Nous l’avions découvert il y a prés de vingt ans, dans son sublime atelier show room sur les Champs Elysées. Nous avions alors gardé le souvenir d’une griffe élégante, intemporelle, hautement féminine. Nous avions eu un Crush tant pour le créateur et sa vision de la femme mais aussi et surtout son humilité et son amour passion pour la mode.

Par Fériel Berraies Guigny
UFFP editor
Quand on observe Valerian, nous sommes marqués par sa discrétion, sa douceur mais surtout sa créativité toute en sobriété et classe. Son amour pour la femme est certain, car il a décidé d’en faire le plus bel écrin de son bel ouvrage. Et pour ce faire, pas de recette miracle, mais une recette qui a fait ses preuves : le patrimoine du bien faire des Artisans du luxe de son pays.
Son ouverture d’esprit si marquante, ajoutée à sa curiosité esthétique restent le point d’achoppement de son univers artistique.
En lui depuis longtemps, aussi ce besoin de toujours réinventer l’habit au féminin; tout en respectant les fondamentaux de ses « pères et pairs »
Christian Lacroix pour le mélange des couleurs et le coté Bohème chic que l’on aime tant, Saint Laurent pour la rigueur, la précision et la coupe parfaite des pantalons smokings, ou encore Paco Rabanne pour ce côté avant gardiste qui lui fait mélanger les matières et les coupes : soie, et cuir, raphia qui rappelle aussi ses belles racines caribéennes.
Troublion de la mode certainement un peu mais il se soigne, car le classique est toujours là et cette signature là, il en prend grand soin.
Apres des années dans le prêt à porter de luxe, un défilé à l’Ambassade de Pologne par le biais de l’Association « Bienvenue en France » de Véronique Debieuvre et de multiples présentations Showroom, une boutique sur Paris, mais choisissant toujours de rester hors des feux des projecteurs, pour être au plus prés des besoins sur mesure de ses clients, le 14 novembre prochain il fait son comeback durant un défilé intimiste et privé avec le gotha diplomatique de la capitale parisienne. A l’Ambassade d’Arabie Saoudite il fera découvrir sa collection inédite. Une rétrospective unique retraçant ses créations depuis ses débuts. Une présentation unique, qui vous fera voyager dans les méandres artistiques d’une vision qui a grandi et pris en maturité pour revenir aux valeurs sures de la Haute Couture.
De ses premières pièces de prêt-à-porter jusqu’à ses créations de haute couture les plus récentes, ce défilé marquera l’évolution artistique de la maison Valérian Hughes.
Sa création est avant tout une passerelle vers l’international et le Monde arabe et notamment le Moyen Orient a toujours été friand de ces créations qui restent fidèles au savoir faire de la couture française.
Les liens dans le passé pour l’Asie mais aussi avec le Moyen Orient sont forts et c’est la raison du choix du lieu du défilé.
Le choix de l’Ambassade d’Arabie Saoudite comme lieu pour cet événement souligne les liens
forts qu’entretient Valérian Hughes avec l’international, et notamment avec le Moyen-Orient,
Des lignes épurées et des matières nobles, des détails toujours sublimés, des créations reflet de l’ère du temps, des indémodables classiques avec pour dénominateur commun : maitrise et savoir faire.
Entretien avec UFFP

Valérian HUGUES designer
1/ Un grand come back ce mois de novembre ? : oui j’ai voulu proposer cette fois ci, des pièces plus casual chic mais toujours la même empreinte d’élégance épurée avec une touche plus couture. Les pièces sont plus travaillées. On mélange les matières nobles avec des matières bruts : raphia, cuir, mousseline et satin de soie et des plisses à la Valerian.
2/ La femme Valérian Hughes ? toujours en mouvement, elle est active, indépendante et sure d’elle, avec un certain pouvoir d’achat. Les tailles sont du sur mesure mais cela n’exclut pas de faire une ligne prêt à porter de luxe prochainement.
3) Vous êtes tombé dans la couture comment ? par hasard, car au début, c’est les Beaux Arts et j’habitais en Province à Anger. C’est une amie à l’ époque qui ayant intégré ESMOD, m’a piqué un de mes croquis pour le montrer. La directrice de l’école m’a alors contacté en m’encourageant à venir m’inscrire pour persévérer sur cette voie.

4) D’Angers à Paris vers les années 90 ? oui j’ai fait ma formation à ESMOD puis ensuite, un saut de quelques années en Belgique pour travailler avec le designer Driss VAN NOETEN. A l’époque il n’était pas encore connu, et donc j’ai aussi profité d’un autre univers créatif.
5) Le déclic ? ma rencontre avec la Maison Saint Laurent, puis la maison Christian Lacroix et Paco Rabanne. Oui j’y ai fait mes armes, de grands noms, de grandes influences et des valeurs coutures qui m’animent encore aujourd’hui. Ce savoir faire là, ce patrimoine là c’est exceptionnel, cela marque, cela vous pousse a vouloir toujours surpasser tout en restant fidéle aux contraintes exceptionneles de ce patrimoine.
6) De chaque Maison qu’avez vous retenu ? Saint Laurent la coupe la matière la rigueur, Christian Lacroix les couleurs et les mélanges et Rabane la modernité et l’utilisation de nouvelles matières, c est lui qui a invente les robes en métal, et c’était un risque esthétique, ou ca passe ou cela casse. On sait aujourd’hui, l’héritage inédit qu’il nous laisse.
7) Votre premier défilé a eu lieu à l’a Ambassade de Pologne il y a dix ans ? oui grâce à Véronique Debieuvre et l’ association Bienvenue en France et sa présidente. C’était important pour moi de comprendre la réaction du public parisien, et c’était une expérience enrichissante qui m’a permis également d’avoir un baromètre par rapport à ma création et un nouveau portfolio de clients.
8) Votre premier show room sur les champs Elysées vous en gardez un doux souvenir ? oh oui, j’adorais l’effervescence et le cote cosmopolite de ma clientèle. j’habillais à l’époque une princesse du Qatar, et il y avait beaucoup de passages, des mini présentations, et des essayages.

Ma clientèle cosmopolite compte une certaine clientèle du Moyen Orient friande du savoir faire Français.
9) A la recherche d’investisseurs actuellement pour continuer le travail ? oui comme toujours afin de faire évoluer les collections et peut être déléguer un peu, car je fais tout, moi même. Et j’adore cela, mais il faut pouvoir répondre à la demande du sur mesure.
10) Vous avez participé au festival de la mode pour les 60 ans des accords commerciaux entre la France et la Chine ? oui absolument, une belle occasion de démontrer la versatilité d’une création couture qui est avant tout une passerelle multiculturelle. De mes origines, aux différentes formations, et maisons couture que j’ai eu la chance de connaitre.

11) Prêt pour le 14 novembre ? c’est un gros challenge en présence de personnalités influentes de tout le monde arabe, les épouses des diplomates dans un décors luxueux et intimiste. C’est une véritable joie et un honneur pour moi que d’habiller ces dames!
Big up à Valérian Couture et bon vent à vous Valerian Hugues !