-ménopause, ainsi qu’un soutien dans certains cas d’infertilité!!!
Puissant antispasmodique, le gattilier régule le cycle féminin et aide à lutter contre les troubles liés au syndrome prémenstruel ou SPM. L’arbre à poivre se révèle aussi très efficace en cas de douleurs des règles (spasmes de l’utérus, douleurs mammaires). Le gattilier est employé lors des troubles de la ménopause ou de la préménopause.
Propriétés médicinales du gattilier
UTILISATION INTERNE
Les extraits du gattilier sont principalement utilisés pour soulager les symptômes douloureux liés au syndrome prémenstruel : douleurs du bas-ventre, irritabilité, insomnie, douleurs des seins ou mastalgie.
UTILISATION EXTERNE
Pas d’usage externe.
INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES USUELLES
On utilise les extraits de gattilier en cas de cycle menstruel douloureux ou irrégulier, ainsi que de troubles divers liés au syndrome prémenstruel. Le gattilier est aussi recommandé dans toutes les périodes de la vie où le cycle menstruel est irrégulier, comme la préménopause. Les extraits de gattilier ont un effet progestérone-like, ce qui explique les indications thérapeutiques les plus usuelles.
AUTRES INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES DÉMONTRÉES
On emploie l’extrait de gattilier pour son action progesterone-like à la ménopause ou pour rétablir l’équilibre oestrogène-progestérone dans l’organisme. L’action hormonale du gattilier est due à son action sur l’hypophyse. Les utilisations du gattilier comme plante brûle-graisse ne sont pas étayées scientifiquement.
On peut prendre le gattilier sous forme de teinture mère ou de gélules entre le 8e et le 21e jour du cycle, durant au moins trois mois.
Utilisation et posologie du gattilier
DOSAGE
Le gattilier est utilisé en phytothérapie sous forme d’extraits. Ces extraits peuvent prendre la forme de poudre présentée en gélules ou en comprimés. Mais on trouve aussi des extraits liquides ou encore des teintures.
– Pour obtenir un effet sensible, il faut absorber l’équivalent de substance active correspondant à 30-40 mg de baie séchée. Les préparations mentionnent en principe le taux de casticine ou celui d’agnuside, deux substances caractéristiques de la plante servant de marqueurs dans le processus de fabrication des extraits de gattilier.
– Pour des préparations sèches dosées de 0,6 à 1% de casticine, la dose journalière est de 2 à 4,5 mg par jour. Pour des extraits dosés entre 0,5 et 6% d’agnuside, il convient d’absorber entre 1 et 4 mg de préparation par jour. Les dosages des teintures dépendent de la préparation et sont indiqués par le fabricant.
Il faut noter que les effets bénéfiques ne se manifestent que sur le long terme et qu’il faut au minimum trois mois de prise pour régulariser le cycle menstruel et diminuer les douleurs liées au syndrome prémenstruel.
Précautions d’emploi du gattilier
Le gattilier agit sur la régulation du cycle menstruel. Il n’est pas recommandé d’entreprendre une automédication en cas de troubles des menstruations. Mieux vaut donc consulter son médecin traitant avant d’avoir recours aux extraits de gattilier, une intervention sur le cycle hormonal n’étant jamais neutre.
CONTRE-INDICATIONS
En raison de son action hormonale, le gattilier est déconseillé en cas de grossesse. Il est également déconseillé si l’on envisage à plus ou moins court terme une fécondation in vitro , dans la mesure où le gattilier est soupçonné d’empêcher la fixation de l’embryon sur les parois de l’utérus.
EFFETS INDÉSIRABLES
Ils sont rares, mais il peut s’agir de troubles digestifs, de nausées, de maux de tête ou encore d’allergies cutanées.
INTERACTIONS AVEC DES PLANTES MÉDICINALES OU DES COMPLÉMENTS
Aucune interaction connue.
INTERACTIONS AVEC DES MÉDICAMENTS
Le gattilier pourrait interagir avec l’hormonothérapie de substitution : mieux vaut donc éviter la prise de cette plante si l’on suit un THS. Interactions supposées avec la carbidopa, le métoclopamide et la lévodopa, ainsi qu’avec l’ensemble des antidopaminergiques.
Avis du médecin
DES BIENFAITS RECONNUS
L’utilisation du gattilier pour soigner les problèmes liés aux règles est aujourd’hui reconnue par l’OMS. Son efficacité se manifeste principalement dans la prévention des troubles prémenstruels pour les femmes qui y sont prédisposées, ainsi que dans la prise en charge des douleurs mammaires d’origine hormonale. A l’inverse, si on peut essayer le gattilier comme traitement d’appoint des troubles de la ménopause, son efficacité n’a dans ce domaine pas été scientifiquement prouvée. Le traitement des troubles menstruels par le gattilier est très répandu en Allemagne, où l’on trouve d’ailleurs des préparations hautement dosées qui permettent d’espacer les prises. En France, le gattilier est moins employé. Il n’en demeure pas moins qu’il permet de réduire les manifestations douloureuses ou gênantes du cycle hormonal, quasiment sans effets secondaires.
AVERTISSEMENT
Le cycle menstruel féminin et l’équilibre hormonal sont des phénomènes complexes : même si le gattilier est une plante, il n’est pas recommandé de l’employer sans avis médical.
La recherche sur le gattilier
Trente études ont été menées par la firme pharmaceutique allemande qui commercialisa, après 1943, les premiers extraits de gattilier. Elles se sont échelonnées jusqu’à la fin des années 1990, mais ne présentaient pas toujours toute la rigueur scientifique souhaitée (absence de groupe témoin recevant un placebo). Ces recherches ont surtout eu un impact en Allemagne, mais n’ont pas été publiées dans des revues scientifiques internationales. Depuis les années 1990, des essais cliniques avec groupe placebo ont prouvé l’efficacité et l’innocuité des extraits de gattilier dans les cas de syndromes prémenstruels (SPM). Dans les années 2000, deux laboratoires différents ont réalisé des études sur les effets du gattilier sur les douleurs mammaires et ont démontré que les extraits de la plante avaient le pouvoir de réduire les troubles. Les études sur les bienfaits du gattilier au moment de la ménopause sont pour l’instant peu concluantes. Il en va de même des études sur l’impact que la plante pourrait avoir sur l’infertilité féminine.
Jambes lourdes, hémorroïdes et syndrome prémenstruel et prémenopause
Une autre plante peut aider, il s’agit de l’alchémille (Alchemilla vulgaris)
Considérée comme une plante sacrée depuis l’Antiquité, elle a donné son nom aux alchimistes, qui recueillaient ses gouttes de rosée nocturne. On lui prêtait la vertu de raffermir l’appareil génital féminin et de redonner ainsi leur virginité aux femmes, d’où son surnom de « manteau de Notre Dame ». Son action progestérone-like (qui mime la progestérone) en fait un excellent remède hormonal pour les syndromes prémenstruels, la pré-ménopause, les cycles irréguliers ou hyperménorrhées (règles abondantes). Elle est également antihémorragique et veino-constrictrice (jambes lourdes, hémorroïdes). On l’utilise sous forme de teinture mère, gélules et tout simplement en tisa ne, du milieu de cycle (14e jour) aux règles.
*l’alchémille est une plante médicinale convenant particulièrement aux femmes puisqu’elle aide à lutter tant contre les règles douloureuses ou trop abondantes que contre les syndromes prémenstruels ou encore les affections vaginales comme les pertes blanches. Anti-diarrhéique, cette plante vivace de la famille des rosacées peut également être utilisée en cas de diarrhée bénigne.
propriétés médicinales de l’alchémille
UTILISATION INTERNE
Antidiarrhéique : l’alchémille est indiquée dans le cas de diarrhée bénigne, notamment chez la femme enceinte.
Astringente et calmante : elle aide à atténuer les douleurs des règles tout comme les troubles gastro-intestinaux. Elle est également utile pour faire face au syndrome prémenstruel et aider à régulariser les règles.
Antioxydante : les flavonoïdes présents dans l’alchémille aident à maintenir une bonne circulation sanguine.
Cicatrisante : l’alchémille arrête les hémorragies, notamment celles dues à des règles trop abondantes, au moment de la préménopause par exemple.
UTILISATION EXTERNE
En utilisation externe, de par ses propriétés décongestionnantes, l’alchémille est conseillée pour soulager les personnes ayant les jambes lourdes, mais aussi pour traiter des affections vaginales telles que les pertes blanches. Prise en bain de bouche, elle aide également à maintenir une bonne hygiène buccale.
INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES USUELLES
L’alchémille peut être utilisée en cas de diarrhée bénigne, de troubles gastro-intestinaux et, surtout, de troubles gynécologiques, qu’il s’agisse de douleurs des règles, de syndrome prémenstruel, d’affections vaginales comme les pertes blanches. Elle aide également à soulager les personnes ayant les jambes lourdes et les chevilles gonflées, ainsi qu’à entretenir l’hygiène buccale et à soigner les aphtes.
AUTRES INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES DÉMONTRÉES
De par sa forte teneur en tanins, l’alchémille aide à la cicatrisation des plaies et ulcères cutanés. En compresse, elle lutte contre la cellulite et s’avère aussi efficace contre les vergetures. Parmi les autres vertus reconnues à l’alchémille, notons qu’elle est utile en cas d’angine, de céphalées et pour les personnes souffrant de rhumatismes.
Utilisation et posologie de l’alchémille
DOSAGE
En usage interne, l’alchémille est principalement consommée en infusion : de 2 à 4,5 grammes de feuilles séchées infusées dans 200 ml d’eau vont permettre de fabriquer une tisane dont on peut boire de deux à trois tasses par jour pour stopper une diarrhée bénigne ou soulager des règles douloureuses. En décoction, à raison de deux à quatre tasses par jour de 7 g de feuilles séchées dans 200 ml d’eau, l’alchémille pare aux troubles gynécologiques.
En usage externe, l’alchémille peut être utilisée en bain de siège, en gargarisme ou simplement être mêlée à l’eau du bain (en cas de lourdeurs dans les jambes par exemple). Dans ce cas, la posologie est de 50 g de parties aériennes séchées infusées dans un litre d’eau.
Précautions d’emploi de l’alchémille
Du fait de son action proche de la progestérone, l’alchémille doit être utilisée avec beaucoup de précaution par toutes les personnes prenant un contraceptif oral.
CONTRE-INDICATIONS
L’alchémille est contre-indiquée aux personnes souffrant de gastrite ou d’ ulcère gastro-duodénal.
EFFETS INDÉSIRABLES
En raison de sa forte teneur en tanins, l’alchémille est susceptible de favoriser la constipation si elle est absorbée à fortes doses ou durant une période prolongée.
INTERACTIONS AVEC DES PLANTES MÉDICINALES OU DES COMPLÉMENTS
Associée à certaines plantes, l’alchémille peut favoriser la perte de poids.
INTERACTIONS AVEC DES MÉDICAMENTS
Pas d’interaction connue.
Dyspepsie douleurs pelviennes et saignements, un autre bobo que nous connaissons souvent, et L’achillée millefeuille (Achillea millefolium) vient à la rescousse !
Si elle tient son nom d’Achille qui aurait soigné son talon grâce à elle, l’achillée n’en est pas moins une plante phare de la femme. Elle est connue pour son pouvoir hémostatique et cicatrisant, mais c’est surtout son action contre les douleurs pelviennes et abdominales et sur le syndrome prémenstruel qui lui vaut sa place dans les soins gynécologiques. On peut la consommer en gélules, en teinture mère et tout simplement en infusion.
Dyspepsie, saignements, traitement des rhumes… : l’achillée millefeuille est une plante aux multiples utilisations médicinales. Elle est utilisée en phytothérapie partout sur la planète, en infusion, teinture mère ou encore en application externe, pour lutter contre les troubles digestifs et féminins, la perte d’appétit, soigner des plaies ou encore stopper des saignements. Ses nombreuses vertus sont dues à ses quelque 80 composants et multiples principes actifs.
Propriétés médicinales de l’achillée millefeuille
UTILISATION INTERNE
Antispasmodique et décongestionnante : l’achillée millefeuille soulage les troubles digestifs, mais aussi les douleurs menstruelles.
Peptique : elle aide à la digestion et soigne la dyspepsie.
Emménagogue : la plante stimule le flux sanguin de la région pelvienne et de l’utérus.
UTILISATION EXTERNE
Cicatrisante et coagulante : appliquée en compresse, l’achillée millefeuille aide à stopper les saignements et à participer à la cicatrisation des plaies.
Anti-inflammatoire : la plante soulage les inflammations cutanées.
Antispasmodique : utilisée en bain de siège, elle soulage les douleurs menstruelles.
Antiseptique : l’achillée millefeuille aide à éviter les infections.
INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES USUELLES
Troubles digestifs, spasmes de l’estomac, de l’intestin ou douleurs des règles, cicatrisation des plaies, inflammations cutanées sont d’autant d’affections que l’achillée millefeuille peut traiter grâce à ses propriétés antiseptiques, antispasmodiques, astringentes et cicatrisantes.
AUTRES INDICATIONS THÉRAPEUTIQUES DÉMONTRÉES
Mélangée avec du vinaigre, l’achillée millefeuille est utilisée dans certains pays, notamment le Canada, pour traiter les rhumes, les infections des voies respiratoires (en bains de vapeur) et lutter contre la fièvre. Favorisant l’excrétion des toxines tout en étant un diurétique léger, l’achillée millefeuille est encore un excellent antiseptique urinaire, efficace en cas de cystite ou d’ inflammation de la vessie ou de l’urètre.
Utilisation et posologie de l’achillée millefeuille
DOSAGE
Pour traiter les pertes d’appétit, les troubles digestifs et les douleurs menstruelles, l’achillée millefeuille se consomme en infusion, à raison d’une à deux cuillères à thé dans 150 ml d’eau, à prendre trois fois par jour entre les repas. On peut aussi utiliser de l’extrait liquide (1 à 2 ml trois fois par jour) ou de la teinture mère (5 ml dans un peu d’eau ou de jus de fruit trois fois par jour).
En usage externe, l’achillée millefeuille s’utilise de trois manières différentes : en compresse à partir d’une infusion d’une à deux cuillères à thé dans 250 ml d’eau ; en huile essentielle diluée dans un peu d’huile végétale ; en bain de siège pour les douleurs menstruelles, avec 100 g de plantes séchées infusées dans un litre d’eau que l’on dilue ensuite dans une vingtaine de litres d’eau chaude.
Plus simplement, une feuille d’achillée millefeuille fraîche placée dans les narines va arrêter les saignements de nez, alors que des feuilles mâchées en cataplasme sont un excellent anticoagulant.
Précautions d’emploi de l’achillée millefeuille
En ce qui concerne l’utilisation de l’achillée millefeuille en extrait ou en teinture mère, il est important de se conformer à la notice du fabricant dès lors que la concentration peut varier. Par ailleurs, l’huile essentielle d’achillée millefeuille ne doit pas être utilisée pure sur une plaie ; il convient de la diluer dans une huile végétale. Dans tous les cas, cette plante ne doit pas être appliquée sur une plaie ouverte.
CONTRE-INDICATIONS
L’utilisation de l’achillée millefeuille est contre-indiquée durant la grossesse et l’allaitement, mais aussi chez les enfants : certains de ses composants sont en effet neurotoxiques et abortifs. Par ailleurs, cette plante ne doit pas être absorbée par des personnes suivant un traitement par des fluidifiants sanguins.
EFFETS INDÉSIRABLES
En utilisation externe, l’achillée millefeuille est susceptible de provoquer des réactions allergiques cutanées chez les personnes sensibles à un ou plusieurs composants des plantes de la famille des astéracées. Des cas rares de photosensibilité ont également été signalés.
INTERACTIONS AVEC DES PLANTES MÉDICINALES OU DES COMPLÉMENTS
Pour lutter contre la fièvre, on peut utiliser l’achillée millefeuille en association avec le sureau, la menthe poivrée et la cataire.
INTERACTIONS AVEC DES MÉDICAMENTS
L’achillée millefeuille ne doit pas être conjuguée avec des fluidifiants sanguins.
En cas de troubles du cycle, l’armoise (Artemisia vulgaris)
Elle tient son nom d’Artemis, déesse de la nature et de la chasse, en hommage à ses bienfaits pour les femmes. Déjà, Hippocrate l’indiquait pour les troubles du cycle féminin. En tisane, on peut la consommer sans danger durant quelques jours (6 jours maximum) en cas d’absence de règles par exemple ou encore de douleurs menstruelles. Elle stimule également la digestion et tonifie les nerfs. En revanche, elle est contre-indiquée en cas d’inflammation utérine ou d’infection récente du petit bassin et interdite aux femmes enceintes.
Contre les crampes menstruelles, la matricaire ou camomille allemande (Matricaria recutita)
Déjà utilisée par les Germains, les Grecs et les Romains, la matricaire, qui dérive de matrix (la matrice), est souvent considérée comme une panacée. De par son effet sédatif, elle calme l’esprit et apaise les douleurs et crampes menstruelles. Ses fleurs se préparent facilement en tisane à prendre entre les repas.
Apaisez votre ventre et vos nerfs, avec la mélisse (Melissa officinalis)
Son parfum doux citronné la rend facile et agréable à utiliser en tisane, ou même fraîche en cuisine. Depuis la Grèce antique, on fait appel à elle pour ses propriétés apaisantes du système nerveux et digestif. Pour la femme, c’est une alliée intéressante, car elle calme les dysménorrhées (règles douloureuses) associées à un fond d’anxiété ou d’agitation. Elle est déconseillée en cas d’hypothyroïdie.
En cas d’insuffisance veineuse et varices, l’hamamélis (Hamamelis virginiana)
Dénommée autrefois noisetier des sorcières, l’hamamélis est la plante antalgique du système veineux, elle tonifie les parois vasculaires par vasoconstriction. De fait, c’est un grand remède antihémorragique, reconnu aussi en cas d’insuffisance veineuse et de varices, qui touchent particulièrement les femmes.
Elle diminue aussi la congestion pelvienne, améliorant ainsi la qualité des cycles féminins. On peut la consommer en décoction, en infusion, en teinture mère ou en gélules.
En cas d’oedeme ou d’infection urinaire la prêle (Equisetum arvense)
Sa forte teneur en silice et autres minéraux en fait un reminéralisant de choix pour les femmes, notamment en période de ménopause. Son action diurétique douce la rend également utile en cas d’oedème ou d’infection des voies urinaires. On la consomme généralement sous forme de gélules.
Contre les bouffées de chaleur, l’hormone like avec la sauge
« Celle qui sauve » était considérée comme une panacée au Moyen Âge. Toutes les traditions anciennes, à commencer par celles des Égyptiens, lui ont attribué des vertus magiques pour la fertilité notamment. La sauge sclarée (Salvia sclarea) et la sauge officinale (Salvia officinalis) ont toutes les deux des propriétés oestrogène-like. Pour cette raison, elles sont particulièrement adaptées à la puberté (pour mettre en places les menstruations) et à la ménopause (contre les bouffées de chaleur), accompagnant ainsi les grandes étapes de la vie d’une femme en lui procurant le plein d’énergie.
ATTENTION !!!!
Elles sont contre-indiquées pour tous les cas d’hyperoestrogénie et de cancers hormono-dépendants (sein, utérus…). Pour cette raison, il vaut mieux ne pas les utiliser au long cours sans avis médical. Elles se consomment facilement en tisane ou fraîches, en les évitant pour les hommes (troubles de l’érection éventuels).
Le houblon (Humulus lupulus)
Les cônes de houblon qui sont utilisés plutôt en teinture mère ou en gélules ont la même action oestrogène-like que la sauge et donc les mêmes indications et contre-indications – il est notamment déconseillé pour les hommes (le houblon est anti-androgénique, anti-hormones mâles). Il est plus particulièrement indiqué chez les femmes ménopausées souffrant d’acné ou en cas d’insomnies associées au stress, car c’est un sédatif puissant.
Les infusions en cas de syndrome prémenstruel
On pourra faire confectionner deux mélanges de tisane en pharmacie ou en herboristerie à consommer durant les deux semaines qui précèdent les règles et pendant les règles. Pour le matin, un mélange composé d’hamamélis (feuilles), mélisse (feuilles), aubépine (sommités fleuries), frêne (feuilles), vigne rouge (feuilles), alchémille (parties aériennes) et achillée millefeuille (sommités fleuries) pourra être pris à raison de 3 cuillères à soupe du mélange à parts égales pour 50 cl d’eau. Pour le soir, une décoction de valériane (racines) et de viorne (écorce) à raison de 2 cuillères à soupe du mélange à parts égales pour 50 cl d’eau.