Batik style le secret de Blandine…

  • By SLKNS
  • 15 mars 2012
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Centre Artisanal de Ouaga
Texte de Diane Cazelles, photos Romain Nicolas

Ce reportage a été fait durant la Caravane United Fashion for Peace à Ouagadougou en février 2012, en marge du défilé programmé par l’ADEA et la BAD  » Education for Peace » UFFP et son équipe vous dévoile la richesse de l’artisanat du pays.
Le BATIK


Assise devant sa table, Blandine Ouedraogo exécute avec une grande dextérité l’application au « petit pinceau ». Prés d’elle, au sol, une gamelle de cire est maintenue au chaud sur un réchaud en fer blanc. Puisant la cire liquide, elle applique le petit outil avec précision sur le textile et le contour du dessin. Les toiles sont préalablement dessinées sur des supports de coton de différentes tailles. A l’aide d’un autre pinceau plus large, elle brosse certaines parties pour les protéger de la teinture afin de séparer les motifs ou donner un effet de relief…

Ces opérations sont réalisées autant de fois qu’il est nécessaire entre différents bains de teinture. Certaines teintes peuvent être appliquées directement au pinceau, sans passer par la phase de trempage. Les parties teintées à la main sont recouvertes de cire deux fois afin de les préserver lors de la phase de trempage dans les bains de couleurs.

A la suite, une première teinture est réalisée dans une bassine d’eau chaude, à l’aide de poudres chimiques mélangées à de la soude caustique et de l’hydrosulfate de soude.

 

 

Voilà la technique du batik, nous explique Blandine. Depuis plus de mille ans, cette technique d’impression sur étoffe, utilisant « l’épargne » est pratiquée dans plusieurs communautés d’Afrique de l’Ouest, du Moyen-Orient et d’Asie. Suivant la complexité recherchée, on peut faire jusqu’à trois trempages dans des couleurs différentes.

Chaque étape de trempage dans la couleur est précédée d’une étape durant laquelle ont recouvre de cire les parties nouvellement teintées afin de protéger la couleur obtenue du trempage suivant. Pour enlever la cire, la toile est plongée dans une grande barrique d’eau chaude.

Travail de patience et de précision, Blandine est l’auteur de pièces chatoyantes disposées autour d’elle. Paysages, scènes de village, symboles, personnages, le vocabulaire iconographique est riche et donne envie de tout acheter….

 

 

 

Batik, Blandine Ouedraogo, Tél. : 76 59 00 56, blandine_flora@yahoo.fr CENTRE NATIONAL D’ARTISANAT D’ART/ 01 BP 1646, Ouagadougou1

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