Générations Futures, la Ligue contre le cancer et WeMove.EU, avaient remis en mains propres, lors d’un rendez-vous avec 3 conseillers du président Macron (environnement, agriculture et énergie), l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE) demandant l’interdiction du glyphosate, signée par 1 070 865 de citoyen.ne.s européen.ne.s (dont 13.4% de français.e.s) ainsi qu’un courrier signé par 34 ONG demandant au Président de ne plus attendre pour porter dans les négociations européennes l’interdiction du glyphosate.
Le courrier remis donnait au Président Macron et à son gouvernement cinq bonnes raisons (de la question sanitaire à la question environnementale en passant par des considérations éthiques) de tenir sa promesse de campagne qui était de placer la France en tête du combat contre les perturbateurs endocriniens et les pesticides.
Les eurodéputé.e.s de la commission environnement (ENVI) du Parlement Européen avaient voté à une large majorité en faveur d’une interdiction du glyphosate d’ici trois ans avec des restrictions.
Une molécule néfaste et dangereuse pour tous
Une molécule néfaste pour notre santé et notre environnement » déclarait François Veillerette, porte-parole de Générations Futures « Notre rendez-vous de ce matin nous a permis de ré-affirmer les attentes fortes de la société pour un retrait rapide du glyphosate. A ce jour la position de la France n’a pas été arrêté car des discussions sont en cours avec les autres états-membres pour sortir de l’impasse actuelle. Nous serons extrêmement attentifs aux nouvelles propositions qui devraient émerger dans les semaines à venir » ajoute-t-il.
« La mobilisation citoyenne en France et à travers l’Europe montre clairement l’engouement des citoyen.ne.s contre le glyphosate. Il est grand temps que le Président de la République prenne ses responsabilités, il a maintenant toutes les clés en main pour interdire le glyphosate » déclare Mika Leandro directrice de campagnes WeMove.EU
« Pour Karine Jacquemart, directrice de Foodwatch France : » Le glyphosate présente des risques pour la santé des agriculteurs, mais aussi des consommateurs qui retrouvent cette substance dans leur alimentation. Le principe de précaution doit être appliqué et la santé publique placée au-dessus des intérêts de l’industrie chimique. »
Le glyphosate divise l’Union européenne. Les États membres de l’UE se penchent une dernière fois sur le sort contesté du glyphosate lors d’un comité d’appel lundi à Bruxelles, même si les lignes de division ne semblent guère avoir bougé depuis l’impasse du premier scrutin.
Quatorze États pour, 9 contre (dont la France et l’Italie, et 5 abstentions : après deux ans de controverse autour de l’herbicide dont le caractère cancérogène fait débat, le vote du 9 novembre sur la proposition de la Commission de réautoriser le glyphosate pour 5 ans a entériné la fracture entre les pays de l’UE.
En l’absence de majorité, la décision finale reviendra à la Commission européenne, au plus tard le 15 décembre 2017.
Le glyphosate, c’est quoi exactement ?
Le glyphosate est une molécule chimique, aux puissantes propriétés herbicides, brevetée, fabriquée et commercialisée par la multinationale américaine Monsanto, à partir de 1974, sous la marque Roundup.
Dans le domaine public depuis 2000, le glyphosate est aujourd’hui le désherbant le plus vendu dans le monde, avec 720 000 tonnes écoulées par an. Il entre dans la composition de 750 produits, fabriqués par 90 firmes agrochimiques.
A suivre !