Une norme volontaire AFNOR définit désormais ce qu’est le jus de soja. C’est une bonne nouvelle pour les consommateurs en quête d’informations claires sur les méthodes de fabrication et la composition des aliments. Pour les industriels de l’agroalimentaire, c’est un outil de valorisation de leurs méthodes et de leurs produits.
Consommé par 4 Français sur 10 en 2015* le soja continue de se démocratiser. Desserts, steaks, galettes, boissons et aides culinaires intègrent de plus en plus les habitudes alimentaires des consommateurs. Ces produits sont élaborés avec le jus de la graine de soja obtenu selon un procédé traditionnel de fabrication.
Une information plus claire pour le consommateur
Tonyu, Soya… Les appellations apposées sur les produits à base de soja fleurissent sur les emballages, sans pour autant que les critères soient communs d’une marque à l’autre. C’est tout l’intérêt de la norme volontaire NF V29-001 nouvellement publiée. Courant 2017, les industriels s’en empareront pour garantir une fabrication exclusivement à partir de graines entières de soja, sans OGM. « Garantir l’absence d’OGM est important pour lever le flou qui persiste dans l’esprit du consommateur : seuls 14 % des Français sont convaincus de l’origine 100 % non-OGM des produits au soja* » explique Nadine Planchenault, de Sojaxa, l’association des fabricants français d’aliments au soja. La norme garantit également un jus de soja avec un taux minimal de 3,2 g de protéines de soja pour 100 ml et l’absence de produits laitiers. Pour les produits fabriqués tels que les desserts, la référence au « jus de soja » peut être utilisée si le produit contient plus de 70 % de jus de soja.
Le processus de fabrication est lui aussi défini. Il s’appuie sur des méthodes traditionnelles : les graines sont décortiquées et broyées dans l’eau. « Courant 2017, le consommateur identifiera la mention « conforme à la norme NF V 29-001 » sur les emballages des produits. Ce sera pour lui une garantie que le fabricant s’est engagé à se conformer à tous les critères de qualité de la norme », résume Nadine Planchenault.
Une norme volontaire pour refléter un état de l’art
La norme NF V29-001 a été publiée pour la première fois en 1996. Elle faisait référence à la dénomination Tonyu, méconnue du consommateur et non relayée sur les emballages. « Mettre à jour et maintenir une norme volontaire sur le soja est un atout pour toute la filière française qui se mobilise pour assurer des produits de qualité au consommateur », résume Noëmie Simon, responsable des débouchés alimentation humaine à Terres Univia (Interprofession des huiles et protéines végétales). La norme désormais publiée permet de capitaliser sur le savoir-faire en France. C’est un document de poids, mais souple, qui pourra être mis à jour, toujours sous l’égide d’AFNOR, si les utilisateurs le demandent.
La norme a été co-écrite avec le concours de l’interprofession Terres Univia, d’industriels, de représentants de la DGCCRF, de la grande distribution et du monde de la recherche. « Dans un contexte où les consommateurs souhaitent plus de transparence de l’industrie agroalimentaire, c’est très positif », conclut Corinne Perrin, de Sojaxa