L’indécente ruée vers les terres

  • By UFFP
  • 5 mai 2014
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 Chronique : L’Autre consommateur

 

Par Ezzedine El Mestiri, Fondateur du Nouveau et de l’Autre consommateur

 

C’est un phénomène qui prend de l’ampleur depuis une petite dizaine d’années. L’acquisition de terres dans les pays du Sud par des pays du Nord. Déposséder des paysans pauvres de leur terre, c’est une nouvelle forme de domination teintée d’un cynisme et d’une vision à court terme… Avec des lourdes implications sur la sécurité alimentaire dans le monde.  

 

LUTTE 2

Chaque 17 avril, les paysans du monde entier fêtent la journée internationale des luttes paysannes en mémoire d’un certain 17 avril 1996 quand dix-neuf paysans du mouvement sans terre du Brésil étaient assassinés par des tueurs à la solde de grands propriétaires terriens.

LUTTE

Partout dans le monde, les paysans – qui composent plus de la moitié de la population mondiale- subissent la pression des multinationales de l’agroalimentaire et des gouvernements complices. Il est de plus en plus difficile pour un paysan de posséder sa terre. Et encore plus difficile de contrôler ses semences.

 « Comme la terre, l’eau et les ressources minérales, les semences font partie des biens publics qui doivent demeurer entre les mains des peuples », rappelle l’organisation paysanne internationale Via Campesina qui a appelé le 17 avril 2014 à une journée internationale de lutte pour la défense des semences paysannes.

Posséder sa terre, cultiver librement ses semences, survivre… C’est le cri de ces paysans qui indiquent que « Les semences possèdent une place fondamentale dans la lutte pour la souveraineté alimentaire. Des semences dépendent les récoltes qui nourrissent les peuples du monde, et à chaque cycle, se reposent les questions par qui et comment cette nourriture est produite. Les semences transmettent aussi la vision, le savoir, les pratiques et la culture des communautés paysannes. Depuis plus de 100 ans, nos semences sont attaquées par le capitalisme, qui cherche à les privatiser et les standardiser au profit de l’agriculture industrielle. »

En France, nous assistons à travers des mouvements sociaux à la création d’un Collectif citoyen contre les accaparements de terres. Rappelons que ces dix dernières années, au moins 220 millions d’hectares de terres, près de 4 fois la taille de la France métropolitaine, auraient fait l’objet d’accaparements à travers la planète. Les organisations membres du Collectif appellent à un meilleur encadrement juridique de l’activité des entreprises et à un renforcement des droits fonciers des communautés paysannes. Cette ruée sur les terres agricoles n’est pas un épiphénomène. Il s’agit bien d’une tendance destinée à durer.

11 pays sont concernés, la majorité en Afrique orientale et en Asie du Sud-Est, représentant 70 % de la surface totale des terres acquises dans ces transactions d’investissement foncier agricole. La moitié des terres concernées est déjà sous culture, ce qui montre que les acquéreurs comptent bien entrer en compétition et en concurrence avec les petits exploitants agricoles.  Selon Land Matrix, la plus grande base de données en la matière au monde où sont répertoriées les transactions foncières en Afrique, depuis l’année 2000, près de 5 % des terres agricoles de l’Afrique ont été achetées ou louées par les investisseurs.

 

Agro-carburants du Nord sur les terres du Sud

 

Agro-carburants contre cultures vivrières : le Nord contribue-t-il à la famine ? En se fixant un objectif vertueux de 10 % d’agro-carburant dans les transports d’ici 2020, les Européens sont-ils aussi en train d’affamer la planète. La question se pose car pour faire pousser le jatropha, la plante qui permet la production de ce nouveau carburant propre, il faut trouver de nouvelles terres. Les pays riches les achètent en Afrique, en Asie ou en Europe de l’Est, la plupart du temps au détriment des cultures vivrières, ce qui contribue à la flambée des prix de l’alimentation locale et l’appauvrissement des paysans.

 

Depuis 2007, la ruée vers les terres s’est accélérée, nourrie par la crise pétrolière, qui a boosté le développement industriel des agro-carburants, et la crise des matières premières, ce qui a poussé à sécuriser les ressources en protéines animales et en céréales en les produisant sur toujours plus de terres. Résultat : d’après l’association Oxfam, 227 millions d’hectares de terres auraient ainsi été vendus ou loués depuis 2001 dans les pays en voie de développement, soit l’équivalent  en surface de l’Europe de l’Ouest ! La moitié d’entre elles seraient situées en Afrique. En Ethiopie, les officiels justifiaient la vente ou la location de quelque 4 millions d’hectares à des investisseurs étrangers, d’Inde, de Chine, du Royaume-Uni, par l’espoir de voir se développer dans leur pays une agriculture plus moderne.

 

Les principaux acquéreurs sont de gros investisseurs privés étrangers, essentiellement européens comme dans le nord du Sénégal, de grandes multinationales, telles que la New Forest Compagny en Ouganda. Mais les  élites locales, qui profitent du laxisme et des largesses que leur accordent les autorités nationales, ne sont pas en reste.

 

Déposséder des paysans pauvres de leur terre, c’est une nouvelle forme de domination teintée d’un cynisme et d’une vision à court terme.

 

Voilà une nouvelle préoccupation pour notre monde : comment moraliser et réguler cette course effrénée à l’acquisition facile de terres dans les pays pauvres. La communauté internationale découvre enfin l’ampleur de ce problème et ne cesse depuis d’exiger l’adoption au plus vite des standards internationaux contraignants sur la gestion des ressources naturelles. Et c’est ainsi que le comité de sécurité alimentaire mondiale de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) vient d’approuver toute une série de directives pour une meilleure gouvernance des régimes fonciers applicables aux terres. L’objectif est d’encadrer les flux d’achat, de droit ou d’obtention de terres à travers le monde en mettant à la disposition des Etats et gouvernements des indications et des informations sur les pratiques acceptées au niveau international.

UFFP

UFFP la Fondatrice et Présidente FERIEL BERRAIES GUIGNY :
Tour à tour mannequin, criminologue, diplomate et journaliste, la franco tunisienne Fériel Berraies Guigny a lancé en février 2011, une Association loi 1901 du nom de United Fashion for Peace. Parmi les activités de l'Association, une Caravane de mode internationale qui met en avant la paix, la tolérance, le dialogue entre les civilisations par le biais de la mode et de l'artisanat éthique. Née dans la foulée du printemps arabe, cette Association réunit tous les artistes du monde pour la paix, désireux de donner de l'espoir dans des régions en crise ou en transition. Depuis le mois de mai dernier, le magazine en ligne a aussi vu le jour pour être le portevoix de tous ses combats pour une planète éthique. La première programmation de la Caravane de mode se fera prochainement en février 2012 en Afrique subsaharienne sous la thématique de l'éducation pour la paix à la Triennale de l'Education en Afrique. Sept pays ont été les Ambassadeurs, Tunisie, Maroc, Cameroun, Afrique du Sud, France/Niger et Burkina Faso.
Fériel Berraies Guigny dirige par ailleurs, depuis des années deux panafricains New African en co rédaction et New African Woman/ Femme Africaine qu'elle a crée pour le groupe de presse britannique IC publications. Elle a longtemps été journaliste correspondante presse pour la Tunisie.

UFFP Contenu rédactionnel webzine :
Magazine français pour une planète éthique. Se veut une plateforme internationale pour une mode éthique qui défend la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat. Rubriques : 'Planète éthique' - 'Le rendez-vous des entrepreneurs' - 'Ethnical Conso : beauté bio, manger éthique' - 'Ethical Fashion' - 'Eco Déco' - 'Culture éthique' - 'Eco Evasion' - 'Société et éthique' - 'Femmes d'Ethique' - 'Prix Ethique' - 'Paroles Ethique'.
Mission de l'Association UFFP :
La Caravane United Fashion for Peace est née ce mois de février passé dans la foulée du printemps arabe et suite au massacre de femmes ivoriennes dans le marché lors des affrontements civils dans le pays. C'est une Association loi 1901française, née du désir de rendre hommage a à tous ceux qui ont perdu la vie pour un idéal de paix dans le Monde, tous ceux qui ont été sacrifiés alors qu’ils recherchaient simplement la dignité humaine. Cette Association et plateforme internationale est apolitique, sans coloration religieuse ou ethnique, elle se bat pour la mode éthique, défend par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat, la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations.
Dans le farouche désir de combattre pacifiquement les injustices sociales et économiques à l'encontre des peuples par la culture, elle entend véhiculer des messages d'humanité. Son slogan le beau au service de l'autre, permet des passerelles, des rencontres et l’ acceptation des diversités couture. L'esthétique pour l'éthique reste son credo.

United Fashion for Peace entend fédérer le meilleur de la création internationale dans le respect de la diversité, des us et des coutumes. Tout un symbole de paix aujourd'hui, alors que le Continent continue de subir les soubresauts de son histoire.
Investir dans la paix c'est investir dans les peuples
UFFP est une plateforme internationale destinée à valoriser la création éthique centrée sur le développement humain durable.
Pont couture entre les peuples du Monde, cette plateforme a pour vocation de faire la promotion d'une création éthique et sans frontières. Favoriser un jour le commerce équitable de ces produits, pouvoir faire venir les artistes sur Paris pour leur organiser des défilés et vendre leurs produits.
United Fashion for Peace, c’est un concept qui propose un défilé de mode « clés en main », une animation « décalée » à l’occasion d’une manifestation, d’un colloque, d’un forum, d’assises politiques, économiques, scientifiques.
United Fashion for Peace c’est la présentation d’artistes qui font vivre et revisitent une culture, c’est un témoignage de richesse et de savoir faire, c’est la promotion du développement durable avec l’ambition d’accéder à la conscience durable
United Fashion for Peace c’est un vecteur d'amour et le partage dans la création.
Pour les organisateurs il s'agit de créer un évènement mais aussi de véhiculer une philosophie de vie dans la création. Pour laisser quelque chose aux générations futures " loin des passerelles du luxe, UFFP est avant tout une histoire d'amour et d'amitié avec les peuples, leur création, leur identité et leur patrimoine au service de l'autre.

C'était une idée, elle est devenue un projet, aujourd'hui une Association qui a hâte de trouver des programmateurs, des sponsors et des partenaires afin de pouvoir sa première édition.
UFFP dans le Monde
UFFP est à la recherche de programmations dans le Monde, de partenaires et de sponsors qui souhaiteraient se rapprocher de l'éthique, du développement durable, de la préservation des Arts et métiers, des droits de l'homme, de la culture et de la parité, sans oublier le dialogue entre les civilisations qui sont les valeurs qu'elle véhicule.
A chaque programmation dans un pays où événement donné, sont mis en avant les créateurs du pays hôte qui sont dans l'éthique.
UFFP s'adapte à toutes les thématiques et les rencontres politiques, économiques, culturelles, développement, environnements, bio, bilatérales, multilatérales, fêtes d'indépendance, fêtes nationales, parité, jeunesse, droits de l'homme, ou encore pour médiatiser une problématique donnée de la région.
A terme, L'Association voudrait pouvoir faire également du caritatif, et organiser des ventes de charité, au profit d’une ONG ou association défendant des valeurs similaires et la mettre en avant à l'occasion d'un défilé programmé.
Siteweb: http://www.unitedfashionforpeace.com
contact: unitedfashionforpeace@gmail.com

UFFP mode d'emploi :
La promotion d’un pays passe par la mise en avant de ses valeurs, de ses atouts et par une communication à la fois ciblée, régulière et soutenue. La Côte d'Ivoire de la paix et de la réconciliation souhaite développer un tourisme culturel mais également donner une image positive d’une Afrique à la fois moderne et traditionnelle où les valeurs humaines, sociales et pacifiques prédominent.

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