La première fois que nous avons vu Mona Mpembele, elle était venue à notre rencontre alors que nous étions le « visage et l’Ambassadrice » du FLACS 2015 ( Festival du livre des Arts et des Cultures du Sud de Bruxelles) ce mois de novembre passé. Une belle rencontre entre deux femmes éprises de Panafricanisme et qui surtout, portent un intérêt particulier à certaines problématiques qui taraudent notre beau Continent : les viols de guerre et l’embrigadement de l’Enfance. A rappeler que les Essais « Enfance et Violence de Guerre » pour la partie terrain, nous avaient permis de collaborer avec Murhabazi Namegabe Directeur d’un centre de dés embrigadement d’enfants soldats dans la région du Kivu en RDC.
Alors il n’y a pas de hasard dans les belles rencontres humaines.
Le reste n’est plus que littérature…
UFFP vous fait découvrir le parcours d’une jeune femme ambitieuse et déterminée, qui va au bout de ses passions professionnelles et qui ne se soumet jamais!
Bio Expresse :
Mona Mpembele est née en RDC de parents diplomates, son père a été haut fonctionnaire international, chef de mission diplomatique dans les télécommunications pour l’OUA (L’organisation de l’unité africaine ayant précédé l’Union africaine ) et administrateur de l’Union International des Télécommunication qui est basé à Genève. Depuis sa tendre enfance elle a baigné dans le panafricanisme.Le panafricanisme et la communication sont un héritage naturel et elle même l’affirme « j’ai le panafricanisme dans le sang par mon père, par ma mère aussi car mes aïeux ont pendant plusieurs décennies milité pour une Afrique libre et prospère » !
Après avoir commencé en Belgique des études de droit, elle a obtenu une licence en communication à l’EFAP ( branche belge de l’école française des attachés de Presse . Début 2000, elle a débuté ses activités professionnelles dans le domaine de la pub, marketing et l’événementiel . En 2007, elle a occupé le poste de New Business Manager dans une boite belge de communication, pub marketing et représenté des marques françaises.
C’est en 2010, en créant AFRIKAVISION MEDIA, la première plate forme médiatique belge de la diversité qu’elle s’est rapprochée professionnellement
Mona Mpembele Journaliste et spécialiste en communication
Entretien avec UFFP :
Tu es une femme de communication ? Oui, je pense que c’est un naturel chez moi.
Qu’est ce qui te fait courir aussi vite, Mona ? Je suis une hyper active ! ( rires )
Parles nous de tes combats, de tes passions ? Je parlerai plus en terme de défi que de combat. Je suis bélier ! Je ne suis pas du genre à lire l’astrologie mais je me reconnais dans le mythe du bélier fonceur, sauf qu’après des années d’expérience j’essaye de canaliser mon énergie. J’aime bien faire les choses, j’aime les belles choses, je crois que je suis un peu trop perfectionniste. Dans les différentes expériences de ma vie professionnelle j’ai toujours eu le souci des choses bien faites, tant dans l’événementiel, le marketing ou la télévision.
J’ai horreur du travail bâclé, brouillon qui provoque chez moi de profondes frustrations…. le tout fait peut-être de moi une passionnée. Mais je n’hésites pas à abandonner les projets communs dans lesquels je me ne retrouvent pas. Si d’un point de vue général je fais toujours confiance au départ, avec honnêteté et franc parler je sais mettre un terme à une collaboration.
Tu es la cheville ouvriére de l’UFA et tu as vu évoluer ce prix ? J’ai découvert l’UFA grâce à Chantal Eboko qui était la présidente pendant 4 ans jusqu’en 2014. En dehors de l’UFA nous occupons toutes les deux depuis 3 ans le poste d’administratrices au COMRAF ( le comité de concertation du Musée Royal d’Afrique Centrale avec les associations Africaines ), mais c’est seulement en 2014, la dernière année de son mandat que j’ai adhéré. Avant je ne pouvais pas, car je produisais en hebdomadaire pour la télé belge et française, mon mensuel au Parlement Européen, je débutais la réalisation d’un premier film documentaire pour Afrikavision et d’autres engagements. La présidente de l’UFA , Madame Chantal Eboko ainsi que le Conseil d’administration de l’époque m’avaient mandatée pour l’organisation du Prix de l’Action Féminine 2014 et j’étais en charge de la cellule communication. La première fois que j’ai découvert le Prix c’était en 2010 en tant que journaliste. En 2014, l’année où j’ai organisé le prix, le Conseil d’administration avait souhaité passer à un niveau supérieur et donner plus de prestige au Prix afin d’honorer les lauréates. C’est à ce moment là que la formule Gala a été introduite avec un réel travail de communication en amont comme en aval, il n’ y avait jamais eu de responsable de la cellule communication à l’UFA avant moi. Nous avons eu de bonne retombées médiatiques au niveau de la presse panafricaine et nous étions toutes fières du résultat. Malheureusement ce genre d’événement n’intéresse pas en général la presse belge ainsi nous n’avons pas eu d’article. Tout le CA avait apporté la pierre à l’édifice. J’ai eu la confiance de la présidente, de la vice présidente de l’époque Bwalya Mwali, le concours de Delphine Nouind avec laquelle nous avons réalisés la brochure et le reste de l’équipe. Début 2015 avec Madame Chantal Eboko et le docteur Blaise Pascal Kamdem, nous avons créé le Cercle d’Excellence avec comme objectif de réunir autour de dîner conférence l’intelligentsia, l’élite africaine de Belgique pour réfléchir et apporter des solutions sur les questions liées au développement de l’Afrique et de sa diaspora. Madame Eboko a terminé son mandat de présidente de l’UFA à ce moment là. Pour l’édition 2015 la nouvelle présidente et le conseil d’administration ont souhaité renouveler la même expérience en organisant le dîner de Gala au même endroit que l’année précédente , dans le cadre prestigieux de l’Hôtel Métropole, un cinq étoiles. Nous avons souhaité rendre accessible la Cérémonie du Prix à toutes les femmes africaines ainsi à la différence de 2014 la Cérémonie du Prix et le Gala ont été réalisées dans 2 salles différentes. Le Prix accessible gratuitement sur réservation et un dîner de Gala payant avec un menu 3 services et spectacles.
Chaque année quel effet cela te fait de voir ces femmes toutes aussi inspirantes les unes que les autres ?
Qu’as tu envie de dire aux jeunes femmes qui ont besoin de croire en elles et de faire leur trajectoire ?
Quelle est l’image que l’on a de la femme africaine dans la diaspora ?
Aux sœurs restées dans le Continent qui vivent dans des terrains de violence
C’est très difficile de donner conseil à une personne qui souffre plus que soit même surtout quand elle est née au mauvais moment, au mauvais endroit… Il faut les encourager à se battre, les aider, croire en un avenir meilleur ne pas lâcher.
Que leur dire ?
Comment faire le lien ?