Un retour cette fois ci dans la Métropole à Paris, après avoir plusieurs années durant, planté sa tente dans sa Martinique natale ( Afrok Caraïbes le concours a cinq ans déjà ) sa fondatrice Myriam Jean Louis est déterminée plus que jamais à faire voyager son concept dans la durabilité.
les partenaires de l’édition parisienne
Flash Back Afrok Martinique
Le concept a été déposé en 2007 et avec les difficultés économiques et les restrictions budgétaires dans sa région, Myriam Jean Louis a fait plusieurs essais et évènements.
L’année 2011/2012 la fondatrice du Concours et de l’événement Afrok Caraïbes, avait fêté près de 24 ans de carrière dans le monde de la mode. De formation classique pour ne pas dire haut de gamme, elle a eu le mérite de se positionner tout d’abord dans le paysage caribéen il y a 6 ans, en venant voir ce que son pays pourrait apporter à la créativité caribéenne. Un terrain vierge et neutre de toute structure pour les créateurs, aucune école de stylisme en Martinique mais, par contre de très bons techniciens. Un souhait, un rêve pour Myriam Jean Louis « … j’avais visé très haut pour une base inexistante. Mais, ce n’était pas pour me déplaire, j’aime les défis et pour une fois je tentais de mettre en pratique ce que j’apprenais à mes élèves. Mais je n’ai que constater que même s’il y a du talent, aucun des créateurs n’arrivait à vivre de ses créations » explique telle. AFRO.K est la plus belle aventure de sa vie. C’est un concept simple, qui prend de l’essor mais qui a aussi connu de longues traversées du désert…aussi…
L’un des objectifs de l’édition 2011 avait été de crédibiliser son action auprès de la presse mode internationale. En faisant connaître des créateurs antillais basés ailleurs, pour permettre des échanges avec des créateurs africains et surtout montre la détermination de la Région Martinique à valoriser le savoir-faire made in Martinique en matière de réception d’un tel évènement.
Mais les mentalités sont quand même restées réfractaires, avec les ennuis de santé de Myriam mais également une « certaine hostilité » de certains opérateurs du tourisme et de la culture de son pays, Myriam Jean Louis a connu les fin de non-recevoir, les blocages de budgets et quelques autres scénarii catastrophes, mais UFFP est restée à ses côtés… beaucoup l’ont lâchée aussi…
La mode est génératrice de revenus à un certain niveau, mais pas au niveau artisanal « La mode est une entreprise que l’on doit structurer, l’infime partie « créatrice » du créateur ne suffit pas. J’aime à prendre comme exemple le monde des fourmis, il faut apprendre à connaître son métier, éviter de penser qu’un politique peut résoudre un problème économique. Le politique est là pour mettre en place des outils, c’est à nous leaders de les utiliser et de permettre à nos jeunes de se placer » explique Myriam Jean Louis.
Mais face à l’inertie en Martinique, les grands maux amènent les nouveaux moyens : grand saut pour la plateforme évènementielle de mode qui passe à une émission télévisée à Paris.
Afrok à Paris l’émission télévisée
« Cela fait dix ans que je ne suis pas revenue à Paris, et me voici par la force des choses ici » nous confie Myriam Jean Louis « je remercie Mme Firmine Richard qui a accepté d’être notre marraine elle n’a pas porté le bb mais elle a quand même senti les douleurs » ajoute-t-elle d’une voix émue.
Mais pour la talentueuse comédienne Firmine Richard, cet engagement s’inscrit dans une logique naturelle « je ne pouvais qu’accepter et je salue le courage de Myriam Jean Louis et ce bébé qui a tout de même cinq ans hors de la France, il ne pourra qu’évoluer dans le meilleur, en tout cas c’est mon vœux » conclut-elle.
Deux femmes Poto Mitan remarquables, l’une a une réputation internationale en tant que comédienne et n’a plus rien à prouver, et pour l’autre, le chemin est plus sinueux. Mais elles incarnent cette magnifique solidarité, cette womanity qui est notre combat au quotidien chez UFFP.
Myriam a appris à apprivoiser la difficulté, et même si elle garde un regard triste et embarrassé et qu’elle a beaucoup de pudeur dans sa manière de nous faire comprendre les choses, elle a ce magnifique sourire et cet espoir en des lendemains meilleurs. Alors qu’importe la difficulté, elle est toujours là et son bébé qui a appris « à marcher tout seul » aussi, ses amis et ses partenaires sont peut-être pour certains sont volatiles, d’autres sont dans la durée « il est vrai que l’an dernier j’ai fait une année sabbatique, et ma carrière a aussi été jonchée d’essais plus ou moins réussies ou pas, mais je suis dans cette optique de toujours aller de l’avant, qu’importe les difficultés » explique t elle. Une franchise qui reste à son honneur et que nous ne pouvons ignorer nous UFFP qui sommes dans une démarche de women empowering des femmes et minorités du Monde.
UFFP avait été la grande partenaire média de l’édition en Martinique en 2011/2012 et son reporter à l’époque, fait par l’enfant natal du pays, Ludovic Parfaite, avait capturé les instants magiques de cet évènement, pour notre plus grand bonheur. C’est ainsi que l’année dernière par le biais des médias comme UFFP, AFrok a pu lancer son appel à candidature dans le Monde, à la recherche des new faces de la couture, pour sélectionner quinze Créateurs. Malheureusement, comme nous l’avait expliqué la fondatrice de l’évènement hier soir à l’inauguration parisienne, beaucoup des designers originellement programmés venant d’Afrique, n’ont pas pu venir, à cause des problèmes de visas pour la France. Une donne que l’on rencontre de plus en plus, même quand il s’agit d’event qui ont pignon sur rue : comme la Black Fashion Week, rappellez vous du tollé général provoqué par le refus de visas de la designer Mame Fagueye Ba et Mariah Bocoum Keita. Une honte pour UFFP, qui considère que la Culture ne doit aucunement être l’otage des politiques d’immigrations répressives!
C’est donc à l’école le Studio Mode, pas loin du quartier du Sentier à Paris, que nous avons pu assister à l’inauguration et avons visionné les premiers passages des finalistes de cette Edition. Chacun des créateurs devait proposer une création sur le topic du recyclage. A partir de lundi, par contre, les passages deviennent éliminatoires, jusqu’à parvenir à trouver l’heureux lauréat.
Et avant de conclure sur les défilés qu’UFFP choisira de ne pas vous raconter pour l’instant, car pendant une semaine, les finalistes devront répondre à des défilés thématiques quotidiens avant qu’un jury de base puisse décréter qu’elle sera le gagnant, nous remercions les derniers mots de Mme Jean Louis qui a rendu un grand hommage au travail des reporters journalistes d’UFFP « je tenais également à saluer et remercier l’engagement de certaines personnes dont des journalistes qui m’ont soutenue depuis la Martinique dans mes Combats, il s’agit de Fériel Berraies Guigny et de sa plateforme, car il faut que je vous dise que pour pouvoir faire cette édition, nous avons fait que deux annonces médias en novembre et en décembre et c’est Fériel qui a supporté au niveau de la presse et pour cela je tenais à te remercier » et d’ajouter « avec deux annonces uniquement avec cette plateforme internationale, j’ai eu exactement 700 réponses donc demandes et de là, il y a eu 75 dossiers complets, pour arriver aujourd’hui à 8 créateurs sur Paris » !
Donc il faut savoir que le buzz a touché le monde entier.
Alors en attendant, de connaitre les finalistes puis enfin le gagnant, stay tuned
And BLESS AND ONE PEACE !!!!