Kréyol Attitude c’est une mode qui revisite la patrimoine durable d’une région, mais aussi une culture de vivre en proposant des bijoux magnifiques en toute séduction pour les femmes qui n’ont pas peur de l’ostentatoire. Une nouvelle façon de penser l’accessoire qui puisse son inspiration dans l’héritage et le patrimoine créole.
UFFP vous présente une créatrice tout feu tout flamme :
Quel est votre parcours?
Mon parcours n’a rien de féerique ni de différent..mon don s’est révélé très tardivement au carrefour d’une formation et d’un changement de vie personnelle qui me forcèrent à extirper tout ce qui était enfoui en moi.
Quel est l’état actuel de la création Afro caraibes? Qu’est fait pour soutenir les créatifs durables comme vous?
La Martinique est une ile qui foisonne de talents, malheureusement il n’y a pas assez de visibilité, d’organisations fait en ce sens..
Parlez nous de Kreyol Attitude? Pourquoi avoir choisi de créer en mode green? le durable, l’écologie un choix de vie pour vous?
Je n’ai pas choisis de créer ainsi c’est un mode qui s’est imposé à moi suite à une plongée dans le patrimoine local.. Après une licence professionnelle en développement et protection du patrimoine culturelle en poche, très vite une orientation vers ce qui deviendra une véritable passion.
Patrimoine, nature et coutumes donnent une résonnance intrinsèque à une quête identitaire. Un besoin de conservation et de création qu’il soit matériel ou immatériel. La mode ethique est en marche et il n’y a de place pour qu’un seul désir, m’affirmer dans mon art: la création de bijoux.
Kréyol attitude est une ligne d’accessoire et de quelques vêtements, pour celles qui ont un besoin indéniable de s’affirmer, d’être en marge des codes établis.
Quels sont les matériaux que vous utilisez? Qui habillez vous?
Des bijoux composés de matières naturelles, bois flotté, ficelles, fibre naturelle, coquillages demeuraient mes matières de prédilection et d’inspiration. Depuis une année environ j’ai découvert le cuir, le caoutchouc, le plastique, la chambre à air, le corail, le fil d’aluminium.
J’habille tous les âges hommes et femmes, cependant le gros de ma clientèle démarre à la trentaine car ces personnes ont une certaine maturité et ouverture d’esprit qui permet de gérer le caractère particulier, affirmé et différent voire original de cette ligne d’accessoire. Je crois également qu’à cet âge, il y a une prise de conscience du monde qui nous entoure, une quête identitaire, une façon de vivre autre qui prend le dessus en général vers cette période.
Quels débouchés pour vous? Quels sont les difficultés que vous rencontrez ?
Il y a encore tout le continent africain et européen à conquérir..La principale difficulté, je crois est encore la barrière que s’imposent encore certaines personnes dans leur tête! Je pense que dès que l’on a dépassé le regard de l’autre et pris conscience de ses limites on adopte la «Kréyol attitude»!
Après,l’autre grande difficulté, qui je pense est le quotidien de tous créateurs c’est de devoir tout gérer souvent seul…
Quel est le message que vous voulez envoyer au travers de votre univers créatif? Qu’un rien nous habille! L’accessoire est important! On peut faire la différence!
Qu’avez vous envie de dire aux jeunes qui veulent faire carrière dans la mode éthique?
Laissez-vous guider par vos émotions créatrices, ne cherchez pas au départ une tendance mais imposer vos idées et vos choix. A partir du moment où vous croirez en vous et votre concept les autres se laisseront convaincre…tout s’imposera. Le talent fini toujours par prendre le dessus mais il ne faudra pas oublier de créer les opportunités!