Nous avions découvert son œuvre, alors qu’elle était exposée à la Galerie d’Art très trendy de la Capitale, située à rue de Rivoli : Art Club Gallery.
Coup du destin et coup de cœur, pour un artiste qui nous a quittés, il y a plusieurs années déjà. Une absence ressentie mais qui laisse derrière elle, tout un patrimoine, car aujourd’hui la peinture d’Adingra a sillonné le Monde et est entrée dans les collections privées les plus prestigieuses.
Qui était Georges Ebrin Adingra ?
Adingra est née en 1933 à Adou, il était prince de Kinjabo, en Côte d’Ivoire. Il commence par étudier la philosophie à l’Université d’Abidjan mais son amour pour l’Art va le détourner de sa vocation première. Il décide alors d’étudier à Marseille les beaux-arts. Son souhait dès le début de sa carrière, était de promouvoir les Arts et la culture de son pays en terre d’Occident. Il fit alors du cubisme l’essentiel de sa création artistique, qu’il transposera à la vie quotidienne en Afrique. Toute son inspiration, il la puisera dans le quotidien de l’Africain, ses us et coutumes, ses histoires et rituels racontés par les « anciens »
Son œuvre mondialement reconnue, a été exposée en Europe, en Afrique et aux Etats-Unis où il remporta à New York le prestigieux prix « Laurent » des Arts.
Aujourd’hui, deux ans après son départ, son legs artistique est inestimable, car Adingra est resté un artiste africain jusqu’au bout des ongles, il n’a jamais oublié sa terre natale au travers de laquelle, il a puisé toute son inspiration et ce, jusqu’à son dernier soupir. Sa Mama Africa, il l’a exporté dans ses toiles, lui qui n’a eu de cesse de revendiquer ses racines.
Ivoirien de naissance, africain dans son essence, universaliste d’adoption, sa peinture a ouvert le champ au métissage des styles, à l’image de sa vie et de sa vision du monde.
Toute sa création s’est appuyée sur cette recherche d’une esthétique qui revendique la richesse artistique du patrimoine nègre. Peintre oui, il l’était assurément mais plasticien aussi, car il créait de la matière et pour faire ses tableaux, en véritable manuel qu’il était, Adingra n’hésitait pas à mettre la main « à la pâte »
Il taille, amasse et mélange les couleurs, les structures comme les différents sables, la poudre et la matière première pour donner vie à des images de vie africaine. Le collage, la récupération, l’assemblage de matériaux hétéroclites, étaient les signes distinctifs de son Art. Revendication d’une nouvelle esthétique négro-africaine, qui a été à l’image de son génie artistique et qui le restera encore pour des générations à venir.
La vie est étrange, il y a 25 ans, alors que j’étais étudiante en arts plastiques, je suivais des cours de sociologie et d’ethnologie de l’art africain. Au lieu de faire un exposé, j’avais decidé de réaliser un reportage, parce que j’avais repéré sur la place du tertre à Paris, un peintre qui m’eblouissait par sa technique, sa présence, sa manière d’être. J’étais folle de sa peinture mais pas un rond pour m’en offrir une…une de mes plus grandes frustrations.
Je me souviendrai toute ma vie de ce week-end-là que nous avons passé ensemble avec une tablée bien joyeuses après le reportage. Une fois le montage terminé, je suis revenue pour lui offrir un exemplaire de cette interview. Il etait ravi.
25 ans après, un musée me demande de mener un Atelier sur l’art africain et tout naturellement j’ai pensé au Prince Adingra. Je suis profondément triste d’apprendre qu’il nous quitté il y a quelques années….profondément triste. Quel sacré homme. Si sa famille souhaite voir cette vidéo, qu’elle me contacte.
j’aimerais bien voir le video, s’il vous plait
Adingra….. mon ami! Je ne savais pas que tu as deja quitte cette terre! Dans mon salon, je regarde et admire, et souvent je medite devant les deux tableaux que j’ai de ta main: la Princesse Serenissime Senoufou, et Le Couple Africain. Alors que je vivais encore a Paris, il y a bientot 20 ans, on se voyait de temps en temps, pour boire un cafe et parler de la vie… je pensais que je devais te retrouver un de ces jours, pour que tu viennes me voir et pour retravailler un peu la Princesse, car elle a des petits endroits qui se decollent, lol…. eh bien, ce sera dans une autre vie, mon ami! Tu vivras dans ma memoire, et dans tes toiles, Prince-ami!
j’ai rencontré Prince Adingra , il y a une dizaine d’année à la place du Tertre à Paris
un peintre plein de talent , un homme simple malgré ses origines . J’ai souvent pensé à lui et je suis bien triste d’apprendre son décès. Gene
voila exactement ce qui m’est arrivé et donc j’ai fondé ce groupe
https://www.facebook.com/groups/54108990150/ merci de bien vouloir nous joindre