On veut savoir ce qu’on mange !

  • By UFFP
  • 5 mai 2014
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En mai 2013, cinq femmes de la commune de Abomey, dans la zone péri-urbaine de Cotonou sont venues voir EmilIe Atchaka du Cercle d’Autopromotion pour le Développement Durable (CADD-Bénin) qui « soutient des groupements de femmes autour de  microprojets communautaires, identifiés par les femmes elles-mêmes, pour améliorer leurs conditions de vie »

  Par Françoise WASSERVOGEL

Elles lui ont expliqué qu’elles en avaient assez de ne pas savoir d’où venaient les produits qu’elles mettaient dans la marmite. Elles avaient une idée ! Elles voulaient élever des lapins qu’elles nourriraient exclusivement de ce qu’elles cultiveraient. Elles utiliseraient les excréments de leurs lapins pour fertiliser la terre dans laquelle leurs légumes pousseraient. Finis les engrais, les pesticides qui empoisonnent le sol et les êtres humains !

Emilie (Copier)

Choisir d’élever des lapins assure des résultats très rapides. En effet, une lapine peut avoir 5 à 6 portées par an, à raison de 6 et 9 lapineaux à chaque fois. Emilie s’est rendu à l’université de Cotonou pour trouver toutes les informations possibles concernant la cuniculture, les soins quotidiens et le suivi vétérinaire des lapins. En août 2013, grâce à Quinoa, une ONG belge qui se donne pour objectif « d’accompagner les citoyen(ne)s afin de renforcer leurs capacités à s’engager individuellement et collectivement dans des alternatives porteuses de changement social », le projet de ces femmes de Abomey a pu voir le jour.

Avec les 1000 € alloués, elles ont pu faire installer une citerne, construire des clapiers, acheter les premières graines de légumes et 8 gros lapins, 6 femelles et 2 mâles.  Leur structure, Vinandou, était prête. Vinandou signifie « nos petits enfants profiteront de ce projet ». Cela montre à quel point ces femmes sont conscientes qu’il ne faut pas seulement travailler au jour le jour pour survivre, mais qu’il est nécessaire de savoir se projeter sur le long terme pour participer au développement des peuples.

Vinandou fonctionne grâce à son conseil d’administration chargé de l’organisation du travail et du planning des tâches quotidiennes.

Aujourd’hui, elles sont 20 femmes à travailler sur la structure. Le matin est consacré au maraîchage, à l’arrosage des légumes et à l’arrachage des mauvaises herbes. Elles préparent les légumes récoltés et en nourrissent les lapins. Elles nettoient les clapiers, désinfectent les berceaux des lapineaux, et procèdent aux soins vétérinaires elles-mêmes, puisqu’elles y ont été initiées, ce qui leur évite les dépenses d’un professionnel.

L’après midi est dédié au travail agricole. Elles fertilisent le sol en épandant le compost fait à partir des déjections des lapins, de feuilles mortes et autres déchets naturels. Elles cultivent les légumes qu’elles utilisent pour nourrir les lapins et ceux qu’elles vendent sur les marchés.  Elles vendent les lapins sur place.

Leurs clientes savent que tous leurs produits sont naturels. Les légumes et les lapins de Vinandou sont de plus en plus populaires. Certains restaurants se font un point d’honneur de les cuisiner, conscients que c’est une façon de fidéliser une clientèle soucieuse de la qualité de la nourriture proposée. Au marché comme au restaurant, on veut savoir ce qu’on mange, on veut retrouver une alimentation saine.

Les femmes de Vinandou appliquent simplement les méthodes de culture et d’élevage que leurs  ancêtres pratiquaient avant la mondialisation, avant l’arrivée des OGM et des engrais poisons qui stérilisent la terre et ruinent les paysans. Elles ont retrouvé la solution locale traditionnelle qui entretient la fertilité des sols par l’introduction régulière de compost naturel produit sur place. Elles assurent à leur famille une autosuffisance alimentaire.

La vente des produits permet à Vinandou d’entretenir la structure, d’acheter les médicaments vétérinaires et les nouvelles semences. Et petit à petit, la structure achète de nouvelles parcelles.

Elles ont organisé des tontines, tiennent elles-mêmes les comptes, et s’entraident. L’organisation de leur structure leur permet de développer leur projet et d’améliorer petit à petit les conditions et la qualité de vie de leurs familles. Elles ont compris que c’est la solution pour qu’aucune d’entre elles ne tombe dans le piège mortel du micro-crédit institutionnalisé, qui, par ses taux usuriers, étrangle les plus nécessiteux sans leur permettre de se développer, puisque les banques qui proposent le micro-crédit ne cherchent qu’à s’enrichir sur leur dos, quitte à les pousser jusqu’à la ruine et parfois même au suicide.

Cette expérience rappelle le film documentaire de Coline Serreau « Solutions locales pour un désordre global » qui montre des exemples d’alternatives pour « rétablir la sécurité alimentaire de l’humanité en rétablissant un lien honnête entre le champ cultivé et l’assiette de chacun ». C’est exactement ce à quoi ces femmes du Bénin ont pensé instinctivement en se rendant compte qu’il suffisait de cultiver des légumes et d’élever des lapins, d’utiliser les uns pour nourrir les autres, et de nourrir la terre dans laquelle pousseraient les uns avec les déchets des autres.  Il leur fallait un coup de pouce pour démarrer. Emilie et Quinoa le leur ont apporté.

Retrouver ce savoir faire d’antan, réinstaurer l’économie locale, redéfinir les valeurs ancestrales, c’est certainement aussi réveiller le désir d’agir pour pouvoir enfin envisager une vie nouvelle.

UFFP

UFFP la Fondatrice et Présidente FERIEL BERRAIES GUIGNY :
Tour à tour mannequin, criminologue, diplomate et journaliste, la franco tunisienne Fériel Berraies Guigny a lancé en février 2011, une Association loi 1901 du nom de United Fashion for Peace. Parmi les activités de l'Association, une Caravane de mode internationale qui met en avant la paix, la tolérance, le dialogue entre les civilisations par le biais de la mode et de l'artisanat éthique. Née dans la foulée du printemps arabe, cette Association réunit tous les artistes du monde pour la paix, désireux de donner de l'espoir dans des régions en crise ou en transition. Depuis le mois de mai dernier, le magazine en ligne a aussi vu le jour pour être le portevoix de tous ses combats pour une planète éthique. La première programmation de la Caravane de mode se fera prochainement en février 2012 en Afrique subsaharienne sous la thématique de l'éducation pour la paix à la Triennale de l'Education en Afrique. Sept pays ont été les Ambassadeurs, Tunisie, Maroc, Cameroun, Afrique du Sud, France/Niger et Burkina Faso.
Fériel Berraies Guigny dirige par ailleurs, depuis des années deux panafricains New African en co rédaction et New African Woman/ Femme Africaine qu'elle a crée pour le groupe de presse britannique IC publications. Elle a longtemps été journaliste correspondante presse pour la Tunisie.

UFFP Contenu rédactionnel webzine :
Magazine français pour une planète éthique. Se veut une plateforme internationale pour une mode éthique qui défend la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat. Rubriques : 'Planète éthique' - 'Le rendez-vous des entrepreneurs' - 'Ethnical Conso : beauté bio, manger éthique' - 'Ethical Fashion' - 'Eco Déco' - 'Culture éthique' - 'Eco Evasion' - 'Société et éthique' - 'Femmes d'Ethique' - 'Prix Ethique' - 'Paroles Ethique'.
Mission de l'Association UFFP :
La Caravane United Fashion for Peace est née ce mois de février passé dans la foulée du printemps arabe et suite au massacre de femmes ivoriennes dans le marché lors des affrontements civils dans le pays. C'est une Association loi 1901française, née du désir de rendre hommage a à tous ceux qui ont perdu la vie pour un idéal de paix dans le Monde, tous ceux qui ont été sacrifiés alors qu’ils recherchaient simplement la dignité humaine. Cette Association et plateforme internationale est apolitique, sans coloration religieuse ou ethnique, elle se bat pour la mode éthique, défend par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat, la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations.
Dans le farouche désir de combattre pacifiquement les injustices sociales et économiques à l'encontre des peuples par la culture, elle entend véhiculer des messages d'humanité. Son slogan le beau au service de l'autre, permet des passerelles, des rencontres et l’ acceptation des diversités couture. L'esthétique pour l'éthique reste son credo.

United Fashion for Peace entend fédérer le meilleur de la création internationale dans le respect de la diversité, des us et des coutumes. Tout un symbole de paix aujourd'hui, alors que le Continent continue de subir les soubresauts de son histoire.
Investir dans la paix c'est investir dans les peuples
UFFP est une plateforme internationale destinée à valoriser la création éthique centrée sur le développement humain durable.
Pont couture entre les peuples du Monde, cette plateforme a pour vocation de faire la promotion d'une création éthique et sans frontières. Favoriser un jour le commerce équitable de ces produits, pouvoir faire venir les artistes sur Paris pour leur organiser des défilés et vendre leurs produits.
United Fashion for Peace, c’est un concept qui propose un défilé de mode « clés en main », une animation « décalée » à l’occasion d’une manifestation, d’un colloque, d’un forum, d’assises politiques, économiques, scientifiques.
United Fashion for Peace c’est la présentation d’artistes qui font vivre et revisitent une culture, c’est un témoignage de richesse et de savoir faire, c’est la promotion du développement durable avec l’ambition d’accéder à la conscience durable
United Fashion for Peace c’est un vecteur d'amour et le partage dans la création.
Pour les organisateurs il s'agit de créer un évènement mais aussi de véhiculer une philosophie de vie dans la création. Pour laisser quelque chose aux générations futures " loin des passerelles du luxe, UFFP est avant tout une histoire d'amour et d'amitié avec les peuples, leur création, leur identité et leur patrimoine au service de l'autre.

C'était une idée, elle est devenue un projet, aujourd'hui une Association qui a hâte de trouver des programmateurs, des sponsors et des partenaires afin de pouvoir sa première édition.
UFFP dans le Monde
UFFP est à la recherche de programmations dans le Monde, de partenaires et de sponsors qui souhaiteraient se rapprocher de l'éthique, du développement durable, de la préservation des Arts et métiers, des droits de l'homme, de la culture et de la parité, sans oublier le dialogue entre les civilisations qui sont les valeurs qu'elle véhicule.
A chaque programmation dans un pays où événement donné, sont mis en avant les créateurs du pays hôte qui sont dans l'éthique.
UFFP s'adapte à toutes les thématiques et les rencontres politiques, économiques, culturelles, développement, environnements, bio, bilatérales, multilatérales, fêtes d'indépendance, fêtes nationales, parité, jeunesse, droits de l'homme, ou encore pour médiatiser une problématique donnée de la région.
A terme, L'Association voudrait pouvoir faire également du caritatif, et organiser des ventes de charité, au profit d’une ONG ou association défendant des valeurs similaires et la mettre en avant à l'occasion d'un défilé programmé.
Siteweb: http://www.unitedfashionforpeace.com
contact: unitedfashionforpeace@gmail.com

UFFP mode d'emploi :
La promotion d’un pays passe par la mise en avant de ses valeurs, de ses atouts et par une communication à la fois ciblée, régulière et soutenue. La Côte d'Ivoire de la paix et de la réconciliation souhaite développer un tourisme culturel mais également donner une image positive d’une Afrique à la fois moderne et traditionnelle où les valeurs humaines, sociales et pacifiques prédominent.

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