AU MUSEE D’ART ROGER-QUILLIOT [MARQ] à CLERMONT FERRAND
Du 4 mars au 5 juin 2016
Par Diane Cazelles
AXILETTE Alexis- BASTIEN-LEPAGE Jules – BONNAT Léon – CALS Adolphe-Félix – CARPEAUX Jean-Baptiste – CARRIERE Eugène – CEZANNE Paul – COURBET Gustave – DEGAS Edgar – DEHODENCQ Alfred – DENIS Maurice – DESBOUTIN Marcellin – DUFAU Clémentine-Hélène – FORAIN Jean-Louis – GAUGUIN Paul – HEBERT Ernest – JEANNIOT Pierre-Georges – LAVAL Charles – MARTIN Henri – MEISSONIER Ernest – MONET Claude – MOTTE Emile – PISSARRO Camille – PRINET René-Xavier – REDON Odilon – RIBOT Théodule – RICARD Gustave – SERUSIER Paul – VALLOTTON Félix – VAN GOGH Vincent – VOLLON Antoine – VUILLARD Édouard … 40 œuvres somptueuses comprenant 37 autoportraits et 3 vues d’ateliers de peintres.
Histoire d’un genre : l’autoportrait
Au XIXe siècle, période de bouleversements esthétiques et de rejet de l’académisme, l’autoportrait fait parfois office de manifeste d’une manière de peindre, d’un positionnement à l’égard d’une certaine tradition.
Certains peintres comme Courbet mettent en avant l’image de l’artiste dans son atelier et revendiquent par ce biais la reconnaissance de leurs œuvres. D’autres, comme Carpeaux, Redon, Gauguin ou Cézanne mêlent subtilement quête picturale et observation psychologique.
La deuxième moitié du XIXe siècle est en effet marquée par l’essor des sciences humaines et la découverte progressive de la psychologie : à des jeux de mise en scène, de travestissement parfois, succèdent ainsi de véritables introspections, dont la profondeur trouve un aboutissement dans la démarche de Van Gogh : il livre à travers les représentations successives de lui-même un véritable récit autobiographique, dont l’équivalent est à chercher dans la littérature de l’époque.
Commissariat : Xavier Rey, conservateur peinture et directeur des collections au musée d’Orsay, Paris Nathalie Roux, conservatrice en chef, directrice du musée d’art Roger-Quilliot Amandine Royer, conservatrice, directrice adjointe du musée d’art Roger-Quilliot Charles Villeneuve de Janti, conservateur, directeur du musée des beaux-arts de Nancy Guillaume Ambroise, conservateur en chef, directeur du musée des beaux-arts de Quimper Marie-Paule Vial, conservatrice en chef, chargée de mission à la direction des affaires culturelles de la Ville de Marseille
Le MARQ & et le Musée d’Orsay
Depuis 2012, le MARQ a reçu des expositions d’envergure nationale telles que « Géricault, études pour Le Radeau de la Méduse » ou en 2014 « Tumulte gaulois, représentations & réalités » (en partenariat avec le musée Bargoin). Proposée par le prestigieux musée d’Orsay, et accueillie au sein du MARQ, musée des beaux-arts de Clermont-Ferrand, l’exposition « Autoportraits du musée d’Orsay » constitue une première dans un musée de la grande région Auvergne Rhône-Alpes et participe à cet élan d’excellence.
L’exposition
Cette galerie de 37 autoportraits et 3 vues d’ateliers de peintres est une invitation à s’interroger sur ce genre si particulier et de longue tradition, à laquelle ne dérogèrent pas les peintres de la seconde moitié du XIXe siècle et début du XXe siècle. L’exposition pose la question de la succession et de la concomitance de styles et d’écoles qui s’opposent et se répondent, dans une dynamique beaucoup moins linéaire que ne le laissent penser les grands mouvements picturaux du réalisme au synthétisme, en passant par l’impressionnisme, le naturalisme et le symbolisme. En illustrant l’évolution d’un genre entre 1848 et 1917, elle offre une compréhension de la diversité des courants qui remettent en cause ou renouvellent la tradition de la peinture, et créent, par avant-gardes successives, le contexte d’émergence de la peinture moderne. En prolongement de l’exposition, le MARQ invite ses visiteurs à redécouvrir deux autoportraits de sa collection : celui de Hyacinthe Rigaud, une copie d’atelier de ce célèbre portraitiste des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que celui de Thomas Degeorge, peintre néoclassique auvergnat au début du XIXe siècle.
Le MARQ : Au cœur du quartier historique de Montferrand, le musée d’art Roger-Quilliot se situe dans un ancien couvent d’ursulines. Il a été rénové et restructuré en 1990 par les architectes Adrien Fainsilber et Claude Gaillard. Aujourd’hui, entre contemporain et ancien, verre et pierre de Volvic, le musée offre un cadre idéal pour découvrir les collections des beaux-arts de la Ville de Clermont-Ferrand.
INFORMATIONS
Musée d’art Roger-Quilliot [MARQ], Quartier historique de Montferrand, Place Louis-Deteix, 63100 Clermont-Ferrand, Tél. : +33 (0)4 73 40 87 40
musee.art@ville-clermont-ferrand.fr www.museedart.clermont-ferrand.fr
Horaires : Ouvert du mardi au vendredi de 10h à 18h, samedi et dimanche de 10h à 12h et de 13h à 18h. Musée fermé le lundi, 1er janvier, 1er mai, 1er novembre et 25 décembre
Centre de documentation 3e étage, accès gratuit (billet délivré à l’accueil), WIFI
Visites commentées avec un guide-conférencier de l’Office de tourisme et des congrès de Clermont-Ferrand • chaque samedi à 14h30 et à 16h15 • dimanche à 14h30 et à 16h15, sauf le 1er dimanche du mois : uniquement à 10h15
Tarif entrée + visite : 8,50 €. Durée : 1h30. Nombre de places limité à 30 personnes.
Achat préalable conseillé, à l’Office de tourisme ou sur son site : www.clermont-fd.com (jusqu’au vendredi précédant la visite, à 17 h).
Possibilité d’achat sur place au musée, le jour même de la visite, suivant le nombre de places encore disponibles.
Catalogue de l’exposition ; Autoportraits du musée d’Orsay : Coédition musée d’Orsay / Flammarion Prix : 25 €, en vente au musée et en librairie