Marianne Houtkamp sculpte son amour africain

  • By SLKNS
  • 16 avril 2012
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Petite fille, Marianne Houtkamp était fascinée par la sculpture. Elle grandit avec cette passion dans les gènes. Sa mère était peintre et l’emmenait souvent visiter les galeries d’art et les expositions.

Marianne Houtkamp et Koffi Annan

Marianne connaissait déjà sa voie, son destin était tout tracé. Après le lycée, elle s’inscrit dans une Académie d’art avec pour matière principale : la sculpture.

wedding dance

Elle commencera ses premiers travaux avec l’argile, puis ensuite la cire, ce qui lui permettra de laisser libre cours à son imagination créative. Avec le bronze, l’artiste découvre une nouvelle liberté et de nouveaux défis, dans cette éternelle recherche du mouvement qu’elle sait inculquer à des figurines inertes, qui prennent peu à peu vie.
Mais qu’est ce qui a poussé l’hollandaise Marianne Houtkamp en  Afrique ?
Elle nous a confié, que cet amour elle le doit avant tout à un intérêt poussé pour l’Anthropologie. Cette science lui a permis de faire immersion dans les autres cultures. Son âme de grande voyageuse, lui a permis de sillonner le Monde, de découvrir ces peuples, ces particularités et ces traditions. De tous ces voyages, c’est l’Afrique et ses populations qui l’ont le plus touchée. Le reste, n’est alors plus que création…

kikuyu women to the market

Elle jettera son dévolu sur les tribus nomades, elle nous a confié que ce qui l’inspirait le plus, était l’expression de noblesse et de fierté qui se dégageait de ces populations. Au Kenya par exemple, elle sculptera la vie de tous les jours, et les êtres particulièrement attachants des tribus Kikuyus, Sambuyu ou encore Massai. C’est son voyage en 1999 en Afrique qui fera le déclic, elle découvre alors la tribu des Samburus. Un premier voyage très révélateur, elle nous explique d’ailleurs que pour l’anecdote elle a du transporter avec elle 20 kg d’argile dans sa valise, car la cire fondait avec les températures ambiantes. Pour pouvoir approcher cette tribu, il fallut se conformer à tout un protocole : demander à rencontrer le chef de la tribu Ngamie Manyatta et lui demander la permission de venir sculpter à Nyamatta. Car l’artiste, savait qu’approcher les êtres, les observer dans la vie de tous les jours, se fondre presque en eux, allait grandement servir sa sculpture. Et le résultat est là, Marianne Houtkamp, objet de curiosité « la folle femme blanche qui sculpte » devient une habituée, et se fera adopter. Un langage peu à peu s’installe entre l’observateur et l’observé. Des échanges, un lien muet mais compréhensible qui en dit long. Marianne devient à son tour « une Samburu » d’adoption. C’est le début d’une longue histoire d’amitié pour elle et ce peuple. Parlant des Samburu, elle ajoute que c’est un peuple très endurant qui vit de la terre, les femmes Samburus font l’essentiel du travail de tous les jours, elles sont les véritables chef de famille. Solidaires entre elles, elles ne courbent jamais l’échine. Elles conservent avec fierté leur identité et leur héritage. Ardentes défenderesses des us et coutumes de l’ancien temps.
Pour les tribus Kikuyus ou Massai, le voyage, la découverte, les rencontres sont tout aussi bouleversantes, pour Marianne, qui apprend à chaque séjour. « J’aime l’Afrique dans sa totalité » nous dit elle, elle ne sculpte pas uniquement au Kenya, même si cela a été le point de départ de sa création africaine « j’ai également sculpté la tribu et le peuple Wodaabe, aussi la Tribu Fulbe descendante des Touaregs dans la région du Niger »
Sa création africaine a mis en valeur également, les peuples du Mali et la tribu des Hassan d’Afrique du Nord. L’Afrique nomade aux multiples visages.
Aujourd’hui, les œuvres de Marianne Houtkamp ont ainsi sillonné le Monde, langage de beauté universel. On peut les admirer en Hollande, en France, en Espagne, en Norvège, aux Etats Unis et même récemment à Dubaï. Le travail de Marianne on peut également le découvrir à Turkana Madona, une église au Kenya.

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