Avant de commencer à parler de ce défilé magistral, UFFP  tient à vous dire qu’elle a beaucoup de tendresse pour ce grand couturier. Car il y a sept ans déjà de cela, alors qu’elle était « enceinte jusqu’au cou » de ses deux jumeaux,

 

le designer l’avait rencontré dans ses ateliers et le souvenir de cette rencontre est encore aujourd’hui, étroitement mêlé à l’heureux double événement qui devait venir alors.

Nous avions interviewé un artiste de talent, profondément simple et humain. Un Visionnaire un petit prince devenu grand, qui n’a jamais changé son univers poétique et ludique.

En un mot Franck Sorbier est le grand chouchou Haute couture de la maman de UFFP. Car nous aimons son univers, sa recherche, le fait que tout ce qu’il fait est portable et sublime la femme sans la contraindre !

Ladies and Gentleman nous vous présentons donc Inspirations …… Expirations la toute dernière collection pour la belle saison de la Maison Sorbier. On adore cette collection où les robes sont en forme de ballon, fleuries et végétales à souhait, très fleur bleu pour toutes ces femmes romanesques qui ont envie d’être l’héroïne d’un roman, juste pour un soir…

 

La femme y féminine avec un F majeur, de bon ton, fleurie et romantique à souhait, icônes d’un roman historique qui a bercé notre jeunesse, celui de Jonathan Swift qui  écrivit  en 1721“Les voyages de Gulliver”.

Pour la petite histoire… Tout d’abord censuré, il ne paraît dans sa version complète qu’en 1735. Ce roman est à la fois une satire sociale et politique liée au krach de 1720 et une critique sur la spéculation, il mêle pamphlet, folie, raison et fantastique. Swift amorce l’ère des Lumières anglais et précède Oscar Wilde, Lewis Carroll et aussi Edgar Allan Poe. L’accroissement et la miniaturisation de la richesse en un temps record sont représentés par les transformations à l’échelle du héros, Gulliver et les lilliputiens, Gulliver et les géants. Une sorte de métaphore du krach, mais aussi une relativisation du pouvoir.

Le livre est adapté pour la première fois au cinéma muet en 1902 par Georges Méliès, un vrai bijou !
Pour le designer, le choix était tout simple  » J’ai rêvé de voyages, qui auraient des airs d’“Aventures du Baron de Münchhausen“, d’Histoires de Continents, de Haute Couture du Monde; »

J’ai imaginé une “Terre promise“ où les rencontres sont un moment de grâce, une part de soi profondément ancrée, qui attendait d’être enfin révélée.
J’ai inventé un langage universel, celui de l’instinct créatif, noble, libre et heureux.
Aujourd’hui, après toutes ces rêveries, c’est la réalité que vous allez découvrir, le rêve sans matérialisation est stérile.

Franck Sorbier a donc  opté pour les robes, les jupes, les blouses, les étoles, les motifs, la couleur et aussi l’humour, qui donne de l’esprit à la beauté. Il a  orienté le geste jusque dans l’unique veste de la collection : petite, à manches courtes en broderie anglaise, noire et blanche, associée à un panty voilé d’une jupe de poupée, mais vous la porterez comme vous le désire ». J’ai choisi depuis longtemps la féminité et le charme qui sont la botte secrète des femmes épanouies » explique til.

 

Une Maison de couture fidèle à ses parrains et marraines 

Depuis Juillet 1999, il y a toujours eu une Marraine ou un Parrain de Coeur, une tradition, un gri-gri, une signature.
Cette saison, c’est Kimbra qui brandit l’étendard de la Maison » J’ai été séduit par son talent hors des sentiers battus, son goût unique pour la toilette, son physique de Tanagra.
Elle est rare tout simplement et elle a fait le voyage.

Une mascotte au rendez vous des catwalks

Liédo, la création de Compagnie l’Homme Debout est un automate géant, sa matière me rappelle à quel point j’aimais ce mannequin en osier abandonné dans la vitrine poussiéreuse d’un brocanteur de la rue du Cherche Midi, c’était dans les années 80. Le brocanteur n’a jamais voulu me le vendre et la boutique désuète a fermé.
Finalement, aujourd’hui, je retrouve cet objet autrefois inerte sous la forme d’un Liédo monumental et de surcroît animé.
La Haute Couture doit rester l’ange gardien de cette culture que le monde entier admire, cette grand-messe troublante, ce spectacle magnifique. Il faut dire que j’ai le goût de la mise en scène …………….
Mais que le message soit clair, je n’en oublie pas pour autant le vêtement.

C’est ma passion, j’aime coudre depuis l’âge de 16 ans, c’est aussi ma façon d’expirer et de vous dire ……………

 

“Love and See the world beautiful”
Frank Sorbier