Entretien avec le designer :
1) Qu’est ce que vous ressentez quand vous faites un tableau, l’inspiration ?
C’est un travail au niveau de la couleur avec beaucoup de travail de la matière. L’inspiration peut venir de la couleur du temps, des paysages où je suis. Je retranscris ça sous forme de couleurs et de matières sur les tableaux.
2) Comment choisissez-vous le tissu pour créer vos vêtements ?
Avant de dessiner les modèles, je procède au choix des matières car c’est très inspirant une matière et les couleurs. Je fais des recherches de tissus surtout pour la couture. Cela peut être des tissus anciens, mais aussi ils peuvent être imprimés pour nous. A partir du moment où tout est réuni, je commence à dessiner : c’est comme un puzzle pour moi.
3) Quel est le style de mannequins que vous recherchez pour vos collections ?
On a souvent des idées de femmes qui peuvent passer d’une femme artiste, à une princesse ou une reine. Il ne s’agit pas forcément d’une personne d’aujourd’hui mais d’une femme de l’époque. On essaye de se rapprocher de l’image de la personne qui nous a inspiré. Le style de mannequin se rapprocherait plus de Grace Kelly ou de Audrey Hepburn : des femmes qui ont vraiment marqué leur époques.
4) Quel est votre style fétiche de vêtements ?
Je créais souvent la robe trois trous. Il s’agit d’une petite robe sans manches déclinée sous des formes différentes avec des matières différentes. Je trouve que cela donne le tempo de la collection. J’aime beaucoup les grandes robes du soir avec des dentelles, des mousselines : des choses assez vaporeuses qui sont des matières premières principales pour mes créations.
5) Quel serait pour vous un jour parfait ?
Un jour parfait serait au jour où tout va bien. Un jour où tout fonctionne bien, où j’ai tous les tissus que je veux. J’aimerai aussi que tout le monde comprenne mes envies et mes attentes. Malheureusement, ce jour-là n’existe pas ou presque (rire).
6) Qu’est ce que vous aimez dans le monde de la mode ? Qu’est ce que vous aimez le moins ?
Ce que j’aime c’est le côté très artistique de la mode c’est à dire les collections qui sont poussées dans le sens où il y a beaucoup de travail qui a été fourni. Ce que je déteste dans la mode c’est le côté esbroufe, people, très superficiel.
7) Que ressentez-vous quand une personne porte une de vos créations ?
Je suis très flatté. C’est une façon de valoriser mon travail. Si une femme s’habille Lebo Couture, c’est qu’elle aime le modèle. Il ne s’agit pas de fierté mais de satisfaction et de travail accompli.
8) Comment reconnaît-on une création Lebo ?
On reconnaît la marque grâce aux tissus et au travail qui est fait avec ceux-là. Comme j’ai beaucoup d’incrustation de dentelles et de mousselines dans chacun de mes modèles, il y a une certaine identité qui fait qu’on peut reconnaître une de nos créations.
9) Que faites-vous de votre temps libre ?
J’adore l’Opéra mais j’aime beaucoup lire et aller au cinéma. Tout se qui est extérieur au travail est le bienvenu.
10) Que préférez-vous faire comme modèle
Je préfère créer des robes.
11) Étant donné que vous organisez des défilés un peu partout dans le monde comme au Japon et en Chine, le corps d’une femme est différent d’un pays à l’autre. Cela ne vous pose pas de problème quant à la confection de vos vêtements ?
On adapte en fonction du pays notre collection donc cela ne nous pose aucun souci. Pour nous, c’est très intéressant car on voit nos vêtements portés par d’autres personnes d’autres nationalités. Le vêtement peut donc s’adapter à plein de monde.
12) En trois mots, comment caractériseriez-vous vos créations ?
Théâtrale, riche et glamour.
13) On sait que vous faîtes des vêtements mais aussi de la peinture. Est-ce que vous avez un autre projet en tête ?
Depuis 2 ans, nous travaillons sur un projet de parfum qui est en train de se finaliser. Il va y avoir une vraie histoire autour de ce produit qui sera prêt l’année prochaine.
14) Qu’est ce que vous voulez exprimer à travers ces vêtements ?
Un peu de douceur dans ce monde de brutes (rire) mais aussi que ça serve au développement de l’entreprise car il faut que les robes se vendent, que les collections plaisent. L’enjeu est très important.