Vous rêvez de changer de métier ? Vous avez une idée mais n’osez pas vous lancer ?
Venez tester et découvrir la réalité des métiers avec STARTISANAT.
STARTISANAT propose de plonger au coeur des métiers de l’artisanat et de la création.Découvrez la réalité d’un métier, posez 250 questions à un expert et observez les 1000 facettes d’une activité professionnelle.
STARTISANAT met à votre service des outils pour aiguiser votre réflexion et décider des prochaines actions pour la suite du parcours.
Vous avez un projet de reconversion ?
Vous êtes simplement curieux de découvrir un savoir-faire ?
Osez, testez, découvrez, passez de l’idée à la vocation avec STARTISANAT !
Cette plateforme a été crée pour tous ceux qui ont envie d’une reconversion, d’un changement de vie à la conquête des métiers de l’artisanat.
Entretien avec la Fondatrice de STARTARTISANAT Déborah Castelin :
Parlez nous brièvement de votre parcours?
J’ai une formation en management (ESC Rennes). J’ai des expériences de chef de projet marketing dans l’audiovisuel en France et à l’étranger. J’ai fait du développement commercial dans le secteur des médias. Je me suis expatriée à Singapour où j’ai collaboré au lancement et à la commercialisation de marques françaises de produits gourmets.
Pour résumé j’ai eu la chance dans ma « jeune » carrière de travailler pour des structures très différentes, dans des cultures et des secteurs variés !
Pourquoi avoir créé Startisanat ? et à quand le déclic?
STARTISANAT est né en 2013. D’abord, d’une envie urgente de faire évoluer, en France, les perceptions négatives vis à vis des parcours professionnels atypiques et des reconversions professionnelles.
J’avais comme point de départ cette vision en tête et un réel besoin d’entreprendre.
J’ai décidé de creuser ces sujets. J’ai alors découvert des histoires et des parcours inspirants. Des personnes qui quittaient confort et stabilité d’un job salarié pour aller chercher du côté de l’artisanat un moyen de se réaliser. Elles sautaient le pas pour se lancer dans des métiers en adéquation avec leurs valeurs et retrouver l’envie de se lever le matin.
Startisanat est né dans cette optique : accompagner ces extraordinaires changements de vie.
Puis j’ai eu envie de m’adresser aussi à tous ceux qui ne désirent pas de changement radical. Les curieux, ceux qui veulent se confronter à l’exercice d’un métier différent. Des personnes qui souhaitent se découvrir de nouvelles compétences ou sont tentées de s’exprimer autrement.
Qu est-ce-que Startisanat?
Startisanat c’est vivre l’expérience pendant un ou plusieurs jours d’un métier de l’artisanat. Le service propose de s’essayer à l’exercice d’un savoir-faire et de découvrir les nombreuses facettes d’une activité professionnelle.
Nous accompagnons les personnes dans cette plongée. Nous fixons avec eux les objectifs du stage et nous accompagnons leur immersion avant, pendant et après le stage.
Aujourd’hui nous proposons une quarantaine de métiers :
– Des métiers d’art comme tapissier d’ameublement, ébéniste, joaillier, céramiste, maître-verrier, etc.
– Des activités spécialisées dans l’aménagement et la conception d’espaces intérieurs et extérieurs.
– Des services de proximité pour les particuliers et les entreprises.
L’objectif est de constamment développer les partenariats métier, nous recherchons des partenaires dans les métiers de bouche, les commerces de proximité, etc.
La ligne directrice est une activité exercée de manière locale avec une vision durable.
Vous voulez encourager les nouvelles vocations de l’artisanat?
Je souhaite accompagner des découvertes de métiers, encourager les gens à tester leur idée de reconversion professionnelle. Je veux montrer les voies qui existent et qu’il est possible d’entreprendre avec ses valeurs.
Les stages que nous proposons ont de nombreux objectifs comme celui de découvrir les multiples facettes d’un métier et de confronter sa vision à la réalité. C’est aussi l’opportunité de se donner confiance aux côtés d’un professionnel et de bénéficier des conseils d’un expert. Cela permet aussi de mesurer sa propre motivation.
Nous accompagnons les réflexions des participants sur un rêve et si cela confirme des vocations, c’est super !
Quelle vision pour les jeunes qui veulent se lancer dans l’artisanat durable ?
Il n’y a qu’à se promener dans les salons comme celui du patrimoine culturel pour identifier ce qu’apporte les nouvelles technologies et la vision des nouveaux formés aux métiers et aux savoir-faire (de la restauration et de la conservation du patrimoine, par exemple).
J’ai l’impression que les nouvelles technologies maîtrisées par les nouvelles générations et les nouveaux modes d’organisation comme les Fab labs, les espaces de coworking pour les makers, etc. vont offrir à l’artisanat de nouvelles pistes de développement. A l’heure actuelle il est vrai que certains métiers de l’artisanat souffrent terriblement et paradoxalement en même temps des nouvelles techniques offrent des possibilités de renouveler et de créer des activités.
J’ai rencontré récemment un relieur qui a repris une entreprise sur le déclin. En suivant sa vision, il s’est adapté à des nouvelles demandes, à des formats d’ouvrages inédits, des matières modernes, etc. Il a su se créer une nouvelle clientèle et a relancé l’activité.
Aujourd’hui, si vous aviez un bilan à faire sur votre changement de parcours et de carrière?
Je ne sais pas si c’est dû à un changement de parcours ou tout simplement à la création d’une activité mais je n’ai jamais autant appris qu’en lançant mon activité. J’apprends constamment, sur tout et dans tous les domaines et sur moi aussi beaucoup.
Le service est récent donc on cherche à l’améliorer, à le rendre plus visible, plus accessible, etc.
Le plus difficile est de savoir se remettre en question pour évoluer sans toucher aux fondamentaux et à ce pour quoi on a créé. Ce n’est pas simple car on reçoit beaucoup d’avis, de conseils, ce qui est super, mais parfois il faut savoir se concentrer sur les seuls commentaires de ses clients et/ou utilisateurs.
Quels sont vos défis au quotidien, le gouvernement actuel aide t il les jeunes à se lancer dans ces métiers là?
Mes défis quotidiens sont la constante recherche de prescripteurs et de visibilité.
Le prochain défi est d’étendre les régions d’intervention. L’objectif est d’obtenir des soutiens des institutionnels et des régions pour que Startisanat puisse mieux promouvoir les métiers dans les territoires.
De ma fenêtre je pense qu’il y a encore beaucoup à faire pour aider les jeunes ou moins jeunes à se lancer dans ces métiers. Les acteurs publics pourraient aussi se servir de Startisanat comme d’un outil d’accompagnement dans l’orientation scolaire et professionnelle.
Du Nord au Sud, la crise économique amène peut être la revalorisation de ces métiers du savoir faire dans l’ombre?
C’est ma vision personnelle mais je trouve qu’en France certains métiers manuels sont dévalorisés. J’ai l’impression que la crise est en train de redistribuer un peu les cartes. On s’aperçoit que certaines filières d’orientation scolaire dites d’excellence ne débouchent pas forcément sur un emploi à la clé. On commence à revaloriser l’intelligence de la main.
En temps de crise on a peut-être aussi plus tendance à se retourner vers ce qui a du sens.
C’est vrai dans les modes de consommation (acheter et consommer local et durable) mais aussi dans le mode d’exercice de nos activités. De nombreux métiers de l’artisanat répondent à cette recherche de sens en permettant la maîtrise de toutes les étapes d’un projet, de sa conception intellectuelle jusqu’à sa réalisation finale.
Tout comme UFFP qui soutient les artisans durables du Monde, quels messages voudriez vous lancer aux jeunes créatifs durables qui sont dans le mieux consommer?
J’ai le sentiment qu’un des enjeux qui va se poser ou se pose déjà est de réussir la transition entre une époque où on subissait les technologies avec une ère nouvelle où on se les ré-approprie pour créer de façon locale et durable. Il appartient aux jeunes créatifs de nous montrer la voie !