Aliyah Jebali est une jeune Fashion Designer tunisienne, passionnée par la mode depuis sa plus tendre enfance. Détenant une Licence en Commerce International en 2010, Aliyah a intégré l’Ecole Internationale de Mode ESMOD TUNIS de 2010 à 2013 pour sa passion pleinement. Visant à en faire son métier et ne voulant rater aucun événement pour faire connaitre son art elle a obtenu le 1er prix de Haute Couture en 2013, puis a participé au Norwegian Spirit 2013.
Aliya Jebali photo Diane Cazelles pour UFFP
En Avril 2014 , elle a présenté durant la seconde édition du Festival de mode de Tunis, une collection sous le thème Baroque où elle dévoile un langage construit sur la matière et la technique, une combinaison entre le luxe , une palette transparente en organdi et pierre semi précieuse, et les techniques artisanales , des pièces tricotées avec de la laine 100%naturelle traitée à la technique de la Chachia. Ce travail étant pour elle une démonstration qui reflète la mesure humaine : une tension entre mécanisation du travail manuel, de l’industrie et l’artisanat.
Entretien express avec UFFP :
Quelle est votre formation ?
Détenant une Licence en commerce international en 2010, j ai intégré l’école ESMOD TUNIS de 2010 à 2013, et j’ai obtenu, le premier prix de Haute Couture.Pourquoi avoir choisi le Festival de la mode de Tunis?
Pourquoi avoir choisi ce festival?
C’était mon premier défilé, le Festival de la mode est le seul concours jeune créateur à Tunis , C’est un projet très intéressant! « Malgré tout » Je trouve que c’est une très belle initiative. C’est sans doute une des meilleures manières d’aider les jeunes créateurs de mode. Les promouvoir et les faire connaître de manière interactive, c’est ce qui m’a vraiment donné envie de participer à cette aventure.
La thématique baroque ,était difficile, comment l’avez vousnappréhendé?
Certains définissent le baroque à partir de thèmes et d’images, d’autres à partir de figures de style, pour moi c’était le concept de baroque revisité avec une collection minimaliste et chic , en exposant une offre intelligente (recherche de tissus, silhouettes se démarquant de celles que nous connaissons déjà…). Tous que je voulais faire c’était de créer mon propre style , mon propre vocabulaire et mon propre partition musicale.
Quel est le poids de la jeune création en Tunisie?
Par rapport à il y trois ans, la situation est vraiment beaucoup plus difficile aujourd’hui pour un jeune créateur ou une jeune créatrice. Ces dernières d’années on a assisté à une diminution de la distribution multimarques, qui a de plus en plus de mal à survivre, on a même pas des sites internet dédiés à la jeune création.
Aprés la révolution, c’ est encore plus difficile pour les jeunes?
Après la révolution rien n’a changé , être créatif ne suffit plus , certains d’entre nous , à la sortie de l’école, croient que le marché les attend. Or personne ne les attend. Face à ce marché qui ne vous attend pas, il faut être le meilleur possible. Le domaine est encore instable, La mode est un métier très difficile. Il faut, à la fois, raisonner comme un artiste et être rentable .
Vos défis au quotidien ?
J’aime les défis. Mais je dois avouer que parfois c’est un peu dur, je n’ai ni week-end, ni vacances. La journée je travaille en tant que designer pour gagner ma vie et la nuit je tente d’avancer le plus possible pour développer ma propre marque.
Pensez vous que des événements comme la fashion week de Tunis ou le festival de la mode de Tunis peuvent vous mettre le pieds à l ‘étrier?
Ce qui compte c est la continuité et le travail
Mais comment sortir de l’événementiel?
Franchement, on n’a pas trop le choix, simplement il ne faut pas trop espérer pour ne pas être décu, le plus important c’est de présenter son travail. Et dévoiler son savoir faire surtout !
bravo et big up ALIYAH on aime votre travail !