Photos de Stéphane Rambaud réalisées à l’Usine Tase et aux Soieries Bonnet.
Collection SILK ME BACK , 27 kimonos créés par des artistes contemporains pour soutenir les sinistrés du tsunami et de Fukushima. .. Présentation et ventes aux enchères publiques le 9/02/2013
Par Diane Cazelles
SILK ME BACK est une démarche artistique et solidaire valorisant les liens privilégiés et soyeux entre la France et le Japon, initiée suite aux événements de Fukushima en mars 2011. Une collection de 27 kimonos créés par des artistes contemporains et soutenue par le réseau textile rhônalpin a été exposée durant une année dans différents musées et galeries tels que le Musée des Tissus, La Fondation Bullukian à Lyon, Les Soieries Bonnet dans l’Ain et la Galerie de Nesle à Paris.
Aujourd’hui, l’Hôtel The Westin Paris-Vendôme accueille et expose une partie de la collection SILK ME BACK du 2 au 9 février. L’intégralité de cette collection sera vendue aux enchères le Samedi 9 février à 17h30 dans le Salon Concorde sous la forme d’un défilé /vente animé par le commissaire –priseur Virginie Maison, la coordinatrice de Evénement Marie Mc Kinley et Isabelle Moulin, l’initiatrice et directrice artistique de Silk Me Back, sous le patronage de l’Ambassade du Japon à Paris et soutenu par leur marraine Amélie Nothomb.
http://silkmeback.blogspot.frsilkmeback@orange.fr
Catalogue en ligne : http://www.audap-mirabaud.com et http://encheres.lefigaro.fr
Le projet culturel et solidaire Silk Me Back, en valorisant les relations et les inspirations entre Lyon, sa région, la France et le japon dans le domaine de la soie, a pour vocation de montrer de quelle façon le patrimoine relationnel reste un outil actif de la création contemporaine et peut mis au service d’un geste d’entraide et de soutien en direction des sinistrés de la catastrophe nippone.
Initiatrice du projet, Isabelle Moulin, connaissant bien par des projets antérieurs, les relations entre la région Rhône Alpes et le Japon, fut très marquée par les événements de Fukushima. Elle envoie dès le 17 mars 2011 un appel à son réseau qui réunit scientifiques, artistes, soyeux et industriels. Ceux-ci répondirent et très rapidement est née l’idée d’une collection de kimonos. Ce vêtement, si représentatif pour nous de la culture japonaise, offrait en effet un espace d’expression artistique idéal. Artistes textiles, bien sûr, mais aussi designers, plasticiens, photographes, ont ainsi accordé à cette démarche toute la qualité d’une réflexion soucieuse d’être au plus prèsdes problématiques soulevées par ces catastrophes.
Cette expérience artistique a été conjuguée au désir d’explorer les possibles du matériau vecteur de cette démarche, la soie, et aussi de valoriser au mieux l’excellence et le savoir-faire de ceux qui la fabriquent. D’autres propositions ont aussi voulu s’affranchir de la matérialité de ce textile pour aller vers d’autres matériaux et d’autres formes … Cette collection , réalisée en très peu de temps, a su bénéficier de l’engagement plein et entier des artistes , de la confiance de partenaires prestigieux et exigeants mais aussi de l’activisme discret d’anonymes et de petites mains.
Une très belle aventure humaine qui démontre que, encore aujourd’hui, dans un contexte mondial pour le moins inquiétant, une telle démarche de créativité solidaire, réactive, poétique et réfléchie est encore possible …