Abdoulaye Diarra est de nationalité Sénégalaise. Informaticien de formation, il est entrepreneur dans ce même domaine. Nous voulions justement aller à la rencontre des jeunes, donner la voix à cette composante sociale incontournable, que beaucoup de gouvernances ont tendance à occulter. Pourtant les jeunes sont l’avenir et le poumon de tout ce qui reste à construire. Si l’on freine la jeunesse, on freinera le développement durable de nos sociétés. Avec le genre, UFFP n’a eu de cesse depuis des années, d’être leur portevoix.
Abdoulaye Diarra Coach territorial et Entrepreneur ( Sénégal)
Et Abdoulaye Diarra, est le parfait exemple d’une jeunesse engagée désireuse de déconstruire les fatalités de notre Monde, de notre Continent, qui est pourtant si riche de ses jeunes.
Nous l’avons renconntré lors des Sessions d’Africités 8 à Marrakech. Outre le bonheur de réaliser qu’il était natif de notre Téranga adorée, où nous avons passé toute notre adolescence, nous nous sommes surtout intéressée à un profil comme nous les aimons.
Abdoulaye Diarra fait partie de la seconde « fournée » des Coachs territoriaux formés par le programme qui a vu le jour lors des concertations du Sommet Triennal panafricain, Africités.
Zoom sur une jeunesse africaine qui promet:
Parlez nous de votre parcours Abdou
Je suis depuis peu, coach en développement personnel récemment certifié coach territorial par l’Académie Africaine des Collectivités Territoriales (ALGA) de Cités et Gouvernements Locaux Unis Afrique (CGLU-A). Un honneur qui m’est conféré et aussi une grande opportunité pour moi de pouvoir faire passer le flambeau à d’autres jeunes que moi en Afrique.
Vous êtes aussi « un role model » en quelque sorte ?
J’essaye de l’être au mieux de mes capacités,je suis en effet un acteur social, ambassadeur de la transparence et de la bonne gouvernance et Jeune Citoyen Modèle pour mon pays et ma région.
Qu’est ce qui vous motive au quotidien ?
Je suis une personne passionnée par la génération future, je crois en la jeunesse, c’est elle qui fera avancer notre Continent. Il faut que l’on prenne enfin conscience de toutes les potentialités de nos jeunes. Mais tout aussi crucial, la question du genre et l’émancipation des femmes. Pour moi c’est avant tout, miser sur le capital humain en général.
Au delà des diplômes des discours politiques, qu’attendez vous?
ü L’accès aux appels d’offres des marchés publics par les jeunes entrepreneurs
ü Une jeunesse responsable qui trace son propre chemin
ü Une jeunesse beaucoup plus impliqué au développement
ü Des études obligatoires jusqu’à l’âge de 16 ans
ü Une population plus citoyenne, plus patriotique et plus travailleur
ü Emancipation de la femme
ü Plus de femme dans les postes de responsabilités
ü Plus de jeunes à l’assemblé national
ü Un environnement plus propre
oui je sais que c’est un programme ambitieux, mais ce sont des étapes incontournable si l’on veut une société digne et durable!
Pensez vous que la gouvernance actuelle dans votre pays est impliquée ?
Mon pays n’apporte pas grande chose à la jeunesse et les défis sont nombreux!
Il faut réduire le du taux de chômage de la jeunesse, donner de la compétence aux jeunes. Améliorer le système éducatif pour bien former la jeunesse. Arrêter le clientélisme et le népotisme pour pouvoir privilégier la compétence au sein des institutions étatiques. Il faut surtout un modèle de développement économique qui tienne compte vraiment de nos réalités socioculturelles, le modèle occidental n’est pas adaptable. Ce qui nous mine surtout, c’est la pauvreté, la précarité, l’analphabétisme et la corruption endémique qui freinent toute amélioration en perspective.
Comment voulez vous que l’on évolue correctement, durablement, équitablement si nous n’avons pas la base : il faut privilégier l’autosuffisance alimentaire, la consommation locale, casser les lenteurs de l’administration.
Insuffler une nouvelle dynamique?
oui absolument ! il faut finir avec les rouages bloqués venant du système, éducation, de la justice, des politiques de ceux qui ont le pouvoir. Installer un véritable état de droit si l’on veut espérer faire renaître un vrai sens de la patrie, un véritable amour pour la nation. Quand on est continuellement trahis par les politiques, que peut on espérer et c’est le cas pour la jeunesse aussi !
Parlez nous de votre formation en Coaching Territorial ?
Etant un passionné du capital humain, cette formation à booster le besoin de me rapprocher de mon être profond, également de comprendre qu’il est important dans ma vie et à certains moments de sortir ma tête du guidon, . A défaut, je risque l’impasse, et la crise de conscience liée au fait que je ne vis pas ce que je dois vivre par rapport à mes potentielles. Ce mouvement intérieur correspond aussi chez moi à une aspiration spirituelle.
Obtenir des résultats matériels c’est bien mais ce n’est pas cela qui me nourrit et qui est le plus important, le plus important c’est ma relation à ma conscience pour être guider vers le meilleur de moi.
Que pensez vous apporter en tant que coach ?
En tant que coach j’apporte aux jeunes que j’accompagne, de l’inspiration, l’estime de soi, la confiance en soi, l’envie d’aller au de la leurs limites et de s’intéresser aux autres.
Votre bilan perso d’Africités 8 ?
Je sors de cette 8e sommet d’Africités avec une ferme conviction que c’est possible de faire challenger ce continent afin qu’il soit compétitif dans tous les domaines car les potentiels sont présents. J’ai pu apprendre également que l’homme ne pourra jamais vivre sans son semblable.
C’est la jeunesse qui écrira l’histoire alors ?
La jeunesse à mon sens est et reste la force puissante du changement de l’innovation et de la créativité. C’est également l’avenir de l’humanité, je compte bien les regrouper dans un projet avec un volet social pour la valorisation de l’être humain et un volet économique pour booster la jeunesse africaine à l’entreprenariat mais également les impliquer au développement de ce continent.
Merci Abdoulaye Diarra !