NA-GA-DA, trois syllabes pour évoquer ce qui était là déjà du temps de l’ére pharaonique. C’est aussi le nom d’un village antique qui se trouve sur les bordures du fleuve mythique du Nil. Rien ne semble avoir altéré ce petit coin de paradis, même les teinturiers et les artisans du village on su capturer les rites et les traditions d’un temps révolu.
Mêmes rituels, mêmes techniques, même savoir faire qu’il y a mille ans. La période contemporaine s’est réappropriée ce procédé textile que l’on appelle dans la région la Ferka. La Ferka c’est un foulard fait de coton et de rayonne teint et tissé par les artisans du village. Tout un commerce se faisait par les marchands qui commandaient les foulards aux artisans soudanais pour ensuite les vendre sur les marchés du Soudan. Une production qui faisait vivre prés de 2000 familles nécessiteuses mais qui du fait d’un manque de financement adéquat ne présentait pas la meilleure des qualités.
La crise politique et économique en 1988 au Soudan va mettre un terme à la production et en 1991 un projet de développement canadien va remettre à l’ordre du jour cette tradition. Sous l’égide d’un pasteur, le pére michel, 30 teinturiers, les plus pauvres des teinturieres soudanais vont être remis dans la production. C’est la designer libanaise Sylva Nasrallah, une créatrice vivant au Caire qui donnera forme à ce nouveau projet de développement qui gardera le nom de la marque
NA-GA-DA.
Aujourdhui cette marque propose de l ‘innovation et du moderne mais en reprenant les techniques ancestrales. Les textiles utilisés sont naturels, coton, soie, rayonnne. La ligne s’étend également aux accessoires décoratifs et de maison. Toute la fabriquation textile se fait en Egypte et utilise le meilleur textile du pays. Une griffe contemporaine qui est à l’épreuve du temps.