Célestine Ketcha Courtés Maire et Présidente du REFELA « …créer un pont entre les partenaires du développement et les femmes africaines » !

  • By UFFP
  • 10 décembre 2018
  • 0
  • 272 Views

 

 

Célestine Ketcha Courtès Présidente réélue au sein du REFELA est connue comme étant la spécialiste des questions de Coopération au développement en partenariat avec les Cités et gouvernements locaux unis (CGLUA) et l’État du Cameroun, elle est aussi très investie depuis notamment son investiture à la présidence du REFELA pour les questions relatives au genre et la protection de l’enfance et de la jeunesse. Réélue pour un second mandat à la tête du REFELA, UFFP l’a rencontrée lors de la 8e édition du Sommet panafricain Africités qui s’est tenu en novembre dernier sur Marrakech. Dans un climat pas toujours en faveur de la parité dans le Continent? il est important de constamment rappeler la pertinence de la question genre. Une Afrique durable serait une Afrique paritaire nullement en compétition avec les hommes. Mais pour cela, les femmes africaines doivent compter sur leurs capacités, cultiver la  confiance en soi et surtout bénéficier d’une réelle volonté  politique des chefs d’États et des partis.

Mais les conditions incontournables pour la parité sont avant tout l’autonomisation dans le monde du travail , la scolarisation  des filles, leur adhésion dans des filières plus scientifiques et techniques, pour ne plus être réservées aux postes féminisés. Et  surtout une fois mariée, renoncer à la tutelle maritale pour espérer voler de leurs propres ailes.

20181123_112801

 

Célestine KETCHA COURTES Mairesse et Présidente du REFELA

 

Entretien avec UFFP :

Vous avez été réélue au sein du REFELA pour un second mandat ? pour moi c’est une marque de reconnaissance des efforts que nous avons faits. Pour faire bouger les lignes au niveau local pour les femmes. Que mes sœurs renouvellent leur confiance pour mes modestes efforts, c’est la preuve que nos actions n’ont pas été vaines. Nous avons travaillé plusieurs objectifs : l’autonomisation des femmes, nous avons œuvré en vue de protéger et d’encadrer les petites filles qui sont l’avenir de l’Afrique. Et nous sommes heureuses d’aussi lancer durant ce Sommet la campagne des villes africaines sans enfants de la rue. Et également celle contre la  violence faite aux femmes. Mais nous travaillons surtout dans l’optique de construire un pont entre les partenaires du développement local et les femmes africaines.

Un mandat qui a tenu ses promesses ? Tout le travail du REFELA a été reconnu par les femmes et les responsables élus locaux. Un travail engagé que nous avons toutes mené nous les femmes élues locales ces trois dernières années.

Il n’y a pas eu de candidature pour ce poste étonnamment ? oui j’ai été un peu surprise, car personne ne s’était représenté en tant que candidate. Mais l’on m’a tout simplement encouragé à continuer le travail assidu que nous avons mené.

Toutes les africaines quand elles sont debout font front ? oui toutes les africaines sont des lionnes, c’est pour cela que quand on aura plus d’africaines autour d’une table de négociations, vous verrez les choses avancer plus rapidement.

Plus de représentativité en Afrique ? oui c’est un combat que nous menons au quotidien au niveau local. Quand on considère qu’en Afrique, nous sommes 52% de la population. Dans les faits et sur le terrain nous sommes peu représentées quand il s’agit des postes de responsabilité et ce, à tous les niveaux !

Nous représentons à peine 6% dans les postes sélectifs.

Depuis Beijing votre bilan ? malgré les lenteurs et les frustrations, il faut se dire que cela a fait avancer certaines choses quand même. Il y a eu la réflexion la prise de conscience des politiques. Bien sûr sur le terrain, l’application de ces résolutions de ces politiques reste aléatoire.

D’où vient le blocage selon vous ? je pense que cela vient d’abord de nous. Nous ne nous faisons pas confiance, outre le fait que l’on ne soit pas toujours unies. En 2007, je m’étais battue pour répondre aux instructions du Président de notre Parti, le Président de la République du Cameroun Paul Biya qui demandait 30 % de femmes au Conseil. Je suis allée vers une femme que je connaissais et croyais capable de « driver » d’autres femmes dans son milieu. Elle m’a répondu qu’elle allait « demander à son mari » suite à ma proposition. La femme africaine doit se libérer de la tutelle de son mari, sinon on n’y arrivera jamais.

Travail des mentalités ? oui je pense qu’il faut faire un réel travail en ce sens et d’abord auprès des femmes  qui doivent apprendre à se projeter à avoir plus confiance en elles. Et les femmes doivent aussi apprendre à s’entendre avec les femmes et avoir confiance en elles.

Le SHE for SHE c’est crucial ?! et comment, 52% de la population sont des femmes, imaginez si nous votons pour les femmes nous serons 50% au moins. Il faut que les femmes apprennent à faire confiance à leurs sœurs.

Des contraintes pas uniquement vis-à-vis des mentalités mais aussi économiques ?  il est vrai qu’il faut avoir de l’argent, pour ma part je suis femme d’affaires et je sais ce que cela me coute. Pour cela il est crucial que les partenaires au développement qui croient aux femmes les pousse à aller en politique, leur donne les moyens de leurs objectifs. Et qu’en même il les accompagner pour leur autonomisation économique.

Il faut apprendre à chercher de l’argent ? oui il ne faut pas les assister « au biberon » il faut les aider à devenir autonome et financer les campagnes pour elles-mêmes ou les autres. Oui, il y a un ensemble d’éléments qui fait que la femme africaine ne décolle pas.

Le REFELA peut contribuer au rêve de la parité ? oui nous devons nous battre pour qu’en 2030, les femmes soient à parité et que nos petites filles en 2030 assurent la relève.

L’éducation, la santé sont aussi des incontournables ? oui, ce n’est pas acquis et il y a encore du chemin à faire, mais nous sommes en cours.

Votre bilan D’Africités ? cela a été réussite, nous avons eu beaucoup de sessions qui ont parlé de la gouvernance et du leadership au féminin. Les campagnes de lutte contre les violences faites aux femmes, de la préservation de l’enfance, il y a eu de tout dans cette édition. Tout cela va contribuer à renforcer les compétences et le mouvement municipal. Nous avons eu la chance de voir les partenaires qui financent les projets des femmes et ils se sont engagés à financer au-delà des communes  au niveau africain.

REFELA : un réseau de femmes élues locales né sous l’impulsion du CGLUA

Créé à l’issue du Premier Forum des Femmes Elues Locales d’Afrique, tenu à Tanger (Maroc) du 08 au 11 mars 2011, le Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA) est aujourd’hui partie intégrante de Cités et Gouvernements Locaux Unis d’Afrique (CGLU Afrique). Il représente les Femmes Elues Locales d’Afrique au sein de la Commission des Femmes de l’Organisation Mondiale des Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU).

Le REFELA réunit toutes les femmes exerçant une fonction élective au sein des collectivités locales. Il est composé des femmes élues locales des 5 régions d’Afrique : Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest, Afrique de l’Est, Afrique Centrale et Afrique Australe.

Au fil des années la dynamique a surtout été axée sur les moyens à cultiver en vue de faciliter  la promotion du leadership féminin au sein des collectivités locales où le nombre de femmes occupant des postes de responsabilité au niveau politique et administratif demeure encore très faible : Le leadership des femmes dans la collectivité locale, et  la lutte pour la protection des femmes contre toutes formes de violence, sont en effet les axes de réflexion les plus importants.

Célestine Ketcha Courtès  reconduite à  la présidence du REFELA durant la 8é édition d’Africités Marrakech

La maire de Bangangté a contribué grandement durant son premier mandat en faveur du développement et du renforcement de REFELA. Ce réseau qui fédère les voix au féminin et la force au féminin du Continent est aussi un medium qui a permis d’influer en vue d’améliorer les conditions de vie et la sécurité des femmes, mais également des enfants et de la jeunesse dans les collectivités locales africaines.

REFELA en bref

La structure de gouvernance du Refela est organisée sur le même modèle que la gouvernance de CGLU-Afrique, avec dans chaque pays membre, un Refela-national, dans les régions africaines un Refela Régional, et au niveau continental le Refela.

Le bureau est constitué de 15 membres à raison de 3 représentantes par région africaine. A la présidence, Célestine Ketcha courtès  assistée de 04 vice-présidentes issues des autres régions :     (1ère VPte Mme Fatna El Khiel du Maroc ; 2ème V.pdte Mme Macoura Dao de la Côte d’Ivoire ; 3ème V.pte Mme Katrina Shimbulu, de la Namibie ; 4ème V.pdte Mme Irma Juliandresn, de Madagascar).

Lancement par le REFELA de la campagne officielle des villes africaines sans enfants des rues

C’est sous la présidence de son Altesse Royale Lella Meryem, que la campagne a été lancée aux côtés du REFELA et de l’ONDE le jour de la clôture du Sommet panafricain sur Marrakech.

Merci Célestine Ketcha Courtés !

UFFP

UFFP la Fondatrice et Présidente FERIEL BERRAIES GUIGNY :
Tour à tour mannequin, criminologue, diplomate et journaliste, la franco tunisienne Fériel Berraies Guigny a lancé en février 2011, une Association loi 1901 du nom de United Fashion for Peace. Parmi les activités de l'Association, une Caravane de mode internationale qui met en avant la paix, la tolérance, le dialogue entre les civilisations par le biais de la mode et de l'artisanat éthique. Née dans la foulée du printemps arabe, cette Association réunit tous les artistes du monde pour la paix, désireux de donner de l'espoir dans des régions en crise ou en transition. Depuis le mois de mai dernier, le magazine en ligne a aussi vu le jour pour être le portevoix de tous ses combats pour une planète éthique. La première programmation de la Caravane de mode se fera prochainement en février 2012 en Afrique subsaharienne sous la thématique de l'éducation pour la paix à la Triennale de l'Education en Afrique. Sept pays ont été les Ambassadeurs, Tunisie, Maroc, Cameroun, Afrique du Sud, France/Niger et Burkina Faso.
Fériel Berraies Guigny dirige par ailleurs, depuis des années deux panafricains New African en co rédaction et New African Woman/ Femme Africaine qu'elle a crée pour le groupe de presse britannique IC publications. Elle a longtemps été journaliste correspondante presse pour la Tunisie.

UFFP Contenu rédactionnel webzine :
Magazine français pour une planète éthique. Se veut une plateforme internationale pour une mode éthique qui défend la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat. Rubriques : 'Planète éthique' - 'Le rendez-vous des entrepreneurs' - 'Ethnical Conso : beauté bio, manger éthique' - 'Ethical Fashion' - 'Eco Déco' - 'Culture éthique' - 'Eco Evasion' - 'Société et éthique' - 'Femmes d'Ethique' - 'Prix Ethique' - 'Paroles Ethique'.
Mission de l'Association UFFP :
La Caravane United Fashion for Peace est née ce mois de février passé dans la foulée du printemps arabe et suite au massacre de femmes ivoriennes dans le marché lors des affrontements civils dans le pays. C'est une Association loi 1901française, née du désir de rendre hommage a à tous ceux qui ont perdu la vie pour un idéal de paix dans le Monde, tous ceux qui ont été sacrifiés alors qu’ils recherchaient simplement la dignité humaine. Cette Association et plateforme internationale est apolitique, sans coloration religieuse ou ethnique, elle se bat pour la mode éthique, défend par le biais de la culture, de la création et de l'artisanat, la paix, la tolérance, l'échange, le dialogue entre les civilisations.
Dans le farouche désir de combattre pacifiquement les injustices sociales et économiques à l'encontre des peuples par la culture, elle entend véhiculer des messages d'humanité. Son slogan le beau au service de l'autre, permet des passerelles, des rencontres et l’ acceptation des diversités couture. L'esthétique pour l'éthique reste son credo.

United Fashion for Peace entend fédérer le meilleur de la création internationale dans le respect de la diversité, des us et des coutumes. Tout un symbole de paix aujourd'hui, alors que le Continent continue de subir les soubresauts de son histoire.
Investir dans la paix c'est investir dans les peuples
UFFP est une plateforme internationale destinée à valoriser la création éthique centrée sur le développement humain durable.
Pont couture entre les peuples du Monde, cette plateforme a pour vocation de faire la promotion d'une création éthique et sans frontières. Favoriser un jour le commerce équitable de ces produits, pouvoir faire venir les artistes sur Paris pour leur organiser des défilés et vendre leurs produits.
United Fashion for Peace, c’est un concept qui propose un défilé de mode « clés en main », une animation « décalée » à l’occasion d’une manifestation, d’un colloque, d’un forum, d’assises politiques, économiques, scientifiques.
United Fashion for Peace c’est la présentation d’artistes qui font vivre et revisitent une culture, c’est un témoignage de richesse et de savoir faire, c’est la promotion du développement durable avec l’ambition d’accéder à la conscience durable
United Fashion for Peace c’est un vecteur d'amour et le partage dans la création.
Pour les organisateurs il s'agit de créer un évènement mais aussi de véhiculer une philosophie de vie dans la création. Pour laisser quelque chose aux générations futures " loin des passerelles du luxe, UFFP est avant tout une histoire d'amour et d'amitié avec les peuples, leur création, leur identité et leur patrimoine au service de l'autre.

C'était une idée, elle est devenue un projet, aujourd'hui une Association qui a hâte de trouver des programmateurs, des sponsors et des partenaires afin de pouvoir sa première édition.
UFFP dans le Monde
UFFP est à la recherche de programmations dans le Monde, de partenaires et de sponsors qui souhaiteraient se rapprocher de l'éthique, du développement durable, de la préservation des Arts et métiers, des droits de l'homme, de la culture et de la parité, sans oublier le dialogue entre les civilisations qui sont les valeurs qu'elle véhicule.
A chaque programmation dans un pays où événement donné, sont mis en avant les créateurs du pays hôte qui sont dans l'éthique.
UFFP s'adapte à toutes les thématiques et les rencontres politiques, économiques, culturelles, développement, environnements, bio, bilatérales, multilatérales, fêtes d'indépendance, fêtes nationales, parité, jeunesse, droits de l'homme, ou encore pour médiatiser une problématique donnée de la région.
A terme, L'Association voudrait pouvoir faire également du caritatif, et organiser des ventes de charité, au profit d’une ONG ou association défendant des valeurs similaires et la mettre en avant à l'occasion d'un défilé programmé.
Siteweb: http://www.unitedfashionforpeace.com
contact: unitedfashionforpeace@gmail.com

UFFP mode d'emploi :
La promotion d’un pays passe par la mise en avant de ses valeurs, de ses atouts et par une communication à la fois ciblée, régulière et soutenue. La Côte d'Ivoire de la paix et de la réconciliation souhaite développer un tourisme culturel mais également donner une image positive d’une Afrique à la fois moderne et traditionnelle où les valeurs humaines, sociales et pacifiques prédominent.

View All Posts

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *