Juana Ventsohantaina Hellia « transmettre les valeurs de la parentalité pour un mieux vivre parent enfant » !

  • By UFFP
  • 1 janvier 2014
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Coup de cœur du prix HARUBUNTU Madagascar

Juana est issue d’une famille monoparentale, très jeune elle a vu sa maman se battre pour élever sa nombreuse fratrie. Elle a connu le manque, des conditions de vie pas toujours facile, mais elle a eu pour role model une maman qui n’a jamais renoncé pour eux.

La parentalité pour elle, c’est d’abord un choix du vécu et le désir de rendre ses lettres noblesses à une situation qui n’est pas toujours vécue avec aisance quand on est de condition modeste et que le quotidien rime avec précarité. A Madagascar, face à la pauvreté beaucoup de familles sont démissionnaires et perdent l’envie de continuer à assumer leur parentalité. Le travail de Juana consiste justement  à leur prendre conscience de leur dignité et de leur compétence en tant que parents. Leur faire prendre conscience de leur responsabilité surtout, qu’importe leur pauvreté. Les amener à se redonner une seconde chance en tant que parent en tentant d’offrir le meilleur en conseils  à leurs enfants.

Pour une école de la vie malgré l’adversité

La parentalité est le socle des futures générations, les  nouvelles générations seront celles qui déconstruiront les pires fatalités d’une société, ces générations seront le renouveau et l’espoir de lendemains meilleurs.

Reportage de Fériel Berraies Guigny, photos DIANE CAZELLES

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Entretien avec JUANA

Parlez nous de votre travail ? Je suis une assistante sociale et j’ai commencé à travailler dans une Association pour le soutien à la parentalité, maintenant je suis la coordinatrice du projet. L’Association s’appelle Domino et travaille dans un petit quartier à la périphérie de la capitale de Madagascar.

On offre aux enfants l’opportunité de suivre un enseignement primaire, on fait cela le matin. L’après midi on propose aux enfants des activités artistiques : cirque, danse, théâtre, percussion, art plastique et sport.

Vous avez choisi ce quartier pourquoi ? En fait, on s’est installés là car il y avait beaucoup de familles pauvres qui ne pouvaient pas payer l’école pour leurs enfants. L’école est payante à Madagascar, bien sûr il y a aussi l’école payée par l’Etat, mais dans ce quartier sensible, il n’y avait justement pas d’école publique.

Vous faites des descentes dans les quartiers pour sélectionner les familles ? Oui on a des travailleurs sociaux qui vont  à la rencontre des familles, malheureusement, il y en a beaucoup qui sont dans le besoin, mais nous essayons de prioriser et de leur offrir tout ce qui est gratuitement possible de faire. On fait des enquêtes avant, s’agissant du choix des familles.

Parlez nous du projet présenté à Harubuntu ? C’est un des volets dans l’Association et cela concerne plus les parents et les familles. Je voulais en quelque sorte, mettre en place une « école des parents » mais cela n’était pas toujours possible pour les parents de venir. Je  voulais en fait faire une introspection sur les problèmes et les réalités rencontrés par les enfants.

La pauvreté endémique en fait est la cause principale de la précarité des enfants ? Oui les enfants sont confrontés à pas mal de fléaux, malnutrition, maltraitance inconsciente des parents, non accès à la scolarisation.

Vous travaillez en fonction des problématiques liées à l’enfance ? Oui au départ par ex, on s’intéresse aux raisons qui font que l’enfant est toujours absent mais quand on descend dans les quartiers pauvres, on réalise alors qu’il y a aussi d’autres problématiques liées à cette absence.

Vos défis ?   La partie financière, car on a peu de moyens face à la tâche qui nous attend, mais le plus important pour nous, c’est quelque part, de tenter d’inculquer aux parents des valeurs que peut être ils ont perdu ou oublié.

La rupture est aussi votre principal adversaire ? Oui bien sûr, ils nous arrivent de travailler avec la police des mœurs quand nous voulons protéger un enfant et là, il y a rupture avec la famille et nous perdons tout le travail qui a été fait en amont avec l’enfant. On est obligés de le faire, mais c’est assez rare.

Il y a beaucoup de pudeur et de non dits ? Oui c’est assez difficile à  Madagascar, les familles ne se confient pas aux étrangers et faire délier les langues n’est pas chose aisée. Pour installer et établir la confiance, cela prend du temps.

Quel appel aimeriez-vous lancer ? On a beaucoup de besoin, et la crise fait que le gouvernement ne nous écoute pas. Il faut casser le cercle vicieux de la pauvreté, il faut faire en sorte que l’on ne reproduise pas les discriminations par ex entre les filles et les garçons, chose très courante dans l’éducation qui est donnée par les mères à Madagascar. Il faut éduquer et amener une réelle prise de conscience sur la nécessité d’une parentalité qui fasse les bons choix pour les enfants, qu’importe le manque ou la pauvreté.

Les mères célibataires une  réalité aussi ? Oui elles sont très nombreuses, abandonnées par leur mari parti chercher du travail et je travaille beaucoup avec les mères et je m’efforce de leur dire que leurs  petites filles doivent avoir les mêmes droits que leurs petits garçons et qu’en fait, et  que ces petites dernières n’ont pas à  être reléguées à ne faire que des tâches ménagères.

Quel est le rapport entre le parent et l’enfant ? On a mené une petite enquête à ce sujet pour savoir comment interagissent les parents avec leurs enfants, ils nous ont alors confié qu’ils ne montraient jamais un signe d’affection de peur de ne pas être respectés en tant que parent. Notre travail aujourd’hui, c’est essentiellement de faire prendre conscience de la valeur et  du pouvoir qu’ont les parents sur leurs enfants. Leur redonner confiance sur leur apport véritable quand c’est bien orienté à l’égard des enfants.

Les parents en échec scolaire, acceptent la scolarité de leur enfant ? Absolument, ils ont pris conscience de l’importance de l’école pour leurs enfants et maintenant ils les encouragent à la fréquenter.

Le Prix Harubuntu ? C’est une formidable expérience et cela encourage vraiment à persévérer. Cela valorise notre travail !

UFFP

UFFP la Fondatrice et Présidente FERIEL BERRAIES GUIGNY :
Tour à tour mannequin, criminologue, diplomate et journaliste, la franco tunisienne Fériel Berraies Guigny a lancé en février 2011, une Association loi 1901 du nom de United Fashion for Peace. Parmi les activités de l'Association, une Caravane de mode internationale qui met en avant la paix, la tolérance, le dialogue entre les civilisations par le biais de la mode et de l'artisanat éthique. Née dans la foulée du printemps arabe, cette Association réunit tous les artistes du monde pour la paix, désireux de donner de l'espoir dans des régions en crise ou en transition. Depuis le mois de mai dernier, le magazine en ligne a aussi vu le jour pour être le portevoix de tous ses combats pour une planète éthique. La première programmation de la Caravane de mode se fera prochainement en février 2012 en Afrique subsaharienne sous la thématique de l'éducation pour la paix à la Triennale de l'Education en Afrique. Sept pays ont été les Ambassadeurs, Tunisie, Maroc, Cameroun, Afrique du Sud, France/Niger et Burkina Faso.
Fériel Berraies Guigny dirige par ailleurs, depuis des années deux panafricains New African en co rédaction et New African Woman/ Femme Africaine qu'elle a crée pour le groupe de presse britannique IC publications. Elle a longtemps été journaliste correspondante presse pour la Tunisie.

UFFP Contenu rédactionnel webzine :
Magazine français pour une planète éthique. Se veut une plateforme internationale pour une mode éthique qui défend la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat. Rubriques : 'Planète éthique' - 'Le rendez-vous des entrepreneurs' - 'Ethnical Conso : beauté bio, manger éthique' - 'Ethical Fashion' - 'Eco Déco' - 'Culture éthique' - 'Eco Evasion' - 'Société et éthique' - 'Femmes d'Ethique' - 'Prix Ethique' - 'Paroles Ethique'.
Mission de l'Association UFFP :
La Caravane United Fashion for Peace est née ce mois de février passé dans la foulée du printemps arabe et suite au massacre de femmes ivoriennes dans le marché lors des affrontements civils dans le pays. C'est une Association loi 1901française, née du désir de rendre hommage a à tous ceux qui ont perdu la vie pour un idéal de paix dans le Monde, tous ceux qui ont été sacrifiés alors qu’ils recherchaient simplement la dignité humaine. Cette Association et plateforme internationale est apolitique, sans coloration religieuse ou ethnique, elle se bat pour la mode éthique, défend par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat, la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations.
Dans le farouche désir de combattre pacifiquement les injustices sociales et économiques à l'encontre des peuples par la culture, elle entend véhiculer des messages d'humanité. Son slogan le beau au service de l'autre, permet des passerelles, des rencontres et l’ acceptation des diversités couture. L'esthétique pour l'éthique reste son credo.

United Fashion for Peace entend fédérer le meilleur de la création internationale dans le respect de la diversité, des us et des coutumes. Tout un symbole de paix aujourd'hui, alors que le Continent continue de subir les soubresauts de son histoire.
Investir dans la paix c'est investir dans les peuples
UFFP est une plateforme internationale destinée à valoriser la création éthique centrée sur le développement humain durable.
Pont couture entre les peuples du Monde, cette plateforme a pour vocation de faire la promotion d'une création éthique et sans frontières. Favoriser un jour le commerce équitable de ces produits, pouvoir faire venir les artistes sur Paris pour leur organiser des défilés et vendre leurs produits.
United Fashion for Peace, c’est un concept qui propose un défilé de mode « clés en main », une animation « décalée » à l’occasion d’une manifestation, d’un colloque, d’un forum, d’assises politiques, économiques, scientifiques.
United Fashion for Peace c’est la présentation d’artistes qui font vivre et revisitent une culture, c’est un témoignage de richesse et de savoir faire, c’est la promotion du développement durable avec l’ambition d’accéder à la conscience durable
United Fashion for Peace c’est un vecteur d'amour et le partage dans la création.
Pour les organisateurs il s'agit de créer un évènement mais aussi de véhiculer une philosophie de vie dans la création. Pour laisser quelque chose aux générations futures " loin des passerelles du luxe, UFFP est avant tout une histoire d'amour et d'amitié avec les peuples, leur création, leur identité et leur patrimoine au service de l'autre.

C'était une idée, elle est devenue un projet, aujourd'hui une Association qui a hâte de trouver des programmateurs, des sponsors et des partenaires afin de pouvoir sa première édition.
UFFP dans le Monde
UFFP est à la recherche de programmations dans le Monde, de partenaires et de sponsors qui souhaiteraient se rapprocher de l'éthique, du développement durable, de la préservation des Arts et métiers, des droits de l'homme, de la culture et de la parité, sans oublier le dialogue entre les civilisations qui sont les valeurs qu'elle véhicule.
A chaque programmation dans un pays où événement donné, sont mis en avant les créateurs du pays hôte qui sont dans l'éthique.
UFFP s'adapte à toutes les thématiques et les rencontres politiques, économiques, culturelles, développement, environnements, bio, bilatérales, multilatérales, fêtes d'indépendance, fêtes nationales, parité, jeunesse, droits de l'homme, ou encore pour médiatiser une problématique donnée de la région.
A terme, L'Association voudrait pouvoir faire également du caritatif, et organiser des ventes de charité, au profit d’une ONG ou association défendant des valeurs similaires et la mettre en avant à l'occasion d'un défilé programmé.
Siteweb: http://www.unitedfashionforpeace.com
contact: unitedfashionforpeace@gmail.com

UFFP mode d'emploi :
La promotion d’un pays passe par la mise en avant de ses valeurs, de ses atouts et par une communication à la fois ciblée, régulière et soutenue. La Côte d'Ivoire de la paix et de la réconciliation souhaite développer un tourisme culturel mais également donner une image positive d’une Afrique à la fois moderne et traditionnelle où les valeurs humaines, sociales et pacifiques prédominent.

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